• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV Mobile

Les commentaires de Joe Chip



  • vote
    Joe Chip Joe Chip 14 mars 2020 22:10

    @Hieronymus

    Le pays est en proie à une pandémie aux effets terribles, et tu n’as rien d’autre à foutre que gémir sur ton nombril et des trucs dérisoires de forum, c’est incroyable. Honnêtement je ne sais plus quoi dire à part te répéter de me foutre la paix si tu ne veux pas que je te réponde. C’est toi qui viens me chercher sur un post qui n’a rien à voir avec toi et tu joues le provoqué ? 

    Oui, le mieux est d’éviter de te fatiguer, voilà, basta.



  • 4 votes
    Joe Chip Joe Chip 14 mars 2020 14:40

    @Hieronymus

    Même remarque pour toi et le seul fait que tu reproduises pour la énième ce post en dehors de son contexte en démontre de toute façon la pertinence initiale. Je sais pas, tu dois aimer ça. 

    Je ne vois pas en quoi le fait de suggérer à mao de lire un article en intégralité est un truc insupportable qui justifie une telle réponse (d’autant plus que je ne lui réponds jamais). Ca devient vraiment n’importe quoi. Vous n’avez qu’à fermer les commentaires sur vos "articles", point.

    Je rappelle pour les gens qui s’attarderaient ici que c’est toi qui a censuré mes posts sans aucune raison valable, ce que tout le monde avait pu constater à l’époque.

    Maintenant, je constate que malgré le fait que je t’ai proposé d’en rester là c’est toi qui revient systématiquement me harceler et me provoquer, illustrant encore une fois les traits de caractère que tout le monde connaît ici et que je ne vais pas rappeler car tu en profiterais aussitôt pour te victimiser et les copier dans ton petit carnet, qui en dit long encore une fois sur ta mentalité et l’à-propos de certaines références ou comparaisons.
    Je te dirais juste que les gens qui sont incapables d’oublier des offenses mineures — comme j’ai pu le faire avec les innombrables insultes dont j’ai été la cible pour mes idées "non conforme" et la censure dont j’ai été l’objet bien que ce soit plus sérieux — et qui ruminent tout ça dans un recoin de leur esprit, pétrissant pendant des années cette matière informe, collante et molle du ressentiment, sont en général le type même du dernier homme tel que Nietzsche le décrivait.



  • vote
    Joe Chip Joe Chip 13 mars 2020 14:20

    @Mao-Tsé-Toung

    T’as le droit à une seule insulte. Je t’emmerde, j’écris ce que je veux.



  • vote
    Joe Chip Joe Chip 13 mars 2020 13:52

    @yoananda2

    C’est surtout que l’arnaque conceptuelle du néolibéralisme est exposée durant les périodes de crise, où l’on voit systématiquement tous ces adeptes de la prise de risque rémunératrice venir se réfugier sous les jupes des banques centrales et réclamer la protection de l’Etat, c’est à dire des contribuables.
    Hier, j’ai même entendu la directrice de l’OCDE qui évoquait déjà le fait qu’il faudrait remettre les Etats sur les rails de réduction des déficits et de la dépense publique une fois la crise passée. Ce sont des junkies accros à la dette et aux déficits publiques mais qui ont réussi à persuader les politiques de socialiser uniquement les pertes tout en permettant à une petite caste hors-sol et hors-réel d’engranger les bénéficies en période de croissance. On pourrait ainsi pousser assez loin la comparaison avec le communisme.
    Les néolibéraux sont des étatistes qui ont clientélisé l’Etat pour servir les intérêts d’une caste financière qui ressemble en tout point aux apparatchiks de l’Union Soviétique. Leur discours n’a même rien à voir avec celui des libéraux classiques qui cherchent à réduire le périmètre d’intervention de l’Etat tout en laissant l’Etat souverain et maître de ses prérogatives. Le néolibéralisme au contraire efface cette frontière entre public et privé, et permet la vampirisation du secteur public par le privé avec les conséquences dramatiques que l’on voit en ce moment (pas de stocks, couverture territoriale déficiente, pas assez de médecins, d’infirmières, etc.)



  • vote
    Joe Chip Joe Chip 12 mars 2020 19:03

    @yoananda2

    C’est gentil de t’inquiéter à ce point des réactions de mon épiderme mais je t’assure qu’il reste en toute circonstance uniforme et de type impeccablement caucasien smiley

    Sinon j’aime bien le mot "droitardé" je n’y avais pas pensé c’est une bonne combinaison (droitard + attardé) que je réutiliserai smiley



  • vote
    Joe Chip Joe Chip 12 mars 2020 15:51

    Lagarde

    met le paquet : 120 milliards de soutien monétaire !

