Le Français est
« raciste ». Voilà une assertion qui demande moult explications et
mises au point.
Qu’est-ce qu’un Français ?
En reste-t-il beaucoup de cette race là dans un pays qui de tous temps a
absorbé l’immigration pour un meilleur essor ?
Il y a dans le monde rural un
racisme primitif vis-à-vis des populations africaines, un racisme primaire,
obsessionnel qui tient plus de l’instinct grégaire animal que de la raison.
Il y a un racisme urbain que l’on
entretient, qui pousse au ghetto et arrange bien une politique sécuritaire. La
compétition électoraliste use bien des ces arguments là, à gauche comme à
droite.
Difficile de dissocier ce qui est
de la politique, du social et du racisme. Je fais allusion ici au racisme qui
s’ignore. Il me semble avoir vu des personnes faisant le tape-cul (la manche
sur le trottoir) et d’autres passer sans les voir.
Le racisme est multiforme ;
il est l’horreur de la différence et d’une remise en question personnelle car,
si on y réfléchit bien : l’autre a toujours quelque chose de positif à
nous apporter. Le racisme est statique dans des idées bien arrêtées.
La victime du racisme induit
aussi le racisme faisant profit du rôle de victime pour se protéger et plus
encore.
Il y a exploitation du racisme
tous azimuts en une société qui manque cruellement de liens, de confiance en
elle-même. Et l’injustice sociale ne peut donc qu’exacerber le racisme, cette
indifférence à la vie de l’autre.
Il y a le racisme des convictions
religieuses aussi quand l’autre est « l’infidèle », celui qui n’a pas
rejoint la certitude arbitraire du premier.
Bref ! Le racisme est une
imbécillité qui se nourrit de préjugés et que celui qui croit en être
complètement dépourvu jette la première pierre au premier primate mammifère
omnivore raciste qu’il rencontrera, homme comme lui.
Le racisme est d’autant plus
idiot qu’il n’y a qu’une race d’hommes et que ce sont les hommes qui se donnent
une autre identité que celle-là pour pouvoir trouver matière au racisme. La
guerre n’a jamais de bon sens, elle n’a que des prétextes.