J’adore Alain Soral, le personnage, l’intelligence des analyses, son érudition... Mais faut bien avouer que parfois, il dit n’importe quoi. Trop intelligent pour écouter du Hard Rock ? Tout intelligent qu’il est, serait-il capable de produire, composer, arranger des oeuvres de la taille d’un Powerslave, d’un Black Album ?
Qu’y a-t-il de plus intelligent dans le fait de vendre des T.shirts souvent de très mauvais goût - je pense par exemple à Chavez en train de chier sur la Maison Blanche, ou celui du "retour concret des choses" avec la guillotine - que dans le fait de jouer du Hard Rock ? Que l’attitude et l’univers produits par ce genre musical ne soit pas le summum de l’intelligence, d’accord. Mais, on peut écouter du Hard Rock sans être soi-même hardos jusqu’au trognon. On peut écouter du Hard Rock et écouter du Jazz, de la Folk ou du classique en même temps, ce qui est mon cas. Je pense que cela relève plutôt de l’intelligence et de l’esprit de curiosité, d’une certaine capacité de réception.
Ensuite il cite Radiohead. Bah désolé mais moi Radiohead, je trouve ça de très mauvais goût. Pour moi c’est l’équivalent en musique de la philosophie sartrienne. C’est l’expression du néant, du rien du tout, c’est hautement prétentieux, c’est la musique qui pète plus haut que son cul. Même si je reconnais que leurs trois premiers albums sont très bons. Mais c’est tout.
Il appuie sans le savoir ce que disait Beigbeder dans un article, à savoir que les fans de Heavy Metal sont tous des décervelés chevelus secouant la tête dans tous les sens, passant leur temps à boire de la bière et à vomir, et n’ayant jamais lu de littérature de leur vie. A côté de ça il ventait les Stones. Infect snobisme bien puant. On ne peut pas avoir lu Flaubert et écouter Guns N’Roses ? Bah si enflure snobinarde, on peut. Ça te trou le cul hein ?
Et puis c’est comme quand Soral parle des chômeurs parasites. Parasites ? N’empêche qu’il est bien content que nombre de chômeurs parasites achètent ses livres sur Kontre Kulture et assistent à ses conférences. Le chômage a du bon, puisque grâce au temps qu’il offre à des milliers d’individus, ceux-ci peuvent se cultiver, s’ouvrir à la politique, l’histoire, la géopolitique, et faire tourner des liens, des vidéos, partager des infos, éveiller les consciences etc. Comme quoi même les chômeurs parasites servent à quelque chose, cher Alain.