    De temps en temps il faut lire les articles dans leur intégralité. C’est un plan de soutien uniquement au SECTEUR PRIVE et il n’y a aucun plan de financement européen coordonné de lutte contre le coronavirus qui se fera donc au niveau national, c’est à dire en générant de la dette publique qui devra être payée encore une fois par la classe moyenne par des plans d’austérité en cascade comme après 2008.

    En gros la BCE file de l’argent aux entreprises et au secteur privé sous prétexte d’éviter le chômage de masse, comme on a renfloué les banques après la crise financière sous prétexte d’éviter les banque-routes, sans aucune forme de contrepartie ou d’engagement, et on laisse les Etats se démerder avec la gestion des pertes et de tout ce qui va générer de la dépense publique.

    Quand on vous dit que le néolibéralisme est un communisme entre riches. Ca marche d’une manière très simple mais comme disait Goebbels plus c’est gros plus ça passe :

    1. En période de prospérité et de croissance conjoncturelle (cad ces dix dernières années), laissez s’accroître les inégalités en disant qu’il est normal que le risque pris et les responsabilités assumées par les entrepreneurs et les sociétés privées soient rémunérés
    2. Quand une situation de crise arrive et révèle votre non-gestion absolue des "risques" (pas de stocks, etc.), déclarez-vous totalement irresponsables et courez vous planquer sous les jupes de la BCE tout en demandant aux salopes qui nous gouvernent d’ouvrir les cordons de la bourse (littéralement) afin de vous éviter d’avoir à mettre tout le monde au chômage 
    3. Quand la crise est passée et que l’Etat (la collectivité) s’est lourdement endetté pour gérer ses conséquences sociales, exigez des mesures drastiques d’allègement de charge, de baisse des impôts et de modération salariale au nom de la "’relance de l’activité"  
    4. Dénoncez le niveau insoutenable de la dette publique et exigez de nouvelles mesures d’austérité de la part des salopes qui nous gouvernent en invitant ces dernières à tailler dans le service public, les retraites, les aides sociales et le chômage, enfin "les dépenses" quoi
    5. Répétez le cycle, c’est mieux que la casino car là on gagne à chaque fois


  • vote
    Joe Chip Joe Chip 12 mars 2020 15:17

    @yoananda2

    Non c’était idiot de ma part de répondre par un pavé à un propos sans objet. Je suis tombé dans le panneau et je perds mon temps. 



  • 3 votes
    Joe Chip Joe Chip 12 mars 2020 13:45

    @yoananda2

    oui, je dirais pour ma part en synthèse : le néolibéralisme c’est l’efficacité au prix de l’anti-fragilité.

    Encore une fois tu détournes un discours pour amener tes "synthèses" qui n’ont aucun rapport avec le sujet. "L’anti-fragilité" ? Qu’est-ce que c’est que ça ? Je parle sérieusement là, pas la peine de la ramener avec ces concepts de droitards du web et d’ados attardés du 18-25. 

    Non, c’est le contraire, c’est un culte de l’efficience qui débouche sur de l’inefficacité pratique et des surcoûts liés au fait que l’Etat doit régulièrement mettre la main à la poche pour compenser les déséquilibres engendrés par ce système, comme on l’a vu en 2008 et comme on va le voir à l’occasion de cette crise. Nul doute que les néolibéraux dogmatiques viendront encore une fois expliquer que c’est la faute des Etats, du capitalisme dévoyé et autres billevesées pour détourner l’attention des autorités et du public et tendre leur sébile à la collectivité.

    Il y a un truc qui m’étonne toujours chez les personnes comme toi (pas toi en particulier, les gens qui estiment que tout système de santé collectivisé ne peut qu’entretenir des "fragiles") c’est votre inculture historique par rapport à la création et à la raison d’être de la sécurité sociale.

    Le système de soin universel et gratuit n’a pas été mis en place par de généreux collectivistes mais par des bourgeois qui s’alarmaient de la santé déplorable de la population en générale et en particulier des classes prolétaires, craignant des paralysies du système productif et même des révolutions politiques. 

