Pour ne pas qu’une
absence de réponse soit interprétée comme une fuite (ce n’est pas le genre de
la maison), un bref post (je n’ai pas le temps en ce moment).
Je n’ai pas mal pris du
tout le texte de Loki, sur le fond, ce qu’il dit est d’ailleurs plutôt exact :
j’admets parfaitement le caractère dérisoire et en tout cas insatisfaisant de l’énergie
que je dépense pour pourfendre valeureusement des moulins à vent dans l’indifférence
générale quand ce n’est pas l’hostilité plus ou moins violente ou moqueuse des
donneurs de leçons "cachés derrière Internet" comme il dit, Kool Shen.
Et d’ailleurs, même si ça m’embêterait que ce que je vais ajouter ressemble à
de la retape racoleuse – mais si c’est le cas, bah !, tant pis –, sachez je
ne raconte pas autre chose dans la dernière partie (d’ici deux mois à la
louche) de ces vidéos : "Une réhabilitation de l’aigreur", c’est
le sous-titre de mon prochain spectacle en projet, il parle de tout ça et il
conclut la dernière partie en question par le constat qu’effectivement pour
nourrir le buzz et multiplier les clicks, il vaut mieux ne pas faire preuve de
trop d’exigence ni dans la forme ni dans le fond. Je ne développe pas plus
sinon, je me connais, je vais y passer trois heures.
Quant à l’autoédition,
faut tout de même pas pousser grand-mère dans les plantes urticantes, ce n’est pas
Nabe qui, ni de près ni de loin, a inventé ça ! Ni moi bien sûr qui produis
modestement mes spectacles, mes disques et mes DVD depuis l’origine dans un
principe très assumé de "DIY" (Do it yourself) sur lequel, une fois
encore, je ne revendique évidemment aucun copyright, d’autres bien avant moi ayant
compris que lorsqu’on tient farouchement à son indépendance, il faut mieux
veiller à être autonome.
Donc oui, rassurez-vous,
mon prochain roman sortira a priori en DIY (et vous l’achèterez statistiquement
moins que s’il était en facing dans votre supermarché ou (si vous préférez, ça
fait moins con) à la FNAC : ayez au moins l’honnêteté de le reconnaître).
Je note tout de même avec un rien d’ironie qu’il s’en trouvera ici (et ailleurs
aussi bien sûr) qui m’auraient expliqué avec une morgue certaine voire un rien
de condescendance que j’étais un *** de récupéré si j’avais signé chez Grasset
mais que je suis un nobody pathétique puisque obligé de publier à compte d’auteur
tellement je n’intéresse personne. J’ai promis au-dessus de ne pas passer trois
heures à répondre, je ne développerai donc pas, mais c’est la principale chose
qui m’embête quand même dans le post de Loki, cette impression qu’il me
condamne dans le champ social à ce qu’on appelle en psychologie une injonction
paradoxale : je pourrai faire ce que je veux avec les intentions que je
veux et avec les plus grands talent et énergie du monde, de toute manière, d’une
façon ou de l’autre exactement à l’opposé, je ferai toujours mal. Bouais…