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Commentaire de charclot

sur Affaire Palmade : Karl Zéro, propagateur de rumeur


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charclot charclot 26 février 2023 11:44

@berry
sans vouloir faire la leçon il suffit de voir les représentation du martyr de "saint" Sébastien dans la représentation religieuse pour ne pas trop se poser de questions sur l’hypocrisie généralisé quand il s’agit de critique d’art. D’un coté le droit de représenter des atrocités et de les bénir si elles sont d’obédience catholique, les églises en sont pleines allant jusqu’à des rituels de crucifixion, d’autoflagellation et toutes ces formes de pseudos expiations tout droit sorties de la pire des périodes du moyen Age de l’autre un rejet de la représentation de la cruauté des actions humaines quand elles sont liées soit à une forme de fascination morbide ( ce qu’il faut reconnaitre) comme ce que produit Damien Hirst soit à une forme de libération de la parole mettant en avant l’horreur pour lutter contre elle un peu come l’exposition des photographies représentant les actes de tortures commises par les colonialistes européens ou par les guérillas quelles que soient leurs extrêmes ou leurs représentations réinterprétés...
Je sais qu’une partie de l’expression artistique représente la part la plus abjecte de l’humanité, un rituel cannibale, que d’aucuns ont tendance et volonté de cacher sous le tapis et j’en comprend aussi les raisons mais c’est déconsidérer la force de l’art. Pendant des générations, la dissection du corps humain a été proscrite et ceux qui la pratiquaient condamnés à mort. Il n’en est plus de même aujourd’hui et le savoir en est sorti grandi (pas toujours...à chacun de savoir et de faire ses choix) L’art est un outil qui sert à disséquer l’esprit humain à mettre à jour le beau comme le laid et, certes, certains savourent l’horreur et la financent comme d’autres financent les films d’horreurs mais soyons clair mettre des limites à l’art est surement nécessaire reste à savoir qui pose les limites et dans l’intérêt de qui. Représenter un curé en train de sodomiser un enfant et l’afficher dans la rue est une gifle puissante à l’hypocrisie reste à savoir jusqu’où on doit aller dans le réalisme faut il représenter l’éjaculation ou doit on simplement se contenter de silhouettes, doit on afficher prés des écoles privées ou devant les palais de justice, faut il ne mettre qu’une image ou doit on rajouter du texte, est il utile pour dénoncer d’utiliser l’expression artistique, l’art n’est il que le beau la sublimation de la grandeur humaine... ?
Il ne suffit pas d’être critique quand aux représentation et de condamner ce qui nous choque mais justement de s’interroger pourquoi cela nous choque et quel partie de notre éducation est blessée par tel ou tel image qu’elle soit taillée ou non... Je le répète même si cela peut soulever débat et discutions, l’artiste aujourd’hui n’est plus soumis aux dogmes d’une religion quelconque qu’elle soit républicaine ou non mais affirme son appartenance à la science et connait les mêmes travers : il y a des Mengele et des Ambroise Paré... Les expérimentations nazis ont fait avancer certaines parties de la science... C’est ignoble mais c’est réel. Ambroise Paré a fait ses armes sur les champs de batailles et a surement mené des expériences digne de Mengele....
Pour la même raison l’art exprime à la fois l’horreur et le beau et parfois dans un même travail à l’image de Salomé belle et perfide qui demande la tête de jean le baptiste.... Pour en revenir à l’art et la médecine, suivant l’angle de prise de vue une gangrène gazeuse peut être graphiquement superbe mais humainement ignoble... On peut très bien se masturber devant la représentation de Sébastien supplicié et vomir devant les corps découpés de Hirst . Tout est dans le regard.


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