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Affaire Daval : presse et pompe policière et judiciaire...

        

 

Affaire Alexia Daval….

Conférence de presse du procureur, intervention des enquêteurs, sur l’affaire Patrick Dils, dix années plus tôt, on retrouvera chez les intéressés la même auto-satisfaction, l’absence de doute et l’auto-congratulation quant à la manière dont l’enquête a été menée et les aveux obtenus.

A propos de l’affaire d'Alexia Daval (tout comme dans l'affaire Dils), une question qui ne sera jamais posée par une presse tout acquise, une presse moutonnière, une presse aveuglée par la pompe policière et judiciaire... cette question-ci en l’occurrence : dans quelles conditions les aveux de Jonathann Daval ont-ils été obtenus ? Combien d’interrogatoires ? Quelle fréquence ? Quelles durées ? Son avocat était-il présent ? 

Que Jonathann Daval soit coupable ou non, cette question, ces questions s’imposaient pour toutes les fois où un tel optimisme, une telle confiance en soi de l’appareil policier et judiciaire – juge et parquet compris-, une femme, un homme innocents auront été reconnus coupables puis condamnés.

Pour ces médias-là, médias de masse, médias dominants et puis finalement médias-dominés, force est de constater que les erreurs judiciaires ne leur sont d’aucun enseignement, alors que... si cette question relative à l’obtention d’aveux avait été posée, cela aurait permis à cette presse tant décriée par ceux qui savent ce qu’ils sont en droit d’en attendre (et pas seulement pour la subventionner des années durant en tant que contribuables) qu’elle était encore capable de résister à la parole de l’uniforme de gendarmerie et à celle d’un « Procureur » au titre ronflant.

Là encore, les médias auront prouvé leur absence de recul, de courage et de vigilance.

Tags : Drame Justice Police




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16 réactions à cet article    


  • vote
    sirocco sirocco 1er février 2018 14:08

    "...force est de constater que les erreurs judiciaires ne leur sont d’aucun enseignement [aux médias de masse]"

    Malheureusement oui. Et ce n’est pas près de changer. Le doute et la prudence n’existent quasiment pas dans la culture de la justice française, ni dans celle des médias.


    • vote
      Serge ULESKI Serge ULESKI 1er février 2018 18:54
      Deux rectifs :

      - 1 Policière et non "policiaire"

      - 2 Si cela peut en rassurer plus d’un, votre serviteur penche en faveur de la culpabilité de  Jonathann Daval.
       
      Mais tout le monde l’aura compris : là n’est pas le sujet de mon billet.

      • vote
        Baston Labaffe Gaston Lagaffe 1er février 2018 21:01

        @Serge ULESKI
        Aujourd’hui, sur les réseaux sociaux, les juges, procureurs, avocats, détectives, inspecteurs autoproclamés sont légions, les merdias en perdition, d’audimat, financière, idéologique, flattent l’opinion majoritaire et se rangent aux côté des auto proclamés, juges, colombo, avocats, autoproclamés, qui écrivent leurs commentaires, fébrilement, sur des "téléphones" entre l’apéro et les entrées, entre deux dossiers au bureau, entre deux discussions entre amis, sur les chiottes, dans la salle d’attente du dentiste, entre deux pubs chez hanouna...

        .

        La plus lamentable intervention, sur tweeter, le bien nommé, de cette histoire, de ce nouveau feuilleton passionnel qui mobilise les foules pendant qu’on les encule en douce, c’est une ministre féministe, plus hyène charognarde opportuniste que respectable qui crache, pour justifier son salaire et sa présence inutile au gouvernement, ses hormones dans une diatribe hystérique contre les avocats du mari en érigeant déjà la victime en sainte canonisée victime du mâle blanc cisgenre hétérosexuel et privilégié, j’ai nommé la Schiasse sur pattes... Lady Marlène avait un autre panache...

        .

        Feuilleton qui déchaîne toutes les passions, alors que c’est une tragédie de couple, un type normal qui tombe dans une horreur indicible, publique de surcroît, un type normal qui bascule en un instant, dans une autre dimension qui le dépasse. J’ai suffisamment d’expérience pour savoir à quel point les femmes peuvent être des bourreaux psychologiques comme physiques, je suis sorti avec une gitane, j’aurai pu, si les circonstances étaient réunies à l’époque et si j’avais été moins zen et en manque de cul, en plus d’être amoureux d’une salope, pas d’autres mots, écrire un panneau aujourd’hui : Je suis Johnatann... Car des coups de la gitane j’en conserve encore les cicatrices, notamment de ses jolies dents sur mon gros nez rouge aviné, je n’ai jamais rendu les coups, j’aurais pu, mais j’ai des principes solides... De mâle cisgenre hétéro privilégié raciste colonialiste misogyne colonialiste et antisémite voire nazi d’office... Mea culpa j’emmerde tous les bienpensants hypocrites de mes couilles et l’autre Schiappa en tête...

        .

        Hurler avec les loups n’est jamais gage de sagesse... Aussi je m’abstiendrais de tout jugement, sauf que ce que je sais, c’est que c’est une tragédie pour les familles, les proches, le tout encore augmenté par la dimension très médiatisée de cette histoire triste à tous points de vue.



