@sls0
 Je suis un européen blond aux yeux bleus qui a vécu deux ans entre Haïti et Santo Domingo à la fin du siècle dernier, et c’est vrai que je n’ai pas rencontré une seule fois du mépris ou du rejet, mais bien au contraire, et je le dis sans vantardise, plutôt de l’admiration. J’ai pu aussi constater à quel point les dominicains sont racistes avec tous ceux qui sont plus foncés qu’eux-mêmes. Tout dominicain avec le nez un peu trop épaté, le cheveux un peu trop crépu, la peau un peu trop charbon sera moqué toute la journée. Les boulots pourris seront pour lui, et quand on aura besoin de quelqu’un qui "présente bien", on prendra toujours le plus clair café au lait. Quant aux haïtiens, noirs de chez noirs, ben ils sont traités comme des merdes, ni plus ni moins, et tout bon citoyen les méprisera. La prostituée du plus bas étage n’ira jamais avec un haïtien, même s’il sort de la douche et qu’il paye d’avance, au risque de se retrouver au chômage le reste de sa vie. Les chiens errants sont mieux considérés, alors arrêtez de nous bourrer le mou por favor. Dans la réalité les dominicains sont d’extraordinaires racistes. Ils méprisent véritablement les noirs, et dans le même temps admirent les blancs. Tout dominicain cherchera à trouver une femme plus claire que lui et à "éclaircir" sa descendance, et les femmes feront la même chose. 

Le plus drôle avec ces gens, par ailleurs charmants, c’est de les questionner sur leur identité, leur origine. Ils vont vous raconter ce qu’ils se racontent à eux-mêmes, façon méthode Coué comme ce chanteur sénégalais qui répète je suis français je suis chez moi, qu’ils sont les descendants directs des colons espagnols, avec peut-être un petit peu de sang des indiens indigènes (pourtant complètement génocidés depuis longtemps), et que la peau un poil plus foncée que l’espagnol moyen ben c’est le soleil tropical. C’est ça la psychologie d’un peuple métissé, un vrai bordel...