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Commentaire de popov

sur "Qui sème Monsanto récolte la mort" - independenza webtv ©


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popov 25 mai 2015 13:50

@DJL 93VIDEO

Je pense que pour combattre Mosanto de manière chaotique et imparable, il faut tous se mettre au potager perso pour cultiver nos fruits et nos légumes à la maison

Ça fait 40 ans que j’ai compris. Je passe mes fins de semaines à cultiver tous les légumes et les fruits (myrtilles, fraises, melon, pastèques, kakis, nèfles, abricots, prunes, coings, oranges, citrons, kiwis, châtaignes) pour ma famille.

Comme mes voisins font la même chose, et que nous produisons tous plus que nous ne consommons, mais que nous ne cultivons pas tous les mêmes choses au même moment nous partageons les surplus. Ce n’est même pas de l’échange, mais plutôt une façon d’entretenir de bonnes relations.

C’est un plaisir que de vivre dans l’abondance sans être riche, et en même temps faire un grand bras d’honneur à ces empoisonneurs de l’industrie agro-alimentaire.

Depuis quelques années, je m’efforce de produire mes propres semences. Au départ, il faut trouver des variétés non hybrides et surtout non OGM qui sont bien adaptées au climat et au sol. J’ai obtenu de bons résultats avec des semences échangées par internet avec des Russes des régions de la mer Noire et des Bulgares.

Je fais environ trois cultures par an au même endroit. Pour les légumes d’été (tomates, aubergines, poivrons, paprika, potirons, courgettes, zucchini, pastèques et melons), je couvre le sol d’une bonne couche de BRF (j’en produits environ 300 kg par an). Pour les légumineuses, rien de spécial. Pour les légumes d’hivers (carottes, betteraves rouges, épinards, laitues diverses, daikons, choux, brocoli, oignons, ail) j’arrose entre les lignes avec du fumier de poule dilué. Pour les pommes de terre (printemps et automne), je répands du fumier de poule sur le sol et je l’incorpore au motoculteur.

Je récolte aussi de temps en temps quelques centaines de kilos de compost naturel qui s’accumule dans les fossés le long de chemins forestiers. Comme il s’agit de conifères qui donnent un compost très acide, je le répands à la surface du sol entre les légumes et je tamise un peu de chaux dessus. Je couvre aussi tous les sentiers entre parcelles d’une bonne couche de paille ou de feuilles. À ce rythme intensif, je dois cependant complémenter ces engrais naturels par un peu d’engrais chimiques.

Pour les arrosages, j’utilise le trop-plein de ma citerne d’eau de source (non chlorée, de l’eau minérale, en fait). Comme la forêt qui se trouve au dessus de la source m’appartient jusqu’au sommet de la montagne, je sais que l’eau n’est pas polluée.

La rotation des cultures est importante. Il ne faut pas cultiver l’une à la suite de l’autre sur la même parcelle des espèces qui sont attaquées par les mêmes bestioles. Il vaut aussi mieux alterner les espèces dont on récolte la racine avec des espèces dont on récolte les feuilles.

Entre les arbres fruitiers, je laisse pousser librement toutes les mauvaises herbes. Je les fauche de temps en temps pour que cela ne devienne pas une jungle.

J’ai aussi une petite plantation de thé (4000 mètres carrés) qui fournit le thé pour ma famille. Le reste, je le distribue gratuitement aux cousins, oncles et tantes qui m’envoient en retour les spécialités de leurs régions.

Je viens de louer un excellent terrain de 400 mètres carrés, gratuitement, avec la seule condition de bien l’entretenir. J’y ai planté des pommes de terre, des patates douces du maïs (pour mes poules) et des potirons du Japon. En hivers, j’y ferai du blé (j’ai obtenu d’excellentes semences d’Ukraine).


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