Tariq Ramadan n’est peut-être pas le mieux placé pour défendre les prénoms d’origine maghrébine ou africaine.
« Il
se trouve dans le Coran à peu près 228 versets (sur 6 238) qui traitent
de la législation générale (code civil et pénal, droit constitutionnel,
relations internationales, ordre économique, etc…) »
(page 36)
« La
Révélation traite en effet de toutes les sphères de l’activité humaine :
de l’ordre économique, du projet social, de la représentativité
politique. »
(page 35)
« De
fait, en matière législative, les choses sont claires. Le Droit
Islamique, dont on parle tant aujourd’hui, c’est d’abord l’ensemble des
règles générales stipulées par le Coran et la Sunna. »
(page 38)
4.
Le choix du responsable de la nation (le président ou l’imâm – celui
qui se place devant -) peut être délégué au Conseil de la shûra (ou aux
conseils régionaux, s’il en est) mais il peut également être le fait de
la population. Encore une fois, le principe de choix du peuple est
inaliénable en islam ; la forme que prendra sa réalisation peut dépendre
d’un grand nombre de facteurs historiques, géographiques et même
culturels. L’idée d’un mandat à durée déterminée ne contrevient pas aux
enseignements islamiques.
5.
Le président de la nation est donc choisi par la communauté (hommes et
femmes doivent avoir le droit de participer à ce choix). Comme n’importe
quel président lié par la constitution de son pays, il se doit de
respecter les principes de références islamiques et en cela, il en est
le garant devant le Conseil de la shûra (et devant le peuple) à qui il
doit rendre compte de sa politique générale et de celle de ses
ministres. C’est très exactement ce que faisait Abou Bakr et Omar, et
c’est bien en ce sens que s’articulent, dans les sociétés modernes, les
instances exécutives et législatives.
(page 97-99)
Rassurez-vous, dans l’état islamique de Tariq Ramadan, les mécréants seront "protégés" :
« on
appelle les citoyens n’étant pas de confession musulmane les « ahl
dhimma » ou « al mû ahidun », « ceux qui ont passé un contrat », ce
contrat est clairement un contrat de protection des personnes et de leur
droit fondamentaux. L’Etat s’engage à leur offrir toutes les conditions
qui leur permettent de vivre sereinement. lIs ne sont pas soumis à
l’impôt social purificateur(zakat) qui est le troisième pillier de
l’Islam, ni au service militaire : en échange de cette protection, ils
sont tenus de payer un impôt, la « jazya », qui est l’équivalent d’une
taxe militaire. »
Tariq Ramadan - Islam, le face à face des civilisations