    Il y avait en gros deux camps, ceux qui préconisaient, dans la la droite lignée des idées social-darwinistes qui avaient le vent en poupe à cette époque, de laisser-faire les choses et la "nature" telle qu’ils se la représentaient, c’est à dire un couperet permettant de trier le bon grain de l’ivraie, de séparer les sains et les débiles, les forts et les faibles. Les plus extrémistes d’entre eux proposaient même de réserver les soins aux gens qui étaient naturellement les plus forts et les plus résistants, et d’éliminer les "dégénérés" (il faut comprendre ici ce mot au sens large : les faibles sur le plan physique, intellectuel ou économique).
    Face à eux s’est structuré un camp réunissant la bourgeoisie "éclairée" et les socialistes qui avaient tourné le dos aux idées révolutionnaires et accepter de jouer le jeu de la démocratie libérale : en résumé, l’embryon de ce qu’on appelle aujourd’hui la sociale-démocratie. De leur point de vue, l’hygiène public était un sujet fondamental. Loin d’avoir pour objectif d’entretenir des débiles biologiques et des "dégénérés", ils voulaient mettre en place une offre de soin universelle pour diffuser l’hygiène au sein des classes populaires, réguler les épidémies et "améliorer la race" comme on disait à l’époque (la "race" désignant ici la population d’un pays au sens large et non-sociologique). 
    Les aristocraties décadentes et oisives du XIXème siècle ne géraient pas des usines, par conséquent ils pouvaient adhérer sans réserve au social-darwinisme qui leur permettait de s’abandonner à leurs rêveries eugénistes de fin de race, mais les bourgeois, eux, n’avaient pas ce luxe ; ils devaient impérativement générer du profit avec leurs usines et leurs affaires. Par conséquent ils avaient besoin que la main d’oeuvre soit en bonne santé, et que les ouvriers soient eux-même en mesure de nourrir correctement leur famille, de pouvoir soigner leurs enfants et leur donner une éducation minimale afin qu’ils arrivent bien dressé à l’usine et répondent "Merci Monsieur" et inclinent respectueusement la tête lors d’une visite du patron.
     Ce sont ces bourgeois qui ont inventé la sécurité sociale universelle et gratuite, et ils ne l’ont pas fait pour le confort de la population mais pour leur intérêt bien compris. Leur but aussi, moins avoué, était de mettre fin à la charité chrétienne qui pesait souvent sur la bourgeoisie (bonnes oeuvres, dames patronnesses, financement de cantines et soupes populaires pour donner une bonne image, etc.) en déplaçant cette charge vers l’Etat et la société dans son ensemble alors qu’on mettait parallèlement en place les premiers système d’imposition universelle (tout est lié).
    Et tout cela, précision importante, ne se déroule pas dans la France républicaine où règne alors sans partage le "marche ou crève" généralisé dans les usines et les campagnes, mais dans les pays scandinaves et germaniques.

    Les premières politiques eugénistes ont d’ailleurs été mises en place dans le cadre de ce système de soin collectif, et ont perduré dans les sociales-démocraties protestantes jusque dans les années 70 :

    https://www.liberation.fr/planete/1997/08/26/suede-l-eugenisme-des-sociaux-democrates_212470

    Malheureusement, les néolibéraux et les conservateurs américains ont réussi à implanter une représentation fausse, à savoir que la sécurité sociale serait essentiellement une invention "sociale" mise en place par des communistes doctrinaires qui ont conduit les sociétés européennes à la banque-route généralisée. Or, rien n’est plus faux. Lénine était vent debout contre la sécurité sociale telle qu’elle était pratiquée dans les démocraties occidentales, il considérait cette assistance publique comme une forme particulièrement perverse de charité bourgeoise sécularisée visant à maintenir le prolétariat sous la dépendance des capitalistes et des propriétaires, ce en quoi il n’avait pas tout à fait tort, puisqu’il y avait bien une intention utilitariste comme je viens de le rappeler.
    Historiquement, les régimes communistes ont toujours été très rétifs à déployer un système de sécurité sociale universel. A la place, ils ont développé un système de soin classiste qui ressemble étrangement aux systèmes hybrides public/privé mis en place par le néolibéralisme triomphant :
     pour les pauvres, un système universel et gratuit fournissant l’accès à un système de soin de base, limité et inefficace
    — pour les cadres intermédiaires du régime et la petite bourgeoisie, un système semi-universel et en fait semi-privatisé fournissant une offre plus étoffée en échange de bakchich et de corruption
    — pour les hauts-fonctionnaires du régime et la bourgeoisie en contact avec l’étranger, un système de soin gratuit et discrétionnaire, donnant accès au meilleur matériel (importé des pays occidentaux) et aux meilleurs spécialistes.

    Donc en gros c’est une erreur conceptuelle de penser que la sécu universelle et gratuite est le produit d’une mentalité collectiviste et communiste, c’est au contraire une invention de la sociale-démocratie européenne et du vrai libéralisme.
    Au contraire, le système de soin hybride mêlant pseudo-gratuité et caisse privée se rapproche dans les faits du système de soin tel qu’il existait dans l’URSS et les républiques soviétiques.



