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Accueil du site > Actualités > Economie > Étienne Chouard : L’arnaque de l’impôt sur le revenu

Étienne Chouard : L’arnaque de l’impôt sur le revenu

Étienne Chouard, professeur d’économie, revient sur le processus de création monétaire et explique en quoi l’impôt sur le revenu est, selon lui, une énorme arnaque.

Tags : Fiscalité




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20 réactions à cet article    


  • 13 votes
    mohad dib 26 avril 2011 15:01

    surtout qu’on peut tout faire sans argent, car l’argent n’a jamais rien fabrique....coopérons !!!
    l’argent est indispensable au voleur...................plus facile a voler que des récoltes....


    • 12 votes
      iakin 26 avril 2011 15:32

      Ça prête un peu à confusion le titre... l’arnaque c’est donc la dette publique, pas l’impôt sur le revenu, ou alors il faudra qu’on m’explique ??
       
      Et encore, la question se défend, dans une histoire pareille faut garder la tête froide et essayer de peser le pour et le contre, sinon on fait juste de l’idéologie. Je trouve ça un peu aberrant qu’un économiste, et donc un scientifique, nous parle comme ça tel quel d’arnaque, de traitrises etc.
      C’est difficile à admettre mais d’un point de vue libéral (qui vaut ce qu’il vaut certes) le fait d’obliger l’Etat à s’endetter sur le marché privé se défend aussi. Cela permet d’empêcher un gouvernement de provoquer de l’inflation galopante en se finançant gratuitement. Alors oui empêcher l’inflation ça profite surtout aux rentiers, mais voir les prix du pain ou du pétrole s’envoler soudainement ça n’est pas agréable même pour le prolo.
      On peut constater en regardant dans le passé que lorsqu’on donne tout pouvoir à l’Etat, ça n’est pas beaucoup plus joli à voir que lorsqu’on donne tout pouvoir aux marchés.
       
      Dans l’idéal, empêcher l’Etat de créer de la monnaie, ça pourrait aussi le pousser à se financer en taxant les plus riches, plutôt qu’en s’endettant sur les marchés. Si le gouvernement ne veut pas ponctionner les classes les plus aisées (parce nos dirigeants en font partie) et préfèrent payer des intérêts à des prêteurs en imposant les classes moyennes, ça n’est pas vraiment la faute de la banque centrale non plus.
       
      Il faudrait soit trouver une solution intermédiaire, avec un pouvoir et un contre-pouvoir entre public et privé... soit donner tout pouvoir à l’Etat et arrêter de voter avec nos pieds.


      • 20 votes
        ffi 26 avril 2011 17:33

        C’est difficile à admettre mais d’un point de vue libéral (qui vaut ce qu’il vaut certes) le fait d’obliger l’Etat à s’endetter sur le marché privé se défend aussi. Cela permet d’empêcher un gouvernement de provoquer de l’inflation galopante en se finançant gratuitement.
        .
        Sauf que ce n’est qu’un transfert de cette possibilité des pouvoirs publics vers des pouvoirs privés.
        .
        Depuis la mise en place de l’Euro, monnaie privée de la BCE, l’inflation de la masse monétaire est de 10% par an... Certes, vu que la BCE impose la modération salariale, nous n’avons qu’une inflation de 2%. Mais cet argent va bien quelque part...
        .
        Si l’on ajoute à l’inflation des biens de consommations (2%) les 2% de croissance moyenne dans l’UE, ce qui fait 4%, il y a donc 6% (= 10%-4%) par an de cette masse monétaire qui se ballade, hors consommation courante et hors production. Où est-elle donc passée ?
        .
        Dans les produits financiers et l’immobilier... Dont l’inflation de la valeur est une très bonne opération pour les rentiers...
        .
        Bref, 60% de la création monétaire annuelle de la BCE est allée dans l’économie financière, alimenter les bulles spéculatives. Maintenant, c’est aux Etats d’essuyer les plâtres en augmentant les prélèvements d’impôts et taxes : c’est pas mieux que l’inflation...
        .
        La création monétaire n’ayant nullement servi à améliorer les infrastructures de production, mais plutôt à pratiquer l’usure sur celles-ci, les produits financiers ont sapé l’économie, faisant de leur papier des choses sans valeur, d’où une montagne de dettes.
        .
        Le libéralisme est une imposture. Transférer le pouvoir de création monétaire (droit de seigneuriage) du public au privé n’a jamais empêché l’inflation, mais l’a simplement transféré, selon les tropismes des nouveaux seigneurs de la monnaie, sous une autre forme. Inflation des salaires pour un seigneur progressiste. Inflation des produits financiers pour un seigneur banquier.
        .
        Nous sommes bien en présence de l’arnaque du siècle (et des deux derniers siècles, en fait, puisque tout cela commence au XVIIIème siècle en Angleterre et s’étend en France avec la révolution "française").
        .
        Ce sont en fait les oligarchies de la traite négrière qui, depuis cette époque, ont mis la main sur l’Europe.


