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Commentaire de yoananda2

sur Professeur Raoult : "Si j'avance suivez-moi, si je recule tuez-moi, si je meurs vengez-moi !"


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yoananda2 6 février 13:59

@TchakTchak

Si : privilégier les soins aux patients aux oukases de la Nomenklatura sanitaire, c’est une question de valeur.

Non, c’est une question de parti pris.

Pourquoi ?

Parce que justement les "médecins" peuvent se tomprer (individuellement et collectivement), il y a eu de nombreux exemples, par exemple :

L’exemple des médicaments anti-arythmiques est particulièrement dramatique. Les cardiologues savaient que la présence d’extrasystoles ventriculaires (ESV) était un facteur péjoratif chez les patients ayant un infarctus du myocarde. L’intime conviction des cardiologues était que la suppression des ESV par les anti-arythmiques permettait de diminuer le risque de mort subite après un infarctus.

> En réalité, l’ensemble de la cardiologie mondiale se trompait. Une équipe décida contre l’avis des leaders d’opinion en cardiologie de réaliser un essai clinique versus placebo. Cette étude dite CAST (Cardiac Arrythmia Suppression Trial) testa en double aveugle trois antiarythmiques sur 2309 patients.

> Après dix mois, le comité de suivi de l’étude CAST arrêta l’étude car la mortalité chez les patients traités par antiarythmiques y était horriblement supérieure à celle du placebo. On découvrit avec effroi que les antiarythmiques entraînaient une mortalité presque 3 fois supérieure au placebo.

> L’absence d’essai contrôle versus placebo dans la prescription d’antiarythmiques pendant les infarctus a tué 60.000 personnes jusqu’à l’étude CAST c’est-à-dire plus que la guerre du Vietnam. L’intuition de la totalité des cardiologues mondiaux convaincus que les antiarythmiques diminuaient la mortalité a tué énormément de malades.

C’est pour ça qu’il y a des "oukazes de la nomenclatura" précisément, pour éviter ce genre de situations, et c’est précisément (aussi) ce qui est reprochable (et reproché si je ne m’abuse mais je n’ai pas vraiment suivi) à Raoult, d’avoir foutu la merde et empêché le dialogue entre les instances médicales.

L’enjeux n’est pas les gentils médecins au contact des patients et les méchants bureaucrates statisticiens au loin qui maquillent les chiffres.

Je choupchonne que c’est précisément l’absence de valeurs chez Raoult qui mène à cette situation.

In fine, c’est ironique que l’exemple que vous donniez soit précisément la raison pour laquelle moi au contraire je demande les valeurs de Raoult ! (pour savoir ce qui modère sa grande gueulitude récurrente, il n’admet jamais aucun tort dans tous les propos que j’ai vu de lui, il n’a fait montre d’aucune modestie épistémique)


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