  • 1 vote
    Joe Chip Joe Chip 12 mars 2020 11:58

    Je reproduis des passages d’une excellente interview de Coralie Delaume publiée sur le site du figaro :


    https://www.lefigaro.fr/vox/politique/coralie-delaume-un-choc-externe-pourrait-provoquer-l-eclatement-de-l-union-europeenne-20200311


    Ce qui se joue avec l’épidémie de coronavirus est décisif. Ce pourrait être « l’accident industriel » qui révèle l’incurie du système, un peu comme Tchernobyl a révélé celle du soviétisme. Elle pourrait invalider les présupposés du néolibéralisme et de l’européisme, l’Union européenne n’étant que la mise en œuvre la plus poussée, à l’échelle continentale, de l’idéologie néolibérale. Comme le dit le philosophe italien Diego Fusaro  : « on nous a dit que les frontières devaient être abattues. Que le privé était meilleur que le public. Que l’État était le mal. Que les hôpitaux devaient être fermés pour des raisons économiques (…) il aura suffi d’un virus pour montrer la fausseté du néolibéralisme ».

    De fait, les effets de l’austérité néolibérale n’ont pas tardé à se faire sentir en Italie. Un article de La Croix qui a beaucoup ému, rapporte les paroles terribles de médecins italiens. Ils expliquent que faute de moyens suffisants, ils doivent choisir de soigner en priorité les patients susceptibles de survivre, quitte à sacrifier les autres. Un rapport de la fondazione Gimbe de décembre 2019 indique qu’en dix ans, l’Italie a réduit ses dépenses hospitalières de 37 milliards et fermé 70 000 lits. Les hôpitaux manquent de bras, au point que le gouvernement du pays a publié un décret visant à permettre l’embauche en urgence de 20 000 soignants. C’est énorme, ce qui laisse penser que le déficit en personnel du système de soins l’est aussi. Mais que dire de notre propre situation ? L’interminable grève des urgences et les témoignages de médecins sur leurs conditions de travail nous ont appris qu’en France, l’hôpital public est à bout...


    Il faut savoir que cette pénurie au niveau de l’offre médicale n’est pas du tout le fruit des circonstances ni même d’une mauvaise gestion mais bien le produit de l’application concertée de l’idéologie néolibérale dans les services publics, selon laquelle une "offre" médicale trop importance - définie comme égale ou supérieure aux besoins théoriques  contribuerait à ancrer des "mauvais réflexes" chez le consommateur de services médicaux en alimentant une demande de soins jugés "artificielle", exponentielle et non-nécessaire. En clair, d’un point de vue néolibéral, c’est le fait de mettre à la disposition de la population générale des services de santé adéquats qui est en soi générateur de déficits. Il faut donc substituer à cette culture de la demande une culture de l’offre comme on l’a fait de manière plus générale dans l’économie, et instituer une culture de la bonne gestion ("bonnes pratiques") consistant à réduire l’offre médicale (par des coupes budgétaires, matériel non remplacé, diminution de personnels, etc.) afin d’initier un "cercle vertueux" qui fera diminuer la demande par effet rétroactif, permettant ainsi de justifier le postulat initial (offre médicale trop importante par rapport à un niveau supposé optimal).


    C’est cette même idéologie de la pénurie planifiée qui a permis depuis 30 ans de justifier la destruction des services publics, grâce au découplage de l’offre et de la demande de soins, et la baisse des financements (la fameuse "rationalisation") en réponse à des dysfonctionnements induits par un modèle théorique erroné. 

    Cette crise est une des premières qui permet de révéler sans aucune ambiguïté les effets sociaux désastreux produits par cette idéologie néolibérale qui fonctionne en vase clos pour valider ses propres présupposés théoriques, et qui propose ensuite ses "solutions" pour résoudre les dysfonctionnements qu’elle a elle-même contribué à engendrer.



  • vote
    Joe Chip Joe Chip 11 mars 2020 16:44

    @maQiavel

    Je ne t’ai pas demandé de changer les termes de ta question, j’ai dit qu’il me semblait que c’était une question rhétorique qui appelait une certaine forme de réponse (négative).

    Autrement dit, je crois que personne ne répondra par l’affirmative à une telle question, ou refusera d’y répondre dans des termes aussi simplistes.