      • 4 votes
        iakin 26 avril 2011 18:10

        Ah mais je suis d’accord avec à peu près tout ce que tu dis (je diverge seulement vers la fin de ton message). Perso je fais le même constat que toi et trouve que tout ceci est une belle saloperie.
          
        Du coup je suis pas sûr d’avoir réussi à me faire comprendre... Je disais juste : croire que redonner à l’Etat tout pouvoir sur la création monétaire ne va créer de nouveaux problèmes à l’avenir, c’est aussi se mettre le doigt dans l’œil, à mon avis.
        Un gouvernement irresponsable sera tenté de se financer gratuitement et de tirer dessus jusqu’à la corde avant de se décider à se financer autrement.
          
        L’ennui c’est que je n’ai pas de véritable solution alternative à proposer, je ne suis pas spécialiste et ne maitrise pas vraiment le sujet.
         
        Au niveau où j’en suis dans mes réflexions, je pense qu’il faudrait redonner effectivement la création monétaire aux gouvernements, mais cela impose aussi de réformer complètement le système médiatique (et l’éducation nationale aussi sans doute) pour faire de nous des citoyens mieux informés des enjeux économiques (entre autres).
        Je pense par exemple à une proposition que fait Henri Maler, d’institutionnaliser les médias comme 4e pouvoir le plus possible indépendant des 3 autres, créer un pôle public qui se financerait uniquement par un impôt progressif, où les responsables seraient élus au suffrage universel, et/ou avec une participation des employés aux décisions concernant la programmation.
         
        Il faudrait aussi certainement interdire le pantouflage qui emmêle intérêt privé et intérêt public. Et trouver des solutions pour imposer le pluralisme des opinions.
        Seulement tout ceci peut donner l’impression à certains de tomber dans le totalitarisme (ce n’est pas vraiment mon cas), dans la technocratie ou au contraire dans la pure démagogie (et là je ne sais pas trop quoi en penser).


      • 5 votes
        ffi 26 avril 2011 20:08

        (Au fait, je viens de te répondre sous la vidéo NPA-besancenot)
        .
        Peut-être l’erreur est-elle de croire que l’élection populaire produise un gouvernement responsable et soucieux des intérêts du peuple ?
        .
        En effet, l’élection populaire n’a pas empêché le président Pompidou de transférer , par décret, la souveraineté monétaire de l’état aux banques privées en 1973, loi qui va nous en coûter 1700 milliards d’Euros...
        .
        C’est comme si le suffrage universel à l’échelle de la nation nécessitait de tels moyens financiers que seuls les poulains de quelques riches clients pouvaient dans les faits avoir une chance d’y concourir victorieusement.
        .
        Plus ça va, plus je tends à l’idée monarchiste. Un Roi, confronté à la nécessité de transmettre son autorité à son fils, porte une véritable responsabilité, jusque dans sa chair, pour l’être qu’il aime le plus au monde : sa progéniture. Il a donc tout intérêt à ce que le pays soit le plus prospère possible, car c’est ce qui assurera la sécurité de son enfant. Un Roi, de plus, n’est pas là par ambition, mais par un "coup du sort" (personne ne choisit où il naît), c’est analogue à un tirage au sort, avec l’avantage que le dauphin est formé dès le plus jeune âge à son futur métier.
        .
        Jamais un Roi n’aurait démuni l’état de la capacité d’émettre de la monnaie, car, il aurait alors démuni son propre fils. Quoique c’est pourtant ce qu’ont fait les monarchies Européennes...


