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Les commentaires de Éric Guéguen



  • 3 votes
    Éric Guéguen Éric Guéguen 18 décembre 2012 15:16

    @ Machiavel :
    ----------------
    Oui, "bonjour", pardon.
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    Je vais bien finir par vous faire comprendre en quoi je pense que vous vous trompez, depuis le temps que nous sommes sur ce dossier de l’objectivité historique !
    Ce que je veux dire, c’est qu’à mes yeux l’objectivité est un mouvement plus qu’un état. Un mouvement vers l’objet, qui fait primer celui-ci sur le sujet.
    Ainsi, tout historien qui se respecte se doit d’être objectif, sinon il est malhonnête. En ce sens, être objectif, c’est bel et bien, je le répète, décrire sans parti pris ce que l’on voit, de bonne foi (d’où la "représentation fidèle de la chose observée"). Donc, sur un même sujet, deux historiens objectifs peuvent fort bien être totalement en opposition. Mais forcément, l’un, l’autre, ou les deux se seront trompés dans ce qu’ils ont vu.
    Voyez-vous ce que je veux dire ? Je ne dis pas qu’il n’y a aucune once de réception personnelle dans le travail d’un historien, je dis qu’il y a un fossé entre celui qui cherche la vérité et celui qui veut conformer les faits à ses a priori. Et lorsqu’un historien "objectif" découvre qu’il s’est trompé, il doit le déclarer sans ambages, comme le ferait un scientifique.
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    En résumé : la vérité est une asymptote et chaque point de cette asymptote est un fait, un "objet". Le travail de l’historien-sujet OBJECTIF est une courbe qui tend vers cette asymptote, d’où ce "mouvement" vers l’objet dont je parlais. Lorsqu’il se trompe de bonne foi, il ne se rapproche aucunement de cette asymptote, mais n’en a pas conscience. Et lorsqu’il occulte certaines choses en connaissance de cause, il se maintient volontairement à distance de cette asymptote.



  • 2 votes
    Éric Guéguen Éric Guéguen 18 décembre 2012 14:27
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    B. ? Courant. Qualité de ce qui donne une représentation fidèle de la chose observée.
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    Comprenez-vous cela, Machiavel ? Autrement dit, être "objectif" en histoire, ce n’est pas se conformer strictement à la réalité - ce qui est impossible sans avoir été témoin direct du passé, on est d’accord là-dessus - mais se conformer strictement à ce que l’on observe au travers de documents et de témoignages dont on dispose.
    Là réside l’impartialité, dans le fait de se montrer plus enclin à coller le mieux possible à la réalité des faits qu’à formater ceux-ci selon ses propres points de vue sur la question.
    -----------
    Ceci dit, et en vertu de ce que je viens de dire, je ne trouve pas que Reynald Secher soit objectif. Trop de références à Staline ou Hitler à mon goût également. En dépit de tout ce que l’on peut reprocher à Robespierre, il ne peut être comparé à ces deux personnages.


  • 3 votes
    Éric Guéguen Éric Guéguen 17 décembre 2012 18:02

    @ L’Andalou :
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    Sauf que JR, dans son MacDo avec son Big Mac au bec, prétend venir nous parler de gastronomie...
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    Cela dit, j’aime votre humour second degré.



  • 5 votes
    Éric Guéguen Éric Guéguen 17 décembre 2012 16:03

    Un lien pour Jean Robin : le Minaret of Freedom Institute, créé par un musulman disciple d’Ayn Rand (Imad Ahmad).
    Histoire de bousculer un peu sa grille de lecture de maternelle.
    (C’est du Wiki, à son niveau).



  • 10 votes
    Éric Guéguen Éric Guéguen 17 décembre 2012 11:25

    Vraie gauche, fausse droite ?
    Faux prophètes et vrais charlots.