    Après toute l’histoire (si j’ai pris le train en marche) consiste à savoir si tu posais cette question en sachant pertinemment que les gens y répondraient d’une certaine manière, ce que yoananda a qualifié de posture partisane (là encore si j’ai bien suivi). Tout cela en écho à un autre fil où (là encore si j’ai tout suivi) on t’a accusé de duplicité ou de chercher à dissimuler ta pensée réelle sur l’immigration, qui se résumerait essentiellement à une opposition revendiquée mais superficielle aux flux migratoires que viendrait systématiquement contredire ou invalider un soutien exclusif aux migrants accompagné d’une hostilité totale à l’encontre de ceux qui voudraient attenter à leur intégrité corporelle ou morale. J’ai bon ?

    Comme tu as dis toi-même partir sur du HS, je n’ai aucun moyen de connaître tes intentions en posant cette question, toutefois, si je dois préciser les choses, j’avoue te croire de bonne foi quand tu dis être à la fois opposé aux flux migratoires "imposés" par la mondialisation en tant que processus capitalistique tout en étant solidaire personnellement des migrants. C’est un positionnement politique qui n’est pas tout à fait le mien mais qui a sa cohérence. On peut défendre certaines idées sur le plan macro tout en tenant compte des réalités humaines sur le plan micro. Et quand le micro et le macro entrent en contradiction, on peut ou on doit finalement trancher en faveur du respect de la dignité humaine et de l’intégrité des individus. 

    Par conséquent, je ne pense pas que tu sois un crypto-immigrationniste dissimulant sa pensée, comme certains s’évertuent à le penser ici, nonobstant nos nombreux désaccords sur ce sujet ou d’autres. Mais évidemment, des identitaires ne peuvent pas comprendre cette idée puisqu’ils existent pour eux une relation systématique voire organique entre la migration comme processus et le migrant comme individu. 



  • vote
    Joe Chip Joe Chip 11 mars 2020 15:52

    @maQiavel

    Je n’ai pas suivi tous les échanges sur l’autre fil si c’est ce à quoi tu fais référence. Je rebondissais sur la conversation, c’est pour ça que je ne te répondais pas directement. J’aurais peut-être dû le préciser plus clairement.

    Sinon oui il y a quelques personnes qui sont favorables à l’immigration massive : les ultralibéraux, mais ils l’assument de plus en plus rarement, et une frange de la gauche internationaliste et trotskyste qui est à mon avis de plus en en plus marginale sur la scène politique. Eux, ils l’assument plus ouvertement mais ils ont de moins en moins accès aux médias et ils répondraient sans aucun doute que le terme "immigrationniste" est un terme infamant et caricatural utilisé par l’extrême-droite pour disqualifier les gens favorables à l’accueil des migrants, ce en quoi ils aurait du reste parfaitement raison. 

    Donc dans tous les cas et compte tenu du fait qu’il sera difficile de trouver quelqu’un qui acceptera de se décrire spontanément comme "immigrationniste" ou favorable à l’immigration de masse, on peut en effet si se demander s’il n’est pas un peu absurde de poser la question dans ces termes. Et si la question est un peu absurde, on pourrait, je suppose, en conclure qu’il s’agit d’une question rhétorique, dans la mesure où elle appellerait forcément une réponse absurde ("oui, je suis favorable à l’immigration de masse") que peu de gens formuleraient en choisissant ces termes, y-compris parmi ceux qui sont très clairement favorable à l’accueil des migrants de manière générale.
     
    Pour l’aspect partisan, là, je n’en sais rien, je n’ai pas non plus validé l’intégralité des propos de yoananda... je disais plus ça par rapport au fait que je suis presque toujours en désaccord avec lui.



  • 1 vote
    Joe Chip Joe Chip 11 mars 2020 14:39

    *avait d’emblée cherché à rétablir



  • 1 vote
    Joe Chip Joe Chip 11 mars 2020 14:38

    Pour une fois je vais être d’accord avec yoananda. C’est une question rhétorique, personne n’est en faveur de l’immigration massive, pas même ceux qu’on qualifie habituellement d’immigrationnistes qui d’ailleurs s’étouffent à moitié quand on les accuse de telles arrière-pensées ("je ne suis pas en faveur de l’angélisme", etc.) 