      • 1 vote
        Maldoror Maldoror 27 avril 2011 10:05

        Emprunter à taux zéro c’est autre chose que monétiser purement et simplement sa dette il me semble. Là oui c’est censé donner de l’inflation au bout, et encore, je dirais qu’il y a une série de conditions autres pour une hausse générale des prix (influence du taux de change, niveau du chômage, etc.). Mais oui, quand on injecte purement et simplement de la monnaie dans le circuit c’est censé se répercuter dans le niveau général des prix. Par contre qu’est ce qui interdirait un système de crédit public à taux zéro où les pouvoirs publics rembourseraient leurs emprunts sans intérêt et où cet argent remboursé pourrait servir à quelque chose d’utile pour la collectivité ?

        En tout cas, utiliser la création monétaire pour financer des investissements cela peut mener à l’inflation vu qu’il y a un décalage entre la réalisation du bien matériel et la distribution des revenus.

        Le vrai problème c’est le taux d’intérêt, qui n’est pas légitime s’agissant d’une création monétaire par crédit.

        Après, là où je mettrais un point d’interrogation en ce qui me concerne, c’est sur le fait que l’Etat ne se finance certainement pas uniquement par crédit, c’est à dire qu’il y a aussi de l’épargne qui est placé dans les titres d’Etat. Dans ce cas le taux d’intérêt rémunère classiquement le prêt et se justifie d’avantage.

        Enfin, on parle d’inflation comme du grand méchant loup, mais ce sont les monétaristes et autres néolibéraux qui ont taillé ce costard à l’inflation.
        Un peu d’inflation plutôt qu’une dette publique irremboursable et avec d’avantage de croissance (la croissance c’est encore un autre débat) n’est ce pas plus enviable ?
        Surtout si l’on prend des mesures pour indexer les salaires ce qui rendra tout ceci plus supportable. De toute façon vu le niveau de dette une des seules manières de tenter de la rembourser serait par l’hyperinflation.
        Pour finir, l’inflation cela modifie la répartition des revenus... en défaveur des détenteurs de capital et au bénéfice de tous ceux qui s’endettent (pour investir, pour acheter son logement etc.).

        Bon après cela pose problème au niveau de la compétitivité-prix externe du pays, mais ça pourrait être compensé par une dévaluation.

        Bref, c’est effectivement compliqué comme question, mais E. Chouard a le mérite de poser le problème sur la table.

        Sinon :
        "Je trouve ça un peu aberrant qu’un économiste, et donc un scientifique, nous parle comme ça tel quel d’arnaque, de traitrises etc."

        Bon, l’économie est une science ça me semble très contestable, l’économie veut se faire passer pour une science dure mais ce n’est pas le cas.
        Mais au sujet des termes employés : il ne fait pas de l’économie là. Il qualifie à sa façon la "prise de pouvoir" concrète par les banques privées. Je ne vois pas en quoi ça lui enlèverais sa crédibilité sur le sujet.
        Après on peut discuter des sources, je pense qu’il se réfère aux bouquins suivant : Le secret de la Réserve Fédérale de E. Mullins, et le complot de la Réserve Fédérale de A.Sutton. Que je n’ai pas (encore) lu.


      • vote
        Maldoror Maldoror 27 avril 2011 10:31

        "Plus ça va, plus je tends à l’idée monarchiste. Un Roi, confronté à la nécessité de transmettre son autorité à son fils, porte une véritable responsabilité, jusque dans sa chair, pour l’être qu’il aime le plus au monde : sa progéniture. Il a donc tout intérêt à ce que le pays soit le plus prospère possible, car c’est ce qui assurera la sécurité de son enfant. Un Roi, de plus, n’est pas là par ambition, mais par un "coup du sort" (personne ne choisit où il naît), c’est analogue à un tirage au sort, avec l’avantage que le dauphin est formé dès le plus jeune âge à son futur métier.
        .
        Jamais un Roi n’aurait démuni l’état de la capacité d’émettre de la monnaie, car, il aurait alors démuni son propre fils. Quoique c’est pourtant ce qu’ont fait les monarchies Européennes..."

        Mouais, je ne sais pas, un roi avec sa dynastie qui serait au dessus du peuple n’aurait pas forcément les mêmes intérêts que lui.
        Je ne sais plus où j’ai lu que sous Louis XIV (ou LXV je ne sais plus) quelque chose comme 10% de la richesse nationale (ou des ressources fiscales ?) passait dans les frais liés à la cour... De même je ne sais pas si un choix rationnel en pesant le pour et le contre de différents régimes peut asseoir une légitimité suffisante à un roi qui auparavant bénéficiait tout de même d’une légitimité charismatique, divine, sanguine etc. 
        Il pourrait se sentir d’avantage lié par le sort de sa famille (avec les alliances entre trônes d’autres pays) que par celui du bas peuple, comme cela s’est vu.
        Etc. Etc.
        Et puis je dirais aussi que le régime politique c’est une pièce du puzzle, mais il y a tout le reste : l’état des lieux de la population, le contexte mondial etc.

