@micnet

Plus sérieusement, ce principe nietzschéen se heurte à un paradoxe : si les faibles réussissent à faire plier les forts au moyen de la morale ou de la loi (ou quelque soit le subterfuge utilisé d’ailleurs), ils deviennent de fait les plus forts inversant ainsi les rôles. Et s’ils sont capables de devenir les plus forts, c’est sans doute qu’ils l’étaient dès l’origine et que vouloir les catégoriser comme étant faibles est une erreur.
Qu’en pense "Niezchtes" ?

Les éthologues ont remarqué que les mâles dominants (notamment chez nos cousins chimpanzés) n’étaient pas toujours les plus forts physiquement, mais bien souvent ceux qui maniaient le mieux la réciprocité, soit une forme de politique. De plus ils ont constaté que les règnes des "forts" étaient plus courts et violents, donc moins stables que ceux des plus "habiles".

Alors si on parle de "force" au sens large, ben oui, le plus malin est plus "fort" que le plus brutal. Mais si par force, on entend le plus fort physiquement parlant, alors, le plus fort n’est pas le plus dominant.

Surtout depuis que Colt a inventé son revolver, le plus grand égalisateur de condition humaine jamais inventé : la force physique n’a plus aucune espèce d’importance dans les sociétés humaines.

Je ne sais pas ce que Nietschzshchze en dit, mais je serais quand même surpris qu’il n’ait pas vu cette contradiction évidente. Il faudrait aller voir comment il définit le "fort", mais je suppose qu’il parle de pouvoir social, du pouvoir de l’argent pour faire simple.