@mmbbb
Je n’ai pas de télé donc je suis assez bien protégé de leurs délires.
A cause d’un lieutenant je me suis mis aux jeux de guerre, il aimait bouffer du Saint Cyrien, avec un deuxième classe ça avait plus d’impact.
Par la suite je me suis intéressé à la modélisation mathématique des batailles, eh oui, ça se modélise depuis 1916 avec Lanchester.
On peut donc empiriquement estimer qu’une équation simple décrivant la puissance militaire pourrait ressembler à cela :
PM = kQ x N² x C³.
Q c’est la qualité du combattant, pour un défenseur de neutralisé il y a en général 2 à 5 attaquants de neutralisés.
Le paramètre k permettant d’indiquer l’effet de seuil du facteur qualitatif.(armement).
N c’est le rapport entre les effectifs.
C c’est la qualité du commandement.
Les russes étant les attaquants ils devaient avoir un mauvais KQ et surtout un sous effectif en tant qu’attaquant.
Au début du conflit je ne voyais pas les russes gagnant.
Il y a un mois un historien américain pas franchement pro-russe qui a de bonnes sources au Pentagone donnait un KQ ukrainien 7 fois inférieur au russe, chose rarement vue en guerre symétrique.
Avec un tel rapport les russes devraient bousculer l’armée ukrainienne surtout qu’au niveau effectif le jeu est égal coté Donbass. Ce n’est pas le cas, un des buts donnés le 24 février était de réduire le potentiel militaire ukrainien. Pour l’instant l’armée russe dilue tranquillement l’armée ukrainienne avec son artillerie.
Il commence à avoir des distentions entre l’état-major ukrainien qui veut sauver ses hommes et Zelensky qui est dans l’outrance, d’un point de vue politique le fruit commence à être mûr, les russes pourront changer de braquet.
Si nos stratèges de salon sont en plein délire, d’un point de vue stratégique et tactique, les américains et surtout les chinois s’intéressent beaucoup à ce qui se passe en Ukraine. Du 1 pour 7, ça ne s’est jamais vu. L’aveuglement de Zelensky aide pas mal.

Suite à la guerre en Géorgie mal gagnée en trois jours par les russes, l’armée russe s’est sérieusement remise en question au niveau organisation et stratégie. Beaucoup plus de synergies, enfin des sous-officiers de qualité, 10000 par an après 2 ans de formation, une meilleure communication.
Le tout a été testé en Syrie, l’artillerie le dieu des batailles a vu sa consommation d’obus divisé par 20 pour atteindre sa cible. 85% de la létalité maintenant.
D’un point de vue théorique très intéressante cette guerre. Il faudra attendre des chiffres moins délirants pour se faire une idée plus précise.