        Et puis une fois qu’on a opté pour une monarchie, encore faut il déterminer quel pouvoir est laissé au roi ? etc. etc.

        Bref, en ce qui me concerne je serais d’avantage pour démocratiser le système politique, court-circuiter les partis, les représentants pour établir une relation plus directe entre les choix du peuple et la prise de décision. Un usage élargi périodique, obligatoire et thématique du référendum par exemple sur les grandes orientations à suivre en politique.
        Bon après là aussi cela pose d’autres problèmes (cohérence des choix etc.) il faut voir les modalités...
        Mais pour moi l’essentiel c’est d’en finir avec les partis politiques dont le seul effet est de segmenter de façon bien sentie la population sans jamais être lié par quoi que ce soit.

        Pour le reste, plus simplement, on peut aussi s’inspirer de ce qui se fait ailleurs (suisse par exemple).


      • vote
        iakin 28 avril 2011 16:44

        @ ffi
         
        Oui, quand on voit la démagogie des candidats aux élections, le pouvoir des médias et des sondages, et au final comment les gens votent on peut effectivement se demander si c’est une bonne chose de tout démocratiser...
         
        Il faudrait peut-être tout remettre à plat, et se reposer les questions une par une. Le problème c’est qu’il a tellement d’intérêt contradictoires en jeu que ça tourne vite à la bagarre générale. Je suis content de voir qu’on puisse discuter parfois sans être d’accord mais sans être non plus sur une position défensive et agressive.
         
        Pour faire simple la question est sans doute aussi vieille que l’humanité : Qui est le mieux placé pour arbitrer de ce qui relève de l’intérêt général ?
         
        En ce qui me concerne c’est la réponse républicaine et socialiste qui me convainc le plus :
        C’est le peuple qui est le plus apte à trancher sur les questions d’intérêt général, sous les conditions suivantes :
        Le peuple c’est la population qui participe à l’élaboration du contrat social et qui accepte, au moyen du vote, la décision de la majorité. Mais pour que le peuple puisse exercer sa souveraineté il lui faut aussi :
        1) un espace public où il puisse débattre, s’exprimer, écouter, s’informer et raisonner en dehors de toute autorité imposant des vérités révélées
        2) une instruction de qualité, égalitaire et gratuite
        3) les moyens de subvenir à ses besoins de première nécessité (se loger, se nourrir, se chauffer) gratuitement, sans subir de pression ni de relation de subordination à autrui
        4) un Etat de droit qui défend les libertés individuelles et fondamentales de chacun
         
        On peut voir dès lors que le raisonnement pose tout de même 2-3 problèmes fondamentaux :
        La question des minorités, puisque c’est toujours la majorité qui tranche. Les républicains ont tendance à éluder un peu la question en disant que si les minorités ne sont pas opprimées, elles pourront toujours exprimer leurs idées, et la majorité pourra aussi apprendre de ses erreurs passées. D’ailleurs beaucoup de républicains pensaient que les raisonnements justes sont toujours minoritaires, jusqu’à ce qu’ils convainquent la majorité.
        Un autre problème est celui de subvenir aux besoins essentiels de tous et sans contrepartie. Beaucoup de gens très différents ont essayé de résoudre cette question par l’idée d’un revenu citoyen, ou d’un salaire pour tous. (j’ai posté une vidéo de Bernard Friot à ce sujet).
        Un souci encore est celui des libertés dites fondamentales, et à savoir si la propriété privée en fait parti ou non. S’il faut l’abolir ou seulement l’encadrer... entrainant de nombreuses autres polémiques.
         
        Voilà personnellement le raisonnement qui me convient le plus au sujet de la souveraineté. Malgré les problèmes qu’il pose je n’en ai pas trouvé d’autre plus convainquant, mais je reste ouvert aux réflexions évidemment, je n’ai pas la prétention d’avoir tout découvert et tout compris.
         