  • 2 votes
    Éric Guéguen Éric Guéguen 14 décembre 2012 16:36

    Cela dit, il est intéressant de constater que notre époque, vivant sous le joug du relativisme le plus absolu, en a préservé au moins un concept, celui de pauvreté.
    Mais la pauvreté n’est-elle pas elle-même relative ? N’est-on pas pauvre selon certains critères, ces mêmes critères qui nous feraient passer pour riches vis-à-vis de nos aïeux ?
    Partant de là, ne peut-on pas traduire "les Français se sentent de plus en plus pauvres" par "les Français font la douloureuse expérience du fait qu’il n’est pas inscrit dans les tables de la Loi que leur pouvoir d’achat doive toujours et nécessairement augmenter" ?





  • 3 votes
    Éric Guéguen Éric Guéguen 14 décembre 2012 11:30

    @ Machiavel :
    -----------------
    N’oubliez pas que c’est un extrait de flouze-télé !



  • 11 votes
    Éric Guéguen Éric Guéguen 14 décembre 2012 11:17

    @ Erwanet :
    -----------------
    Ne croyez-vous pas que l’immense majorité des gens sont socialistes lorsqu’ils ont besoin de quelque chose, puis capitalistes lorsqu’ils l’ont obtenu ? Et comme le capitalisme nourrit l’envie sans repos ni fin, ils redeviendront socialistes, puis capitalistes, puis socialistes, etc.
    Capitalisme, socialisme, tout ça c’est bonnet blanc et blanc bonnet. Le seul débat qui les occupe, c’est qui va payer le chèque. C’est important, mais la vie politique ne se limite pas à cela.



  • 17 votes
    Éric Guéguen Éric Guéguen 14 décembre 2012 10:23

    Bonjour.
    Question : pourquoi avoir mis le mot "socialisme" en tête du titre de votre article ?



  • 1 vote
    Éric Guéguen Éric Guéguen 13 décembre 2012 17:31

    @ Oursquipense :
    ---------------------
    Bonjour à vous.
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    Votre remarque est intéressante, et, pour tout dire, je crois qu’il y a de ça dans l’intérêt soudain que lui portent certains actuellement. Ces gens-là constatent que la démocratie, qu’on nous avons tant vantée, ne tient pas ses promesses. Pourquoi ? Mais c’est bien sûr ! Nous ne sommes pas en vraie démocratie, celle-ci nous a été confisquée dès l’origine de l’humanité (1789) par les forces occultes de la finance, de la haute-bourgeoise et des agioteurs sans scrupules !
    ------
    Au terme de l’écoute de cette fameuse conférence sur Robespierre, je commence à mieux cerner le personnage (celui de Guillemin). Je ne le trouve pas antipathique, il n’est pas intéressant, loin de là, mais au moment où je l’ai entendu vanter les mérites de Rousseau, notamment dans la Profession de foi du Vicaire Savoyard, tout est devenu limpide.
    Guillemin est, et il ne s’en cache pas, un socialiste de gauche, un catholique social. Les cathos de gauche sont au fondement du socialisme, c’est le trait d’union entre socialisme et christianisme (paix, égalité, charité et partage). Ceci ne me gêne en rien, bien sûr, mais ça aide à comprendre ces partis pris et l’idéologie qu’il véhicule. Certains ici ont beau dire que l’objectivité à 100% n’existe pas et que, partant de là l’objectivité tout court est une chimère, il n’en demeure pas moins que Monsieur Guillemin, tout intéressant qu’il est, est à considérer avec précaution.
    -------
    Je comprends mieux, à présent, son aversion pour la bourgeoisie, pour les libéraux tels que Constant, pour Voltaire (qui croyait en Dieu, il aurait fallu pouvoir le lui rappeler), je comprends mieux son dédain de Condorcet, disciple de Voltaire concernant les choses divines, sa haine de Napoléon (et l’émission entière qu’il accorde aux relations entre celui-ci et le Pape, alors qu’il zappe totalement par ailleurs la campagne de Russie...), je comprends mieux également son attachement à Robespierre, déiste, sa réhabilitation du Curé Rouge et les gants qu’il prend pour bien montrer que la révolution populaire et le foi - ses deux amours - n’ont été indûment opposées l’une à l’autre que par des "affreux" (dixit Guillemin, repris souvent par Chouard, qui a dû entreprendre sa découverte du monde en commençant par les vidéos de Guillemin). Bref, je n’ai plus qu’à couronner le tout avec l’amour qu’il doit porter, de ce fait, à la Pucelle d’Orléans, et j’aurai fait le tour.
    ------
    Ceci dit, je n’abhorre pas Robespierre, je remarque seulement qu’il y a des rues Robespierre dans beaucoup de villes de France et, curieusement, bien peu de rues Napoléon. Je ne suis pas non plus un grand fan de Voltaire, ni de Constant, et je leur préfère Rousseau... mais le vrai Rousseau, pas celui de Robespierre, pas celui de Guillemin.
    -----
    Bien à vous,
    EG



