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Commentaire de ffi

sur Hervé Kempf : "Il n'est pas évident qu'on arrive à revenir à la démocratie"


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ffi 22 février 2011 23:42

On peut voir cela comme cela, et cela nous emmène loin d’une volonté.
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La société n’est pas un homme et seuls les hommes peuvent avoir une volonté. Il n’existe pas de volonté "collectivisée", "socialisée" par magie, il n’existe que des accords entre des volontés particulières, quand celles-ci concordent sur un point précis.
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Toute action d’un gouvernement procède d’une volonté particulière, celle de celui qui en a décidé ainsi. Gouverner, c’est autant de volontés mises bout-à-bout, cela ne procède pas d’une seule volonté, car chaque action est elle-même fruit d’une volonté. Plusieurs actions font donc plusieurs volontés. Gouverner, c’est plusieurs volontés successives en action.
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Les élections consistent à compter les volontés particulières et individuelles favorable à mettre au pouvoir un homme, à partir de ses promesses, pour qu’il gouverne ensuite selon ses volontés particulières.
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Les citoyens ne se soumettent pas à une volonté issu de l’élection (car les élections ne consistent pas à voter pour une volonté, mais pour un homme), mais à la volonté de celui qui est élu, qu’il ait la volonté de mettre en application ses promesses ou pas.
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Ce terme de volonté générale ne veut donc strictement rien dire, car il n’y a rien qui, dans le processus qu’il prétend décrire, découle d’une seule volonté, et encore moins appuyée sur une quelconque généralité. Au contraire, tout découle d’une suite de volontés particulières, calculées par le processus électif, sans qu’elles n’aient jamais besoin de concorder. Plutôt que parler de volonté générale, il faut parler des volontés particulières de l’élu issu du calcul socialisé des volontés particulières des électeurs au sujet du gouvernant.
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C’est malheureusement un processus de division et de discorde perpétuelle, vu que les gens ne cherchent alors plus à s’accorder sur ce qu’il convient de faire en pratique et que la moitié du pays ne reconnaît pas le gouvernement comme le sien.
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C’est aussi problématique au regard du bien commun, car tout le gouvernement n’émane que des volontés particulières et partisanes.
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Ce modèle de gouvernement étant non fonctionnel (massacres des minorités, clientélisme, démagogie, etc...), il faut toujours plus de lois pour encadrer ses potentielles dérives, et donc s’orienter vers un processus totalitaire.


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