Ceci d’autant plus que Robespierre est issue d’une famille très représentative de la bourgeoise de l’époque. Son père est de la noblesse de Robe (c’est un Robin), avocat général au conseil de l’Artois, à Arras.
Il eu quelques drames familiaux, la mort de sa mère, mais aussi de bons soutiens charitables (bourse de l’abbaye de Saint-Vaast), qui lui permirent d’étudier à Louis-le-Grand à Paris et de faire des études plutôt brillantes, desquelles il sortit avocat.
Il s’inscrivit ensuite au barreau d’Arras. Il faut patronné à l’Académie royale des Belles-Lettres d’Arras, dont il fut élu directeur en 1786.
On peut donc dire que Robespierre était lui-même un membre de la bourgeoisie, à l’image de la majorité de la faune Révolutionnaire.
En effet, il faut corriger Marx sur un point : la bourgeoisie en France n’était pas particulièrement marchande. Depuis les temps médiévaux, les bourgs, les villes avaient été organisées en communes dotés de pouvoirs et d’autonomie, le bourgmestre étant généralement élu. Ces communes avec le temps avaient fini par avoir un fonctionnement oligarchique. Ces oligarchies bourgeoises étaient composées d’avocats, de procureurs, d’enseignants, des notaires, d’huissiers, des gens haut-placés dans les administrations (Académies,...etc). L’ancien-régime aimait faire des lois pour tout et devait donc recourir abondamment aux juristes (France : patrie du droit Romain). Regardez comment c’est aujourd’hui : ça n’a pas changé.
Robespierre est ainsi de la bourgeoise d’Arras, un membre de ces oligarchies communales qui ont pris le pouvoir à la révolution, une bourgeoisie à dominante juridique qui s’était imposée avec le temps dans les communes.