Le plus scandaleux dans la politique de Valls est excellemment résumé dans la conclusion de cet article :
"Le rejet de l’étranger est une construction politique, un mode ou
régime toujours plus accentué du gouvernement de la population : à
défaut de pouvoir gouverner à l’espérance, aux réformes utiles (celles
qui améliorent les conditions de vie de la majorité, de l’élément
populaire), au renforcement des éléments de cohésion (les dispositifs
égalitaires), on gouvernera toujours davantage à la mobilisation des
affects négatifs, à la peur et au ressentiment, à la méfiance et au
rejet – c’est-à-dire à la fabrication de mauvais objets, mauvais corps,
ceux par lesquels le mal est supposé advenir – l’étranger pauvre en
moyens et en droits, le dernier arrivant. L’ironie de la situation
présente est que ce soit ce même pouvoir qui, volontiers, adopte face au
racisme et à la xénophobie la posture de l’Etat instructeur gardien des
normes de tolérance et de civilité contre une partie du corps social
que l’on dira rongée par les fièvres du communautarisme, de
l’ethnicisme, etc. Ce même pouvoir magicien qui officie sans état d’âme
sous le signe de l’heureuse coexistence entre le Clemenceau de la lutte
contre l’étranger ingouvernable et les fondateurs de SOS Racisme montés
aux affaires…"
Jean-Marie Durand, le 17 juillet 2013 à 06h21
http://www.legrandsoir.info/la-france-a-peur.html