"Deux explosions à la Maison-Blanche et Barack Obama blessé" et Wall Street plonge
A 13 h 07, près de 1,9 million d'abonnés d'Associated Press recevaient un tweet envoyé depuis son principal compte Twitter.
Le message : deux explosions avait eu lieu à la Maison Blanche et Barack Obama était blessé.
En un instant, un vent de panique a envahit les marchés new-yorkais.
Entre 13 h 08 et 13 h 10, le Dow Jones (DJIA), principal indice de Wall Street, perdait 145 points – l’équivalent de 136 milliards de dollars (105 milliards d’euros) de capitalisation.
L’agence annonçait alors dans un nouveau tweet que le précédent était "un faux" : elle avait été victime d’un piratage. Tout rentrait dans l’ordre. Le Dow Jones finira même en hausse (de 1,05 %).
Trois minutes ont suffi. Et pour la première fois les cours de Wall Street ont été manipulés par un "hacker", un pirate informatique. D’où une vague d’interrogations des acteurs de la place. Et un mutisme tout aussi remarquable des responsables des marchés : signe de désarroi, les porte-paroles du Stock Exchange new-yorkais (NYSE) comme du Chicago Mercantile Exchange (CME, première Bourse de produits dérivés dans le monde), se sont refusé à tout commentaire.
Mais de nombreux acteurs ont manifesté leur inquiétude.
"Je ne sais pas comment les marchés peuvent réagir à ce type d’information avec une telle rapidité. Cela ne peut être issu que d’opérations programmées par ordinateur, ce qui est d’autant plus inquiétant", jugeait Barry Schwartz, manager de fonds pour Baskin Financial Services à Toronto.
De fait, il apparaît que les transactions informatisées sont à l’origine de la panique boursière.
La plupart des acteurs de Wall Street ont réagi avec circonspection à cette information, qui n’a pas été reprise ailleurs. En revanche, certains programmes algorithmiques mis au point par les grands organismes financiers pour planifier automatiquement des opérations spéculatives ont, eux, immédiatement suivi, déclenchant "une réaction boule de neige où peu à peu les systèmes informatiques ont annulé leurs ordres d’achat et les ’algos’ poussant à la vente ont galopé, d’où le grand plongeon", a commenté Jonathan Corpina, directeur chez Meridian Equity Partners, sur la radio de l’agence Bloomberg.
Sources : Le Monde / BFM Business / France2 / Le Journal du Siècle
Tags : Economie Etats-Unis Robotique Finances Médias Twitter
10 réactions à cet article
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON