@ tous :
La religion en tant que système social a eu, et a toujours, beaucoup à voir avec la politique. A mon avis, elle peut être dissociée de la « vie de la foi » donc de la spiritualité théiste au sens large.
Par la spiritualité, il y a recherche de moralisation. Puis il y a volonté d’étendre la moralité résultante à la collectivité. D’où la religion.
On ne peut contester, à mon sens, que dans toute religion il y a quand même une tentative de moralisation de la vie publique, malgré ensuite tous ses aspects pouvant sembler bien rigides pour telle ou telle personne. Ne pas ignorer les individualités religieuses — éventuellement haut placées — qui pensent surtout à leur gloire personnelle et se détournent du message originel, avec sa dimension morale positive. De là néanmoins à condamner les religions ou la religion... Quid de la première vague des Résistants français qui, en 1940, contient un certain nombre de religieux ? Leur bonne conduite peut-elle être séparable de leur foi, teinté de religiosité dans leur cas ?
Je ne suis pas religieux. Je constate toutefois qu’historiquement l’homme a su difficilement se passer de religion.
Enfin, ne pouvons-nous pas parler, à notre ère moderne — qui se serait tant émancipée du carcan religieux —, de « religion laïque » ou encore, autre exemple, de « religion du Capital » ?