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Sale temps pour Don Quichotte à Strasbourg

Ils avaient repris le campement quai Sturm jeudi 23 avril, pour dénoncer la fermeture des places en centre d’accueil pendant l’été et aussi parce qu’ils n’ont nulle part ou aller.

Les CRS ont délogé cette nuit, le 28 avril, la quarantaine de SDF qui dormait sous les tentes. Nous avons recueilli le témoignage des Don Quichotte à la sortie du commissariat à 3H30 du matin.

Les CRS sont intervenus cette nuit pour déloger des SDF, un comble pour Renaud Engel trésorier des Don Quichotte Strasbourgeois. Nous les avons retrouvés cette nuit à la sortie du commissariat, n’ayant plus de tente n’y d’endroit ou dormir ils se sont réfugiés devant la le centre administratif place de l’étoile et espèrent que la municipalité socialiste fera quelque chose pour eux.

Strasbourg : le campement des Enfants de Don Quichotte évacué

SOCIETE - Le campement de tentes des Enfants de Don Quichotte, qui s’était réinstallé la semaine dernière à Strasbourg, quai Sturm, à deux pas de la préfecture, a été évacué au milieu de la nuit pour la police. Avec une très grande brutalité, selon l’association.

"On était cinq debout vers minuit et quart, à surveiller le campement qui comptait une trentaine de personnes", raconte Renaud Engel, le trésorier de l’association strasbourgeoise : "Deux voitures de la BAC (brigade anti-criminalité) sont arrivées, les mecs ont giclé, ils ont choppé Alex (Glardon, le président de l’association), ils l’ont matraqué et ligoté. Nous aussi on a pris des coups. Ensuite, il y a dix fourgons de CRS qui sont arrivés. Les CRS ont foutu des coups de pieds dans les tentes, ils ont tatanné les gens, ils ont mis un coup de taser à un gars. C’est dramatique ce qui s’est passé, c’est une vraie ratonnade !".

Conduites au commissariat pour des contrôles d’identité, les personnes présentes sur le campement au fini la nuit devant la mairie de Strasbourg, place de l’Etoile. Selon Renaud Engel, une réunion devait avoir lieu dans la matinée avec le premier adjoint au maire, Robert Herrmann (PS). Deux personnes seraient hospitalisées suite à cette évacuation musclée : "Il y a Alex et la personne qui a été tasée, mais on ne sait pas où ils sont, on n’a pas de nouvelles...".

Les Enfants de Don Quichotte avaient réinstallé un campement à Strasbourg jeudi dernier, à l’occasion d’une viste d’Augustin Legrand. Ils réclamaient la pérennisation des places du plan d’hébergement d’urgence hivernal, qui cesse d’être mis en oeuvre avec l’arrivée du printemps. Une première tentative d’évacuation du campement avait eu lieu dans la nuit de vendredi à samedi. Lundi, les Enfants de Don Quichotte avaient été reçus à la préfecture. Le communiqué diffusé par les autorités dans la foulée ne laissait guère de doute sur leur volonté de faire disparaître au plus vite le campement : "Le coût de ce plan (hivernal) est de 20 millions d’euros par an. Au cours des deux derniers exercices, 280 places supplémentaires pérennes ont été ouvertes pour permettre d’apporter les réponses qui conviennent aux publics les plus défavorisés. Le projet de chalets précisément monté en association avec les Enfants de Don Quichotte et la Ville de Strasbourg rentre dans cet objectif. Il est prévu que le village de chalets soit ouvert pour l’hiver prochain. Il a été proposé aux Enfants de Don Quichotte que les dossiers qu’ils ont en main et qui n’ont pas trouvé de solution soient examinés au cas par cas par la DDASS. Compte tenu de la permanence du dialogue avec les Enfants de Don Quichotte et des propositions et projets en cours, le maintien du campement du quai Sturm ne se justifie pas". T.C.

http://libestrasbourg.blogs.liberation.fr/actu/2009/04/strasbourg-le-campement-des-enfants-de-don-quichotte-%C3%A9vacu%C3%A9.html

Tags : Société Citoyenneté Solidarité Précarité Police




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3 réactions à cet article    


  • 6 votes
    Nycolas (---.---.29.129) 2 mai 2009 17:12

    Merci de nous informer de ces actes odieux à l’encontre des plus démunis. J’espère qu’une solution pourra être trouvée pour eux... et que justice sera faite...


    • 2 votes
      (---.---.198.86) 3 mai 2009 16:17

      Les ordres viennent de haut, mais la basse besogne est exécutée avec beaucoup trop de zèle - voire même de plaisir - par la police. Que ces exécutants ne s’étonnent pas si il leur est demandé un jour de rendre compte de leurs actes. J’avoue que j’aimerais les voir dans la situation des personnes qu’ils brutalisent et humilient...


      • 1 vote
        E-fred (---.---.219.191) 3 mai 2009 16:55

        C’est une bonne remarque que vous faites. Quelqu’un qui a été ou qui travaille encore dans les forces de l’ordre peut très bien, du jour au lendemain, se retrouver à la rue...c’est là dessus qu’il faut essayer de communiquer, plutôt que de stigmatiser la haine des uns contre les autres.



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