    Il me semble d’ailleurs que même au sein de l’extrême-gauche et des milieux de la gauche intersectionelle on se désintéresse de ces problématiques et du sort des migrants par rapport à la grande époque de l’antiracisme. Les obsessions actuelles portent plus sur les problèmes identitaires que sur la dimension humanitaire. Je soupçonne même, sans toutefois pouvoir le prouver, qu’une certaine forme d’égoïsme doctrinaire prévaut désormais dans ces milieux : l’accueil des migrants issus de cultures patriarcales ou traditionnelles est matériellement et culturellement complexe, il est trop difficile de les sensibiliser à certaines problématiques sur le féminisme ou les LGBT, il y a le problème des viols et autres agressions commis par certains migrants et instrumentalisé par l’extrême-droite, etc.... On ne voit plus ces images de comédienne aux yeux révulsées d’indignation s’interposant face à des CRS chargés de déloger d’une Eglise ceux qu’on appelait alors les "sans-papiers" à l’époque où ils étaient censés en recevoir automatiquement. Aujourd’hui on parle plutôt de migrants pour naturaliser le phénomène et donner l’impression que toute volonté politique de s’interposer entre les migrants et le but de leur pérégrination serait non seulement illégitime au regard de la morale mais surtout condamnée en pratique à l’échec (ce qui est manifestement faux, les images de la Grèce et d’ailleurs montrent au contraire qu’un Etat déterminé peut assez facilement contrôler sa frontière et refouler des migrants, contrairement à ce que les libéraux et les européistes affirment de manière totalement péremptoire en France pour justifier le fait de ne rien faire ou le "laissez-faire, laissez-passer"). 

    Grand classique de la pensée néolibérale : naturaliser pour imposer, ou plutôt pour cacher le fait que l’on est en train d’imposer ("main invisible") une solution qui relève de choix politiquement déterminés et non d’une quelconque "loi naturelle" qui régirait l’économie ou la société.

    Le cas d’école c’est Pierre Henry de l’association France terre d’asile, ce mec est fascinant, il est capable de tenir des double discours reconnaissant d’un côté aux Etats la capacité d’organiser et le droit de décider de la politique migratoire tout en ayant systématiquement recours à des arguments d’autorité et des impératifs catégoriques rendant l’accueil de tout migrant sur le sol européen obligatoire et non opposable. C’est le règne de l’état de fait : les migrants sont là, cette présence a un caractère indiscutable. Dès lors, la seule question qui peut être posée est celle de l’organisation des flux et de l’accueil. Le même raisonnement est appliqué aux personnes malades avec des formules rhétorique du style "on ne demande pas à la gale son passeport à la frontière". Certes. Ce sont d’ailleurs les mêmes formulations qui ont été ressorties par les "experts" au début de la crise du coronavirus pour justifier le laxisme des autorités : "les virus ne s’arrêtent pas à la frontière". Sauf que si l’Etat français avait d’emblée rétablir des contrôles dans les aéroports et à la frontière italienne, comme l’ont fait les états limitrophes à la Chine, on en serait pas là aujourd’hui.



  • vote
    Joe Chip Joe Chip 11 mars 2020 10:20

    Le communiqué de Sneazzy est un chef d’oeuvre d’analyse poétique dans le genre "il faut comprendre l’inverse de ce que tout le monde a compris", félicitations à ses avocats :

    « Les journalistes salissent l’islam, sont amateurs comme Pascal Praud. Ça mérite une balle dans le cervelet, le canon au fond de la bouche », lance-t-il dans sa chanson. Selon lui, « ça » n’est pas censé représenter le journaliste de CNews mais sa religion et « la haine qui peut exister contre les musulmans et la volonté de les faire taire, le tout imagé par la métaphore de la balle dans le cervelet (pour dire : "ne pensez plus") et du canon dans la bouche (pour dire : "ne parlez plus") ». 





  • 1 vote
    Joe Chip Joe Chip 4 mars 2020 17:03

    @maQiavel

    Je n’utilise pas les mots tels qu’ils sont employés "dans les médias" ou par des politiciens. J’entends rarement dans les médias français ou dans les commentaires politiques une formulation comme "identitaire de gauche" que je trouve néanmoins très pertinente pour caractériser l’évolution ou la dérive identitariste d’une partie de la gauche.