        Le problème avec la monarchie, à mon avis, c’est la question de la légitimité. Lorsqu’elle était de droit divin elle pouvait sembler aller de soi, mais comment pourrait-elle être tolérable aujourd’hui ? Et si un roi serait légitimé parce qu’il est bien instruit et éduqué en vu de gouverner, pourquoi alors ne pas proposer cette instruction et cette éducation à tous ?
         
         
        Mais ce qui est intéressant, à mon sens, avec la grille de lecture républicaine, c’est qu’on comprend alors rapidement ce qui ne va pas dans notre société. On est certes peut-être encore en démocratie, mais en tout cas certainement pas en république.
        Tout d’abord nous n’avons pas d’espace public où discuter des décisions politiques avant de les voter. Le seul qui existe, le champ médiatique, est complètement monopolisé par les employés des plus gros industriels français.
        Ensuite on peut se questionner sur le rôle de l’Education Nationale et de ce qui nous y est enseigné. Enfin, avec la pression qui pèse sans cesse sur nous pour survivre, c’est évident qu’on ne peut pas avoir l’esprit libre nécessaire à l’exercice du pouvoir.
         
        Je pense alors que c’est une erreur que de rejeter la démocratie sans traiter de toutes ces questions une par une.
        Ceci dit, les républiques de la Grèce Antique remplissaient ces conditions beaucoup mieux que nos démocraties libérales contemporaines (ils étaient esclavagistes aussi...), et ça ne les a pas empêché d’avoir malgré tout de nombreux problèmes et de provoquer même quelques catastrophes. La démagogie régnait, les sophistes avaient une influence considérable... au point que Platon et Aristote pensaient que la démocratie n’était qu’un gouvernement dégénéré. Mais faut aller voir dans les détails et je ne suis pas très pointu sur le sujet. Peut-être même que ceci est aussi de la propagande.
         
        (je vais aller répondre à tes messages sur les autres sujets mais ça va sans doute me prendre un peu de temps)
          
         
        @ maldoror
         
         Je suis assez d’accord avec ce que tu dis sur l’inflation. Cependant pour qu’elle ne pénalise pas la population il faudrait aussi à nouveau indexer les salaires sur le taux d’inflation. Ce qui pose sans doute d’autres problèmes... enfin perso je ne suis pas qualifié pour en saisir toutes les conséquences.
         
        Sinon pour ce que je disais sur Chouard, il se présente quand même comme un prof d’économie, donc se serait cool de sa part qu’il garde la tête froide et que son étiquette ne serve pas à créditer d’emblée ce qu’il dit. Parfois je le trouve un peu limite, n’oublions pas ce tout ça porte à polémique et que parler de complot n’a pas beaucoup de sens ^^
        Dans une société libérale qui marche à la compétition et à l’accumulation de capital, c’est le fonctionnement normal que ceux qui ont le rapport de force en leur faveur en profitent.
        Ensuite, cette histoire de l’intérêt de la dette qui est financé par l’impôt sur le revenu, ça ressemble plus (à mes yeux) à un compromis qui a été trouvé entre pouvoir public et privé qu’à un véritable coup de force des banquiers. Logiquement, ceux qui payent le plus d’impôt sur le revenu c’est quand même les plus riches.
        A l’époque sans doute que cela a été considéré par beaucoup comme le meilleur compromis pour éviter que l’Etat provoque de l’inflation. Enfin ça reste évidemment à vérifier.


      • 1 vote
        Gargantua Kalevala 27 avril 2011 02:07

        L’arnaque n’est pas dans l’impôt sur le revenus, il devait être payer proportionnellement par tous les Français et les résident étranges. c’est tous le clientélisme des mesures de dégrèvement d’impôt par les niches fiscales, les déductions diverses et varies qui est un véritable scandales.
         Car proportionnellement un foyer fiscal modeste qui paye les impôts n’a pas les moyens financiers de faire un dégrèvement d’impôt, car il est dans la précarité pécuniaire.
        Nous devons obtenir un nouveaux étalonnage égalitaire proportionnelle aux revenus, richesses et patrimoines financées. il y a pas de raison de continué à maintenir toute une tranche de la population dans la misère pécuniaire et même temps tolérée une classe sociale richissime qui passe leurs temps à trouvés toutes les ficelles possibles pour d’exonérées le plus possible de payé l’impôt et entre les deux la classe moyen qui payent pleins pot.  
        Alors qu’un foyer fortuné m’a que l’embarras du choix pour faire baissé sa tranche d’imposition.
         La deuxième arnaque sont les TVA, et plus que le foyer est sans ressource plus il est assujettie à cette taxe qui par excellence le véritable impôt le plus cèlera qui soit. 
        Je crois dans la justice sociale et l’impôt sur les revenus est un des moyen les plus sur de l’équité sociale et restaure à chacun sa dignité et le sens du devoir.
         Alors que sa suppression détruit et ruine l’État qui à des devoirs à remplir qui sont Liberté.Égalité, Fraternité pour tous quoi en dise les économiteux.
           