  • vote
    Éric Guéguen Éric Guéguen 13 décembre 2012 16:45

    « L’histoire, c’est terrible à faire, il faut s’appliquer. Moi, j’essaie de faire ça honnêtement, objectivement et non pas d’une manière impassible. Qu’est-ce que l’objectivité ? C’est le respect des faits. Alors j’essaie simplement, quand je suis devant un problème où je sens parfaitement quelle est mon option, j’essaie de ne rien dissimuler de ce qui peut me gêner et d’apporter tous les textes qui me sont fournis ».
    ____________

    Henri Guillemin, au terme de sa conférence sur Robespierre.



  • vote
    Éric Guéguen Éric Guéguen 13 décembre 2012 15:11

    @ Valparaiso :
    -----------------
    Pour ma part, je suis au boulot, un job débile (clic droit souris, j’entre un nombre, je valide, clic droit souris, j’entre un nombre... etc.) ne mobilisant aucun neurone et sur ordinateur 8 heures par jour. Alors 8 heures par jour, en faisant cela, j’écoute de l’histoire, de la philo, des sciences... et accessoirement, je réponds sur Agoravox.
    ----
    J’écoute en ce moment les émissions sur Robespierre : je cerne mieux à présent l’optique de Guillemin, ainsi que les références de Chouard.



  • vote
    Éric Guéguen Éric Guéguen 13 décembre 2012 13:58

    @ Machiavel :
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    Je suis bien placé pour le savoir. smiley



  • 4 votes
    Éric Guéguen Éric Guéguen 13 décembre 2012 13:57

    Je me permets de faire une petite mise au point, pour répondre à chacun.
    -----------
    Au sujet de Chouard :
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    Je comprends mieux pourquoi ce regain d’intérêt subit pour Robespierre sur le net, pourquoi ces citations soudaines du bobo Voltaire, etc. Chouard déduit tout ceci de ses lectures partisanes (je peux développer ce que je dis si nécessaire) et de sa récente découverte de Guillemin, et les paroles de Chouard son du miel. Pourquoi ? Parce que c’est un passionné, qu’il ne fait pas partie du « système », et qu’il a déclaré la guerre aux riches. C’est pour moi un peu court, même si je salue sa démarche.
    --------

