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Commentaire de Fabien07

sur Critique de la démocratie athénienne


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Fabien07 20 juin 2014 08:50

Je salue la démarche de l’auteur. C’est osé d’aborder la question de la gouvernance sur ce site de cette manière.

J’ai toujours été fasciné par l’idéal du "chef éclairé" : les mythes abondent à ce sujet en Orient (je dis mythes car je doute que ce soit jamais arrivé).
Quand au gouvernement de tous, encore faudrait-il que ce soit pour tous...
Dans le contexte actuel, avec la culture qui est la nôtre, chacun se regarde le nombril. La sagesse n’est plus recherchée que par une poignée d’idéalistes esseulés et la majorité se complait dans l’égocentrisme le plus abject que l’humanité ait connu.

Aussi, nous avons les gouvernants que nous méritons. Ce qui est en haut est comme ce qui est en bas. Nous sommes collectivement responsables de ce qui arrive.

Mais non bien sûr, je déraille ! Nous sommes tellement bons et juste ! Si tout va de travers, ce n’est pas ma faute, c’est à cause de ces politiciens véreux, ou de ces financiers gloutons. Ou... non, ce sont tous ces étrangers qui nous mettent dans la panade, qui pervertissent nos nobles valeurs et volent nos emplois ! Ou peut-être ces jeunes incapables de bosser, qui attendent qu’on leur serve leur dîner sur un plateau d’argent ! Et ces islamistes ! Et ces chinois !

Je vous le dis : c’est pas ma faute, c’est lui.

Je crois qu’une vraie démocratie, dans le sens gouvernement de tous pour tous, vaudrait le coup d’être tentée.

Seul on va plus vite, mais tous ensemble on peut aller plus loin.

Je ne crois pas que la foule soit par définition "ignare et stupide". En tout cas je sais qu’elle ne l’est pas plus que les pseudo-élites qui sortent de Science-po & Co. Il est indubitable depuis les nazis que l’instruction n’est pas le problème. C’est la "conscience" qui manque, ou "l’éducation politique" comme dirait Lepage.
Et de ce côté-là, empiriquement parlant, j’ai constaté globalement une plus grande "conscience" chez les gens humbles que chez les bobos intellos. Mais ça reste une denrée rare, même dans les milieux modestes.

C’est bien pour moi le nœud du problème : il n’y aura aucun changement global sans une réorientation fondamentale des consciences individuelles. Seulement il n’y a pas de recette miracle, pas de pilule magique. On peut faire le chemin pour soi-même et les autres (c’est déjà loin d’être gagné), sans doute devenir une source d’inspiration pour autrui, mais il est impossible de prendre son frère par la main et de l’amener sur l’autre rive.

Il m’arrive de penser que je fais fausse route en voulant changer les choses. Il m’arrive de penser que tout cela a un sens. Que le désordre apparent n’est qu’un écran de fumée (un de plus !) qui détourne notre regard d’un Ordre plus grand, sous-jacent, et nos considérations sur la gouvernance sont une perte de temps et d’énergie.

Enfin, pour le moment c’est plus fort que moi : à chaque fois que je tombe sur un article qui me parle, je me sens obligé de poser mon grain de sel sur le fil des commentaires...


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