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Commentaire de ffi

sur Vincent Courtillot : "Il n'y a plus aucun réchauffement"


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ffi 3 février 2015 14:34

Certains qui critiquent Courtillot devraient déjà savoir qu’il s’agit d’un des physiciens les plus compétents actuellement.
 
Il faut voir plusieurs choses :
 
1° le réchauffement est difficile à quantifier.
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a) Pour une raison liée à la physique : la température, en tant que valeur intensive, se prête mal à la statistique. C’est un peu technique, mais on peut prendre l’exemple des chevaux. La vitesse est une valeur intensive. Deux chevaux qui galopent, l’un à 30 km/h, l’autre à 50 km/h, ont une vitesse moyenne de 40 km/h. Leur vitesses sont des choses concourantes. On ne peut pas déduire de cette moyenne que les deux chevaux vont à 40 km/h. C’est une valeur virtuelle. C’est la même chose pour la température : il faudrait prendre toutes les températures en tous les points du globe, les ajouter, puis diviser par le nombre de ces points pour obtenir une moyenne. Mais ce faisant, on n’a pas obtenu une valeur réelle, mais une valeur virtuelle, qui dépend fortement de l’échantillon des valeurs choisies. Or, la température peut augmenter ici, et baisser là. Par exemple la banquise s’amenuise en arctique, mais s’étend en antarctique. La moyenne dépend fortement des lieux de recueil des données, et ce n’est donc pas très bon.
 
b) Pour une raison historique. Les stations météo faisant des mesures régulières sont une invention récente dans l’histoire de l’humanité, 200 ans tout au plus, et seulement en Europe ! Déjà, les méthodes de mesure ont varié, du mercure à l’électronique, il faut donc pouvoir raccorder correctement ces données. Ensuite, pour les estimations des températures d’un passé plus ancien que l’invention des stations météo, il faut s’appuyer sur des mesures indirectes (ils disent des proxys dans le jargon), par exemple la croissance des arbres (dendrologie), que, moyennant certaines hypothèses (toutes choses égales par ailleurs), l’on lie à la température. La température moyenne reconstruite dépend donc des hypothèses. Elle dépend aussi des lieux - comme au paragraphe a) - et il faut raccorder correctement les données...
 
2° La cause du réchauffement.
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En admettant que le réchauffement soit correctement quantifié, il reste encore à en connaître la cause. Comment fait-on en physique pour déterminer une cause ?
On fait certaines hypothèses sur la nature des choses, d’où on déduit des conséquences que l’on escompte observer par l’expérimentation. Si l’hypothèse permet de prévoir les faits expérimentaux, on dira l’hypothèse validée (ou bien, soyons modeste, non réfutée...).
 
Le Giec affirme que le réchauffement est causé par le CO2 d’origine anthropique. De cette hypothèse découlait plusieurs conséquences, dont un réchauffement dans certaines parties de l’atmosphère, mais celle-ci ne fut pas vérifiée par les mesures. L’hypothèse est donc très loin d’être validée...
 
Dire que le réchauffement, s’il y a, est d’origine anthropique, est donc quelque chose d’hypothétique, donc de virtuel.
 
3° Les prévisions du Giec :
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Elles se bornent à produire des modèles informatiques, construit selon ses hypothèses, qui sont "testées" sur ordinateur. Là encore, c’est quelque chose de parfaitement virtuel. Ces modèles informatiques sont d’ailleurs en constante évolution, ne serait-ce parce qu’ils ont été plusieurs fois mis en défaut, les prévisions à quelques années s’étant avérées fausses.
 
Mais cela ne les empêche pas de prévoir à un siècle de distance...
 
Quoiqu’il en soit, une hypothèse prend une certaine valeur de vérité si ces prédictions sont vérifiées. Or les modèles hypothétiques du Giec n’ont pas aboutit encore à ce genre de vérification dans les faits.
 
Conclusion :
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Le réchauffement climatique d’origine anthropique est une affirmation hypothétique. C’est un danger virtuel, construit de manière discursive, via une propagande de 20 ans.
 
Face à ce danger virtuel, certains s’enflamment et réclament des mesures coercitives et très coûteuses dans la réalité elle-même. C’est juste de la folie furieuse. Si ce qui est hypothétique mérite quelqu’intérêt, il faut d’abord rester attaché aux faits, donc attendre de voir si l’hypothèse se vérifie.


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