    Au sujet de Guillemin, vis-à-vis de Napoléon :
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    Comme j’aime les métaphores d’une part, et comme d’autre part il est ici partout question de « faits qui parlent » ou d’ « honnêteté » en parlant de Guillemin, je vais montrer en quoi un historien peut très bien, en s’appuyant sur les faits, être par ailleurs tout à fait malhonnête.
    -------
    Imaginez une série de chiffres et considérez chacun de ces chiffres comme un fait de l’histoire. La concaténation des faits relatifs à la vie de Napoléon pourrait ainsi, par exemple, être symbolisée de la sorte : 87392654972601984632017. Que fait Guillemin ? Il lit cette suite de chiffres, s’arrête au 6, le prélève, poursuit jusqu’au deuxième 6, le prélève à son tour, puis continue jusqu’au troisième 6 qu’il prélève également. Puis Guillemin nous dit : « Voici le vrai Napoléon, et je m’appuie sur des faits : 666 ! »
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    Exemple ? Un fait : Napoléon a rétabli l’esclavage en 1802. Donc Napoléon déteste les « nègres » (dixit Guillemin dans l’épisode 15). Et, de fait, en s’en tenant à ce seul fait, c’est ce qu’en déduirait le premier collégien venu abonné aux leçons de morale de l’Éducation nationale. Or, en vertu du fait qu’il sait que son public ne comporte ni étudiants, ni professeurs, ni historiens qui préfèreront toujours consulter les sources que de croire quelqu’un qui s’en réclame abondamment, Guillemin ne peut ignorer que bon nombre de ses auditeurs prendront ces faits, décontextuatilés, pour argent comptant. Et ça c’est malhonnête.
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    Car, relativement à l’esclavage, que faut-il ajouter ? Rien moins que le fait qu’en 1794, l’esclavage n’avait été aboli que sur le papier, qu’il fallait harmoniser le statut des colonies, qu’entre-temps, Toussaint-Louverture s’est senti naître l’âme d’un chef autocrate, que Haïti, devenue « première république noire du monde », a ensuite dégénéré en une succession de tyrannies opposant noirs et moins noirs dans des combats sanguinaires que les Français n’ont pas initiés, que les ordres donnés par la métropole parvenaient toujours avec un mois de retard aux Caraïbes et qu’entre-temps, Leclerc, sur place, devait composer face aux insurgés, face à la pression créole, face aux menaces espagnoles ou anglaises, et face à la fièvre jaune. Qu’en Europe, tout le monde se foutait éperdument du sort des noirs (à part l’abbé Grégoire), que le Français moyen ne savait même pas situer Saint-Domingue sur une carte du monde et qu’il se souciait bien plus de bénéficier du sucre de ces îles que du sort d’esclaves noirs qu’il n’avait vus au mieux que sur des lithographies, etc. Bref, Guillemin ne peut bien évidemment pas raconter tout ça ET tout le reste en 7 heures seulement, mais dans ce cas, charge à lui, soit de passer l’épisode de l’esclavage sous silence, soit de donner un minimum de contexte, ou quelques pistes de lecture à ses auditeurs, ce qu’il se garde bien de faire, dans ce cas-là comme dans la plupart des cas. Cette émission de Guillemin est tout simplement pathétique.
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    Et puis cette manie de faire passer Bainville, le monarchiste, pour un pro-Napoléon… En outre, lorsqu’en fin d’émission Guillemin tacle Tulard, c’était comme Ponson du Terrail critiquant Flaubert, le clou d’un spectacle de 7 heures. Bref, grand-guignol d’un bout à l’autre. Une idée à lancer, pour finir : l’histoire de Napoléon selon Guillemin en bandes dessinées, je pense sincèrement que ce serait très drôle, de Bonaparte tripotant son petit collègue de l’école de Brienne à Napoléon, sur son lit de mort, demandant à l’inverti Gourgaud de lui raconter des histoires salaces affalé sur un tas d’or.
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    Pegase nous dit que les émissions sur Jeanne d’Arc sont tout à fait sérieuses et je suis prêt à le croire, car s’il ne s’agissait que de son travail sur Napoléon, il ne mériterait même pas sa page Wiki.
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    Au sujet de Napoléon :
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    Pour finir, j’aimerais simplement vous parler en quelques lignes d’un personnage tout à fait vertueux de notre histoire nationale, l’un des rares qui se soient vus dans le tourbillon révolutionnaire et impérial, je veux parler d’Antoine Drouot (que MÊME Guillemin cite comme un honnête homme dans l’émission 14, c’est dire !). Drouot est un général d’infanterie qui a participé à la majeure partie des guerres napoléoniennes, qui est issu d’un milieu modeste et qui n’a jamais oublié d’où il venait, qui a fait preuve de qualités hors pair, d’une équité et de vertus tout à fait exceptionnelles que Napoléon a lui-même reconnues (son « sage de la Grande Armée »), qui a refusé toute sa vie de se marier sans le consentement de sa mère, qui a vécu chichement, qui est l’un des rares à avoir été honoré sur le testament de Napoléon, qui s’est servi intégralement de la somme héritée pour soulager le sort des pauvres dans sa ville natale (Nancy), Drouot, enfin, qui a été attaqué par les monarchistes à la chute de Napoléon, qui s’est défendu tout seul lors de son procès, qui a été ensuite sollicité par tous les monarques jusqu’à Louis-Philippe (cherchant par là à se concilier une belle âme) sans jamais rejoindre un quelconque parti, qui a refusé tous les honneurs, toutes les distinctions, toutes les bourses à la chute de l’Empire. Drouot, enfin, qui a patiemment récolté le peu d’argent qu’il pouvait (en demi-solde) parce qu’il se faisait un devoir d’accompagner Napoléon à Sainte-Hélène (ce qui lui a été refusé), tentant par là de s’offrir le voyage. En 1821, il a presque réuni la somme lorsqu’il apprend la mort de l’Empereur, ce qui est pour lui un déchirement. Il entreprend alors la rédaction de ses mémoires, mais doit cesser car il devient très vite aveugle. Il meurt en 1847 et Lacordaire prononce son éloge funèbre.
    ---------
    Alors, comment expliquer qu’un tel homme ait pu suivre un personnage comme ce Napoléon, pire qu’Hitler (qui lui au moins aimait les foules, dixit Guillemin !) ? Comment ? Finalement, la plus belle victoire de Napoléon n’est-elle pas d’avoir su obtenir le respect éternel d’une âme aussi droite, généreuse et intègre que Drouot ? Victoire qu’aucun historien, pro ou anti, ne pourra ni lui retirer, ni peut-être lui disputer.
    ------
    De même, Moncey, Maréchal de son état, est condamné à trois mois de prison à Ham à la chute de l’Empire pour avoir refusé de juger Ney, fusillé par la suite (il faut lire sa lettre à cette occasion, c’est aussi de l’histoire). Il se rend au fort de Ham où le général prussien commandant la place refuse de tenir en captivité un Maréchal d’Empire. Que fait Moncey ? Pour ne rien devoir au nouveau pouvoir en place, il loue une chambre d’hôtel face au fort et… s’y enferme trois mois ! Au retour des cendres, Moncey, très vieux, se fait transporter sur une chaise jusqu’aux Invalides, jusqu’au cercueil, embrasse l’épée de Napoléon et dit : « à présent, rentrons mourir ». Ce sont des faits, ça aussi, ces hommes – dont notre modernité possède bien peu d’exemplaires - ont existé. Et j’ai des dizaines d’exemples de ce type qui sont bien plus fidèles que « Du haut de ces pyramides… »
    --------
    Alors, comment comprendre, après avoir écouté Guillemin, que des Moncey, des Drouot, des Exelmans ou, dans le civil, que des Delessert ou des Oberkampf aient pu exister, briller par leur panache, leur probité, leurs vertus ET être attachés à la vermine Bonaparte ? Comment ?...
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    EG