      • vote
        Hijack ... Hijack ... 1er février 2018 23:37

        Les affaires Dills et Daval n’ont rien en commun d’une part, d’autre part l’une d’un très long temps avant son dénouement, l’autre assez rapidement. Daval, faisait de la peine à voir, avant même qu’il soit accusé officiellement. On voyait bien qu’il y avait quelque chose qui cloche (que les médias n’ont jamais remarqué).
        .
        On sent fout de savoir dans quelles conditions les aveux de Jonathann Daval ont-ils été obtenus, pas dans la torture, je présume. Laissons les enquêteurs faire leur job, sans les juger. Ils ont été discrets et c’était une bonne chose.


        • vote
          Hijack ... Hijack ... 2 février 2018 12:26

          @pegase

          Oui, je sais bien ... ce qui prouve bien que ce type n’est pas un criminel réfléchi, ayant préparé son coup, ni même y avoir réfléchi un minimum : typique du crime passionnel, de la part d’un faiblard à tous les niveaux.


        • vote
          Serge ULESKI Serge ULESKI 2 février 2018 12:38

          @Hijack ...

          "On sent fout de savoir dans quelles conditions les aveux de Jonathann Daval ont-ils été obtenus"


          Avec un commentaire pareil, vous auriez dû être journaliste-chroniqueur judiciaire et plus encore au moment de l’affaire Dils...

          Cela précisé, mon billet n’a pas pour sujet la culpabilité ou non du prévenu.. ni la justice ni la police mais les médias qui boivent leur parole... 

          Faut croire qu’il y a deux catégories de journalistes dans le fait-divers : ceux qui se font les porte-parole des enquêtes et des instructions - parole policière et judiciaire - et ceux que l’on retrouve bien des années plus tard au moment de la libération du coupable maintenant innocent parce qu’ils y ont contribué.

           



        • vote
          Serge ULESKI Serge ULESKI 2 février 2018 12:42

          @Hijack ...

          "Les affaires Dills et Daval n’ont rien en commun "


          Si : l’attitude des médias face à la parole judiciaire et policière...
          D’où mon billet.

        • 1 vote
          Hijack ... Hijack ... 2 février 2018 15:53

          @Serge ULESKI

          Cela ne m’empêchera pas de dire encore que ces affaires, n’ont rien en commun sur le fond.


        • 1 vote
          Hijack ... Hijack ... 2 février 2018 16:02

          @Serge ULESKI

          Je confirme que je me fous de savoir dans quelles conditions un accusé/un coupable ou un innocent a fini par dire la vérité ou la faire éclater.

          .

          Dans toutes les affaires criminelles, les journalistes ont tjrs été les pires ... ajoutons à ces pires, les manquements et des enquêteurs et de la justice.

          .

          Affaire Dills, ravi que ce soit bien terminé pour le nommé ... mais reconnaissons qu’il avait fait preuve de grandes faiblesses, de même que ses défenseurs, pareil pour les enquêteurs et la justice. Pour ce cas précis, tout a déconné. Je ne pense pas que Dills ait été torturé, même pas besoin de ça pour lui faire dire n’importe quoi.

          .

           


        • vote
          Serge ULESKI Serge ULESKI 2 février 2018 18:00

          @Hijack ...

          Il est vrai que la justice se trompe rarement lorsqu’elle commet une erreur : elle cible le plus souvent les classes populaires ; des foyers sans moyens financiers et relationnels ( pas de réseau d’influence) pour faire face et se défendre ; puis, dans un de ces foyers, celle ou celui en particulier le moins instruit, le moins articulé, le plus fragile psychiquement. C’est une constante dans les erreurs judiciaires les plus préjudiciables : des années de prison à tort. 


        • 2 votes
          Hijack ... Hijack ... 2 février 2018 19:04

          @Serge ULESKI

          Oui, il est vrai que ce sont tjrs les moins riches, les plus faibles qui paient ...


        • vote
          le celte 5 février 2018 09:25

          @Hijack ...
          Pardon d’intervenir, mais il y a proportionnellement plus de crime commis par les pauvres que par les riches, forcément ils sont bien plus nombreux !


        • vote
          bob14 bob14 2 février 2018 06:16
          Daval ou Damont, l’eau coule toujours dans le le même sens de haut en bas...

          • 1 vote
            Yakaa Yakaa 2 février 2018 09:00

            Ce serait sympa de faire une copier-collé du titre dans un traitement de texte parce que "policiaire" ça pique les yeux...


            • vote
              Serge ULESKI Serge ULESKI 2 février 2018 12:40

              @Yakaa

              Et les miens aussi ..... d’où ma correction.


            • vote
              Serge ULESKI Serge ULESKI 2 février 2018 18:13

              Quant à l’utilisation du terme « féminicide »(un quasi concept aujourd’hui) à propos de l’affaire Daval et à tout propos en ce qui concerne les « crimes passionnels » dont les victimes sont des femmes, telle que « Alexia Daval est morte parce qu’elle était une femme ! » -, c’est sûr.... toute l’histoire judiciaire des  "crimes passionnels" et ceux qui l’accompagnent (avocats, psychiatres, procureurs, juges d’instruction, historiens) doivent hurler à la bêtise à la lecture d’une telle affirmation digne d’un discours militant, le pire des discours ; discours aveugle et mensonger. Les crimes "conjugaux" prennent pour cibles les femmes car 99% des unions sont hétérosexuelles et dans cette union, l’homme est généralement le plus fort d’un point de vue physique. Bien évidemment, il en va tout autrement lorsqu’il est question de crimes commis par un tueur en série qui prend pour cibles les femmes et seulement celles-ci.



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