    Par ailleurs, j’accepte tout à fait la nuance sémantique sur l’utilisation adjectivale du mot identitaire ("conscience identitaire", "représentation identitaire") mais cette nuance subsiste difficilement quand on l’emploie comme nom. Le terme "identitaire" a une généalogie précise dans l’histoire des idées et provient de la scission entre les nationalistes "intégraux" (qui ont fondé le FN) et les identitaires d’Europe-Action qui ont commencé à articuler durant les années 70 promotion des identités régionales (ou locales) et défense de l’identité européenne (d’où l’obsession jacobine d’Asselineau contre les "euro-régions").
    Il est vrai que les médias se sont désintéressés de la mouvance identitaire tant qu’elle restait cantonnée à des revues d’intellos de droite et cultivait une certaine forme de distanciation volontaire, jusqu’au moment où des régionalistes (niçois il me semble) ont rallié le Front National au tournant des années 90 sur le thème de la lutte contre l’immigration maghrébine, car à cette époque on parlait en fait très peu d’Islam.
    Le fait qu’ils s’identifient eux-mêmes comme "identitaires" a évidemment contribuer à entériner la connotation droitière du mot, mais les médias ne l’ont pas inventé ni détourné de son sens originel à la manière de l’étiquette "populiste" qui est aujourd’hui mise à toutes les sauces.
    Et plus généralement, le régionalisme est lié dans l’histoire politique française à
    l’idéologie contre-révolutionnaire et au régime de Vichy. C’est d’ailleurs pour cette raison que les militants indépendantistes bretons ou occitans (qui s’étaient
    largement compromis dans la collaboration) sont passés progressivement à l’extrême-gauche après la guerre.

    Il y a donc un "passif" politique qu’il me semble difficile à mettre à distance ou à relativiser quand on se revendique "identitaire". 



  • 1 vote
    Joe Chip Joe Chip 4 mars 2020 15:14

    @Mahler

    Honnêtement je comprends pas tout, les histoires de finlandais "dégénérés" dansant contre les viols, etc.

    Le problème des flux migratoires doit être réglé au niveau politique. L’UE a largement contribué à la situation actuelle en finançant la politique "d’accueil" d’Erdogan. Il n’y a pas besoin d’avoir étudié longuement la géopolitique pour comprendre que ce dernier allait utiliser les réfugiés pour faire chanter les Européens, qui n’ont même pas le courage de brandir la menace de représailles économiques alors que c’est le seul levier que l’on pourrait utiliser contre lui. 

    C’était une erreur, il aurait fallu d’emblée absorber le flux en construisant ces camps aux frontières de l’Europe. Ca aurait coûté moins cher et surtout cela ne nous aurait pas exposé au chantage d’Erdogan. Concernant les migrants je pensais qu’il s’agissait surtout de Syriens mais apparemment, d’après la police grecque, ce sont "essentiellement, des Afghans, des Somaliens, des Pakistanais et des Marocains ". Donc des gens qui n’ont pas à être accueillis d’office en Europe, sauf si les gouvernements veulent effectivement voir l’extrême-droite arriver partout au pouvoir.
    Régler la situation passe forcément par des contraintes mais elles doivent s’exercer contre les responsables politiques et les pays, et non contre les populations elles-mêmes. De ce point de vue l’Europe dispose de moyens de pressions politiques et économiques qu’elle refuse d’exercer.



  • 1 vote
    Joe Chip Joe Chip 4 mars 2020 13:21

    @Mahler

     Pourtant c’est bel et bien une invasion, même pire qu’une invasion classique en fait. Comme je l’ai dit, contre les allemands en 40 c’était bien perçu et affirmé comme tel. Aucun risque de disparition de la population locale qui restait ethniquement homogène avec sa culture et qui avait identifié l’ennemi et ne faisait pas dans l’humanitarisme. D’ailleurs aujourd’hui on valorise ces anciens terroristes qui faisaient sauter des soldats allemands en les appelant des résistants, alors bon(parce que oui une bonne partie des résistants étaient des terroristes

    Faut quand même une sacrée dose d’indécence et de perversité pour sortir des trucs pareils, qui sont en plus totalement faux. Par principe, je n’aime pas divulguer des anecdotes ou des histoires familiales mais beaucoup de gens qui ont traversé cette période vous auraient craché de bon coeur à la gueule je pense. 
    J’espère pour vous que vous ne ressemblez pas physiquement à tous ces écrivaillons collabos et malingres dont vous reprenez les thèmes, en fantasmant comme eux sur la race des germains, car en cas de guerre raciale vous risquez d’être parmi les premiers à dégager.
     
    Ce sont aussi des armes d’Erdogan envoyées dans son grand délire de pan islamiste. Prendre les mesures maintenant c’est au contraire éviter de graves problèmes trucs par la suite, ça limitera et les dégâts pour eux(déjà rien que ne pus tenter de passer la méditerranée et se noyer ça économisera plus de vie pour ceux passant par là) et aussi pour nous, surtout sur le long terme. 

     
    Ca n’a rien à voir, on peut critiquer le cynisme et l’inhumanité d’Erdogan sans appeler à des pogroms ou estimer que les enfants sont la pointe armée de l’invasion islamiste. 

    Vous n’avez pas aimé l’attentat terroriste en Allemagne, faites venir les prochains en meute, si ils pénètrent et se réfugient dans les pays, les attentats d’extrême droite vont se multiplier ainsi que ceux islamistesCe qui fera aussi en sorte que nos Etats limitent encore plus nos libertés et autre, et pas pour notre bien, car ça sera les gens en place actuellement qui le feront, et non une alternative politique.

    Ca, c’est votre fantasme, c’est ce que vous souhaitez. En fait MaQ a raison sur ce point, vous désirez inconsciemment être envahi par ceux-là mêmes que vous dîtes détester et voir les vôtres massacrés pour valider vos obscures théories. Psychologiquement, cette projection est fascinante. Un psy vous dirait que vous admirez au fond de vous les djihadistes, parce qu’ils sont capables d’assumer une violence qui vous fascine et vous effraie à la fois, mais comme vous êtes un peu lâche et velléitaire, vous espérez que les Etats feront le boulot à votre place quand il y aura eu suffisamment d’attentats commis par des terroristes, islamistes ou d’extrême-droite.
    Franchement vous êtes à deux doigts de l’apologie du terrorisme.



  • vote
    Joe Chip Joe Chip 4 mars 2020 12:16

    @maQiavel

    Ok au moins c’est clair, nous ne définissons pas ce terme de la même manière. Pour moi, et je pense sur ce point être plus proche du sens communément accepté, la notion d’identitarisme inclue toujours une forme d’exclusivité, qui débouche concrètement sur des attitudes de rejet. 

     ceux qui ont une pratique sociale identitaire font activement la promotion de l’histoire, des coutumes, de la gastronomie, de l’architecture etc. de leur village, de leur ville, de leur région, de leur pays 


    Oui, donc, avec cette définition, on peut effectivement qualifier un grand nombre de personnes d’identitaire, ce qui ne peut que prêter à mon sens à confusion et entretenir des amalgames, faisant passer de simples amoureux de leur terroir ou du folklore pour des gens aux idées extrémistes.
    Car j’ai non seulement du mal à comprendre comment on peut accoler le mot "identitaire" à quelque chose de positif, au vu des connotations politiques lourdes et généralement négatives associées à ce mot, mais plus encore comment on peut "dépolitiser" un terme qui est presque toujours utilisé dans le contexte de la politique ou de manière politique. Tape "identitaire" dans google, et tu tomberas presque systématiquement sur des usages négatifs ou politiques (renvoyant à l’extrémisme) du terme. Présente-toi comme identitaire durant une banale conversation et tu seras immédiatement catalogué par ton interlocuteur, de façon négative j’entends. 
    A part les identitaires, au sens politique du terme, personne ne revendique l’utilisation de ce terme en accord avec une conception positive ou "neutre" de l’identité.

    En outre tu utilises toi-même le mot "identitaire" au sens négatif du terme, même si depuis quelques temps tu lui as substitué le terme "pseudo-identitaire" pour différencier, si j’ai bien compris, le "bon" identitaire (culturaliste) et le "mauvais" identitaire (racialiste). C’est compliqué.

    C’est amusant car on retrouve un désaccord assez similaire à celui que nous avons sur le concept de souveraineté.

    (en parlant de ça je suis loin d’être systématiquement en désaccord avec toi, par exemple je souscris en tout point à ce que tu as écrit sur l’état de nature et le soi-disant "mythe du bon sauvage" chez Rousseau, mais en bon français, je ne ressens pas le besoin d’ajouter mon assentiment à quelque chose qui me semble juste, et au contraire j’ai tendance à relever les désaccords et à exprimer des critiques, c’est peut-être un tort ou une limite sur le plan intellectuel mais on ne se refait pas...)



  • 15 votes
    Joe Chip Joe Chip 4 mars 2020 11:33

    La citation complète est encore plus croustillante :

    "Il y a des agriculteurs qui gagnent 350€ par mois et qui vivent bien car ils capitalisentsmiley

    Ce qui est bien avec le foutage de gueule macronien, c’est qu’il n’y a pas de limite. On peut s’autoriser toutes les transgressions verbales dès lors qu’on dit les choses de manière policée, pour ainsi dire bourgeoise, en affectant d’être un commentateur objectif et rationnel de la réalité économique et sociale.

    Car ce sont bien des discours transgressifs néolibéraux, distillés ici et là dans le but de faire reculer le sens commun et de contester les normes de qui est acceptable et ne l’est pas. Et pour les macroniens, tout est acceptable, car tout doit être accepté, notamment le fait de travailler pour 350 euros par mois.

    L’autre but est d’habituer lentement les gens à l’idée que la pauvreté de masse est légitime dès lors qu’elle est le résultat de "règles" et notamment du jeu de la "libre concurrence".