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Commentaire de Anthony Michel

sur Anthony Michel sur le socialisme des origines


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Anthony Michel Anthony Michel 3 juin 2015 02:07
Concernant la troisième partie (sur George Orwell), elle est présente pour notamment prouver que, durant le vingtième siècle, un certain héritage du socialisme originel avait été préservé même si, à travers l’oeuvre orwellienne, il faut quand même la relativiser pour des raisons évidentes comme l’absence, dans celle-ci, d’une allusion directe aux « socialistes utopiques ».

Concernant, sinon, le passage sur la dialectique appliquée aux analyses complémentaires de la « liberté des anciens » et la « liberté des modernes », je comprends bien qu’on puisse trouver que j’en ai « trop ou pas assez » dit, dans la mesure où l’on peut en attendre plus sur la synthèse qui consiste à vouloir extraire uniquement le meilleur de ces deux conceptions de la liberté sur le plan de la moralité et de sa pratique politique, même si, alors, on sort du sujet de la conférence. 
Les écrits que je souhaite finaliser cette année — d’où une prochaine publication — forment justement ma synthèse personnelle sur la question. Il ne s’agit pas, pour moi, d’idéaliser l’une ou l’autre des libertés — la première contenant certaines caractéristiques inadaptées au monde actuel, et la seconde extrapolée culturellement et économiquement par l’oligarchie libérale qui nous gouverne actuellement — mais de chercher une ligne philosophique, et même politique, décente, raisonnable et lucide à propos des erreurs du passé, afin de chasser la déshumanisation causée par la technologie au nom du progrès (technologisme), le progrès au service du néolibéralisme (progressisme) répandant injustices sociales et économiques ainsi qu’une atomisation des groupes sociaux et des individus sur les plan éthique et plus généralement culturel (mondialisme).
Ainsi, dans la lignée d’un Orwell, je peux donner quelques éléments qui constituent la synthèse qui ici nous intéresse :
– le respect de la dignité et de la vie privée, évidemment toujours menacées par les totalitarismes (et le précédent néolibéralisme n’est peut-être pas totalement démuni de postures totalitaires) ;
– le sens du langage populaire, à vouloir résistant voire rebelle face au langage officiel lorsqu’il ne sert qu’à faire subsister le pouvoir de la précédente oligarchie ;
– le sens du passé permettant notamment de rappeler les origines du précédent langage populaire mais aussi de ne pas oublier et de respecter les formes de fraternité qui ont existé ici et là face aux oppressions étatiques ou impériales ;
– le sens du partage afin d’entretenir les précédents sens et ce qui irrigue, dans la vie quotidienne et pratique, la décence des classes populaires.
Ainsi, la synthèse nous invite à bien revoir ce qu’on entend par « bon sens », « bien commun », à reprendre notre destin en main (méfiance à l’égard de ceux qui nous gouvernent) pour « socialiser la société » (quand la commune devient une vraie communauté) avec des outils aussi bien modernes qu’issus des traditions entretenant le plus la socialité primaire (échange ancestral).

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