Mon cher
Norman,
C’est aussi
une question que je me pose depuis le début du covid. Je l’ai écrit récemment,
mais je peux reprendre ici.
Il y a déjà un
problème structurel qui joue, sans tout expliquer : le déséquilibre
démographique avec une surreprésentation des vieux. Les rébellions et
révolutions se font parmi les populations avec une pyramide des âges à base
large (la pop Française avait 25 ans de moyenne d’âge en 1789, elle en a 42
aujourd’hui).
La question,
c’est cette expérience de Milgram grandeur nature : on sait que ça
fonctionne, mais on ne sait pas réellement pourquoi. Cette soumission si simple à l’autorité, pour
faire souffrir les autres inutilement, est connue depuis longtemps : avec notamment de la Boétie, Goebbels,
Bernays, même plus anciennement Aristote et, hélas, Harari.
On a un vieux schéma cognitif, qui est l’obéissance
au chef et la défense du groupe. C’est un fonctionnement économique parmi les
animaux : si chacun gardait son libre arbitre, aucune organisation ne
serait possible pour attaquer ou se défendre. Mais immergés dans nos sociétés à
organisations culturelles, on ne sait pas où est le bouton cognitif ON/OFF
entre la raison de l’autorité et celle de soi à la conduite de nos
existences.
Ainsi, l’humain, est capable tout autant de
fortes rigidités d’esprit, on connaît les fanatismes, comme de grande malléabilité,
sans maîtriser les passages entre ces deux états de fonctionnement. En bref :
il est bien plus con qu’on le croit. Ce qui est cause de notre malheur humain. Et
c’est profond.
Donc Pfizer explique qu’il n’a pas testé son injection contre le covid, les cons continueront à houspiller ceux qui refusent, parce qu’ils sont en mode cognitif "je défend la raison de l’autorité". Et c’est trop puissant comme ça marche bien.
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Il y a une scène magique dans "Les Diables", de Ken Russel. (De mémoire), une délégation de marquis poudrés et agités vient à son tour examiner les soeurs vérifier si elles sont possédées, ou simplement hystériques. L’un d’eux présente une boite fermée, et dit que ça contient un objet précieux, mais sans savoir si c’est maléfique. A la présentation de la boite, les soeurs se foutent à poil, crient comme des folles et se masturbent entre elles. Y compris l’exorciste, envoyé parmi elles pour protéger leurs âmes (avant de les condamner), avec sa tronche de chanteur de rock qui tente vainement de chasser le démon dans la boite, mais qui résiste à ses incantations hurlantes.
Après ce test, le marquis ouvre la boite pour vérifier ave eux si cet objet est maléfique, ou non.
Zoom caméra, on ouvre lentement la boite, et il y a... Ben il n’y a rien dedans, la boite est vide.
Eclats de rires dans la caste aristocratique gestionnaire de la société.