  • vote
    Éric Guéguen Éric Guéguen 12 décembre 2012 23:12

    J’aime aussi la façon qu’a Guillemin de conspuer Voltaire (dont je ne suis pas fan non plus), et d’encenser Jean-Jaaaacques. Les belles âmes, les âmes de gauche disent Jean-Jaaaaaacques, pas Rousseau. smiley)



  • 2 votes
    Éric Guéguen Éric Guéguen 12 décembre 2012 23:10

    @ Piloun :
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    Votre témoignage me semble plus pertinent que ceux que j’ai lus jusqu’à présent. Je comprends votre point de vue, il est tout à fait logique. Et je n’ai pas dit que Guillemin n’avait aucune qualité. Je me méfie des gens qui le découvrent subitement et en font une arme de guerre contre un pseudo-complot des "affreux".
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    @ sheeldon :
    ----------------
    Je ne suis fan, ni de Robespierre, ni de Constant. Mais je vous assure que d’écouter 5 heures Guillemin à se suivre (comme je l’ai fait aujourd’hui), et d’entendre toutes les demi-heures, soit une blague sur Constant, soit un éloge de Robespierre, comme ça, sortis de nulle part (j’ai même cru à un moment qu’il y avait eu une coupure vidéo), c’est assez déroutant, voire désagréable. Ça n’aide pas à prendre au sérieux le bonhomme, même s’il raconte de belles histoires avec une voix idoine.



