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Commentaire de Arthur

sur Houria Bouteldja : « Nous ne sommes pas intégrationnistes »


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Arthur Arthur 4 novembre 2013 22:34

On perçoit une haine et un ressentiment très net. Il s’adresse surement à ceux qu’elle a identifié comme étant ses bourreaux et s’appuie sur une souffrance identitaire réelle.

Mais elle devrait aller au fond de sa pensée. Que met-elle derrière le mot "colonial" ? Derrière impérialisme ? Quand je l’écoute j’ai l’impression d’entendre des vieux gauchistes nous parler bêtement du capitalisme comme étant le mal absolu tout en étant incapable de le définir. Il est entendu que le colonialisme, l’impérialisme, le capitalisme sont le mal absolu et notre programme c’est de se battre contre le mal ! Quel programme !

Elle s’appuie sur des prêts à penser et devrait prendre la peine de décrire ce qui pour elle est colonial au XIVème siècle en Espagne, au XIXème siècle en Europe, au XXIème siècle en France. Qui pratique (pratiquait) et entretient (entretenait) ce colonialisme ? Quelle catégorie sociale ? Sous quelle forme ? Tenter de répondre à ses questions l’amènerait à avoir une vision peut être un peu moins manichéenne de l’histoire et du présent. Et de savoir si certains "colons" n’ont pas défini l’universalité de l’homme en meme temps qu’il y avait des conquêtes, abolis l’esclavage en même temps que d’autres faisaient preuve d’une condescendance raciste. D’où viennent les valeurs humanistes et anticoloniales d’Houria Bouteldja ? uniquement d’Algérie ?

Lorsqu’elle affirme que "puisqu’il y a des noirs c’est qu’il y a des blancs, puisqu’il y a les indigènes c’est donc il y a les blancs" son discours devient la traduction rhétorique de l’adage :"la haine, attise la haine". Elle répond par le racisme au racisme et elle enferme une partie de jeunes français issus de l’immigrations dans une vision raciste d’eux même, des autres et des rapports sociaux. Comme certaines féministes impose aux femmes, de se représenter comme étant une minorité sexuée et de vivre chacun de leurs rapports sociaux à travers le prisme du genre et le prisme du rapport homme-femme en les enfermant dans une guerre des sexes digne de Cervantes.
Houria se bat contre des moulins et ne récoltera que du vent.


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