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Histoire de la médecine : des trépanations préhistoriques aux Radium Girls

La chaîne Asclépios est dédiée à l'histoire de la médecine, aux grandes expériences qui ont fondé la médecine moderne, à la compréhension des épidémies les plus mortelles et les plus insolites, avec des documents d'époque et aussi... un peu d'humour.

Retour d'abord sur l'histoire des Radium Girls, ces ouvrières américaines qui, dans les années 1920, ont été exposées à du radium contenu dans une peinture utilisée pour marquer des cadrans lumineux. Cinq d'entre elles se firent connaître par leurs efforts visant à assigner leur employeur en justice. Quelques-unes sont décédées au cours de la procédure judiciaire des suites de leur exposition antérieure au rayonnement.

C'était le sujet d'un film d'animation, "Glow", en 2011.

Dans cette seconde vidéo, réalisée en collaboration avec la chaîne Passé sauvage, il est question des maladies de nos lointains ancêtres (préhistoire, Antiquité) et des débuts de la médecine. On y apprend notamment que la trépanation est une pratique fort ancienne ; le plus ancien crâne humain qui en montre des signes date de 7300 avant J.-C.

Tags : Etats-Unis Santé Scandale Histoire Santé menacée Justice Science et techno Femmes Travail Archéologie




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    Étirév 10 juillet 2018 12:30

    Quelques mots sur l’histoire de la médecine.

    Un grand nombre de prétendues découvertes médicales modernes étaient connues de toute antiquité, telle la circulation du sang.

    L’hygiène et la médecine étaient enseignées et pratiquées dans les temples. Elles sont représentées par des Déesses telles que Angita qui était adorée par les Marses au bord du lac Fucin et qui opérait des guérisons par l’emploi des simples.

    La Déesse Hygie donne son nom à la science qu’elle crée : l’hygiène.

    Epioné est celle qui adoucit les maux. On la représente tenant un bâton autour duquel un serpent est enroulé (symbole de l’envahissement de l’homme dans les fonctions de la Femme). C’est de cet emblème qu’on fera le caducée.

    De savantes recherches bibliographiques nous ont appris que, plus de huit siècles avant notre ère, les Indiens provoquaient L’anesthésie, sans aucun danger, au moyen d’une préparation de chanvre, cannabis indica, et pratiquaient alors les opérations les plus graves : ouverture des parois abdominales, suture des intestins.

    Le Parthénon, magnifique temple élevé sur l’Acropole d’Athènes à la gloire de Minerve, n’est généralement regardé que comme un édifice religieux. Il avait cependant, à côté de l’enseignement qu’on y donnait, une destination plus pratique. C’est là qu’on venait consulter les Asclépiades et c’est là que se faisaient les accouchements. Et le nom même du Parthénon vient de Partus, enfanter.

    Dès que l’homme usurpa les fonctions médicales de la femme, il se créa, pour justifier cette usurpation, un passé médical, comme les prêtres s’étaient créé un passé religieux ; les médecins se sont inventé des ancêtres, tel Esculape, dont le nom est une parodie des Asclépiades, nom des femmes-médecins en Grèce ; puis Hippocrate, sur lequel on n’a jamais rien pu savoir.

    Au XIVème siècle, les maîtres et les élèves vivaient en camarades. Les étudiants étaient presque tous pauvres. Les professeurs devaient être fort malpropres, car, en 1350, les statuts les obligent à se vêtir convenablement d’une robe violette de bon drap, présentable et qui leur appartient.

    Il existait une façon de pratiquer la médecine qui n’était pas faite pour inspirer une grande confiance au public ; aussi, lorsque les rois ou les grands personnages s’adressaient aux médecins libres, ils faisaient contrôler l’avis des uns par les autres et, au lieu d’un médecin, en prenaient un nombre plus ou moins grand, pensant sans doute que l’ignorance multipliée devient la science.

    Philippe le Bel avait douze médecins, entre autres un certain Hermingard, qui possédait l’art de deviner les maladies à la simple vue et sans tâter le pouls.

    Guillaume de Nangis raconte ainsi la mort de ce roi si bien soigné : « Le roi mourut d’une longue maladie, dont la cause, inconnue aux médecins, fut pour eux et pour beaucoup d’autres le sujet d’une grande surprise et stupeur. »

    Dans un moment d’impatience, à la fin de 1393, on les chassa tous de Paris, mais ils revinrent.

    En 1397, deux moines augustins, qui se disaient magiciens, offrirent aussi de guérir le roi ; ils lui firent prendre des perles réduites en poudre, ce qui n’eut pas l’effet qu’ils en attendaient, mais un autre qu’ils n’attendaient pas : ils furent décapités en place de Grève. A cette époque, c’est ainsi que les rois payaient leurs médecins.

    Pendant que les hommes faisaient ainsi leur médecine, les femmes continuaient à soigner plus sérieusement les malades.

    Mais cette concurrence déplaisait aux hommes. En plus d’une ordonnance de 1352 qui interdisait aux femmes d’administrer aucune ancienne médecine, il existait déjà un édit du 11 novembre 1311 qui faisait défense aux femmes d’exercer la chirurgie à Paris sans avoir été examinées par un jury compétent.

    Les luttes de la Faculté contre la science libre n’étaient pas toujours suivies de succès  ; la population se mettait toujours du côté de ses anciens médecins ; on se méfiait des nouveaux docteurs de l’École.

    En 1348, il y eut « une grande mort », une peste noire importée d’Orient. Philippe VI demanda à la Faculté une consultation sur les moyens de combattre le fléau. La Faculté répondit que le fléau remontait à 1348, parce que cette année-là, le 20 mars, il y avait une conjonction des trois planètes supérieures dans le signe du Verseau. Et, au dire d’Aristote (un autre grand docteur), la conjonction de Saturne et de Jupiter suffit déjà pour produire la dépopulation des États.

    Pendant ce temps-là, les malades mouraient, et les femmes étaient exclues des Facultés où on discutait de tout cela sérieusement.

    Faits et temps oubliés



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