  • 3 votes
    Éric Guéguen Éric Guéguen 12 décembre 2012 20:19

    @ Machiavel :
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    Sur les commentaires de Nap apportés au Prince... Lisez ceci, ça vaut ce que ça vaut mais c’est intéressant.
    Pour ma part, je viens d’arriver chez moi, j’ai regardé les commentaires, et franchement, je n’y crois pas. En deux mots : quand on a lu et relu des quantités d’ouvrages sur Napoléon, on s’aperçoit très vite que son côté aventurier des premières années s’est éclipsé dès qu’il s’est senti investi d’un destin hors du commun. Ce qui primait dans l’esprit de Napoléon, c’était sa gloire et il était très soucieux de l’image qu’il laisserait dans l’histoire (cf. Mémorial). C’est ça qui fait de lui un être supérieur à l’époque. Or, lorsqu’on lit ces fameux commentaires de Machiavel, on ne peut pas ne pas se dire qu’ils ont été écrits, non pour la personne qui en est l’auteur, quelle qu’elle soit, mais pour un éventuel lecteur. Et quelle image ces commentaires donnent-ils de Napoléon ? Clairement celle d’un homme qui se moque de tout et de tout le monde, au rebours de ce qui est présent dans le Mémorial. Ils sont donc de l’abbé Guillon selon moi.
    En outre, ceci me permet de dire que la thèse de la destinée impériale dans l’esprit même de Bonaparte va à l’encontre de l’image qu’en donne Guillemin, celle d’un type cupide, attiré uniquement par l’argent. Son testament laisse entrevoir un homme soucieux de récompenser ses vrais soutiens, honnêtement, et non sans être dénué d’humour. Il lègue ainsi quelques piécettes pour son médecin corse, afin que celui-ci aille acheter corde corde pour se pendre...
    ------------------
    @ pegase :
    --------------
    Jeanne a beau avoir été récupérée, la somme de ses faits et gestes constituent, quant à eux, une histoire bien réelle. Que les différents historiens à s’être saisis du personnage n’aient pas jugé utile de s’y conformer n’y change rien. La réalité est un fait. La vérité peut donc être un chemin à suivre autant que possible, contrairement à ce qu’en dit notre ami Machiavel. Et quant au décalage entre ces faits et l’histoire transmise, elle ne ressortit pas forcément à une idéologie, le mot est un raccourci trop simpliste il me semble.



  • 3 votes
    Éric Guéguen Éric Guéguen 12 décembre 2012 18:06

    @ Machiavel :
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    Sur notre entourage : peut-être que les uns et les autres ne savent pas trop de quoi ils parlent !
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    Sur le conformisme, un exemple concret ici même (sur Agoravox) :
    Le fait que les gens qui passent votent systématiquement pour les premiers à mettre un commentaire sur un sujet. L’effet mouton : "+12 à un commentaire ? Vite, il faut que j’en fasse partie, que je rejoigne le troupeau, ce ne peut être que bon. Et les développements en-dessous ? Bah, pas le temps de les lire..."
    J’ai pu constater ça surtout avec des papiers d’Ariane Walzer (un truc comme ça) sur Agoravox classique.



  • 3 votes
    Éric Guéguen Éric Guéguen 12 décembre 2012 17:36

    @ Machiavel :
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    Le catholicisme social n’a pas toujours été ultramontain, certains représentants sont aujourd’hui pour le mariage homo, progressistes.
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    Au sujet de l’histoire, je le répète : je ne suis pas "idéaliste" Machiavel, j’ai les pieds sur terre et je prends les hommes pour ce qu’ils sont - ce que mes proches me reprochent souvent ("pessimiste" me disent-ils !). Ce qu’il y a, c’est qu’à mes yeux la vérité est une asymptote, et que les historiens, selon leur honnêteté, œuvrent à faire tendre la courbe de leurs études vers cette asymptote.
    Vous, votre point de vue est le suivant : l’honnêteté est subjective et cette asymptote n’existe pas. C’est un peu comme croire en Dieu, tout débat me semble vain à ce sujet.