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Commentaire de Alban Dousset

sur Conférence-débat : "Démocratie et Internet"


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Alban Dousset Alban Dousset 23 juin 2015 15:35

Cher Éric Guéguen,

Je vais m’efforcer de répondre à vos remarques :

1) Effectivement, dire que les philosophes étaient contre la démocratie est un raccourci. Par cette expression, j’entendais qu’une majorité de philosophe (de l’antiquité grecque) était contre, ou du moins très critique, (notamment Platon).
Cependant, je reconnais que la démocratie avait ses propres défenseurs et que certains philosophes (comme Aristote) demeuraient relativement neutre sur le sujet.

2) Il me semble que je définis ce que j’entends par horizontalité et verticalité médiatique. Un média vertical dispose de peu de canaux d’informations, c’est à dire de peu de canaux d’informations diversifiés. Pour le dire autrement, les récepteurs de l’information ont peu de choix sur la diversité de l’information et les connaissances qu’ils reçoivent. (Notamment sur la qualité des informations, des sources, des analyses qui en découlent...).
>> Dans l’analyse sociologique que je déploie, je ne donne aucune autre interprétation de l’horizontalité et de la verticalité (surtout pas en terme de "possession").

Comme je crois l’avoir indiqué dans la conférence, Internet est horizontal en théorie mais je le considère plutôt comme "protéiforme" en pratique. C’est à dire qu’internet à le degré d’horizontalité/verticalité que lui confère sont utilisateur.
>> Si l’utilisateur n’use d’internet que pour consulter le monde et TF1, l’usage d’internet demeure relativement vertical. A contrario, si l’utilisateur n’use d’internet que pour consulter son (ou ses) réseaux sociaux, son usage est relativement horizontal.

3) Sur l’impression des bibles, je persiste à penser que l’église catholique de l’époque (et le dogme qu’elle déployait) a beaucoup souffert de l’impression des bibles. Suite à la diffusion des bibles, l’église catholique de l’époque a subi des pressions internes (désir de réforme, développement du jansénisme) et des pressions externes (sécession des protestants notamment impulsé par Luther et Calvin) qui ont conduit à des guerres meurtrières.

Je n’ai pas dit que le fait religieux était mort, j’ai dit que l’imprimerie avait contribué à dissoudre l’aspect très centraliser et hégémonique de l’église catholique de l’époque.
En revanche, la seconde dynamique de destruction (encouragée par l’imprimerie) que constitue le développement des sciences a grandement contribué à discréditer les 3 grandes religions monothéistes occidentales.
>> C’est du moins, ce que j’entendais par l’expression un peu provocatrice de "fin des religions".



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