        • 1 vote
          Yakaa Yakaa 27 avril 2011 07:57

          C’est intéressant cette vidéo, mais si la totalité de l’impôt sur le revenu ne sert qu’à rembourser la dette,
          quelqu’un peut il m’expliquer avec quoi sont payés les fonctionnaires et tous les services de l’état ?


          • 5 votes
            ffi 27 avril 2011 10:12

            Avec les autres prélèvements de l’état : la TVA, la TIPP, les impôts sur les sociétés, ...
            .
            Mais il est vrai que ce qu’il vaut mieux dire c’est une somme équivalente à la totalité de l’Impôt sur le revenu (50 milliards d’Euros) que le service de la dette affecte chaque année au remboursement des intérêts de la dette.
            .
            Cela fait une cinquantaine d’hôpitaux par an ou une centaine de Lycée par an, ou 10 lignes de TGV-Est par an,... etc. Tout cela pour les faux frais d’une gestion de la planche à billet, gestion que l’Etat pourrait faire gratuitement par lui-même.
            .
            Le plus ahurissant, c’est que, depuis 1973, aucun média de masse n’a jamais révélé l’arnaque... D’où le scepticisme de certains : vu que les médias de masse n’en parle pas, n’est-ce pas que c’est faux ? Ben non, c’est vrai. C’est archi-vérifié, il n’y a aucun doute. L’Etat n’a pas à acheter son argent aux riches, car c’est lui qui définit la monnaie légale. Il s’agit d’une arnaque et l’Etat est donc utilisé comme supplétif de concentration des richesses à destination de ceux qui sont déjà les plus riches.


          • vote
            Maldoror Maldoror 27 avril 2011 10:38

            Le service de la dette (paiement des intérêts) est le deuxième poste dans le budget de l’Etat après l’éducation nationale et avant la défense.

            Pour le reste, l’impôt sur le revenu n’est pas celui qui rapporte le plus, il y a la TVA, la CSG (affectée à la sécurité sociale) etc.

            Et il y a d’avantage de dépenses que de recettes, ce qui crée du déficit et donc de l’emprunt auprès des marchés financiers.


          • 1 vote
            Yakaa Yakaa 27 avril 2011 11:04

            Merci pour vos réponses, car je suis nul en économie...
            Quand on constate qu’aucun parti ou candidat à la présidentielle n’évoque ces sujets essentiels, on comprends que les élections ne sont là que pour occuper la populace et lui donner un placébo de pouvoir démocratique.


          • vote
            machin19 27 avril 2011 11:45

            Melenchon en parle. Le Pen également, mais elle ne comprend pas toujours tout.


          • 1 vote
            Yakaa Yakaa 27 avril 2011 17:25

            "Melenchon en parle. Le Pen également, mais elle ne comprend pas toujours tout."
            .
            Mélenchon, MLP ou Dupont Aignan proposent ils réellement de revenir sur la loi de 1973
            et à la souveraineté de la monnaie ?
            Des lien, des ref et des citations à ce sujet m’intéressent !


          • vote
            ffi 27 avril 2011 18:59

            Quelques liens ici.


          • vote
            ffi 27 avril 2011 19:00

            Oups, oublié le lien, désolé.


          • vote
            Yakaa Yakaa 27 avril 2011 20:46

            Merci beaucoup !


          • vote
            iakin 28 avril 2011 13:08

            En fait, pour être exact, la loi de 1873 a déjà été abrogée en 1994, étant remplacée par l’article 104 du traité de Maastricht :
             
            http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do ;jsessionid=8E4BCE8CA7E21B4B8345B759F7EA95E8.tpdjo09v_1?cidTexte=JORFTEXT000000334815&dateTexte=19940228
             
            Et l’article 104 :
            "Il est interdit à la BCE et aux banques centrales des Etats membres d’accorder des découverts ou tout autre type de crédit aux institutions de la Communauté"
             
            Néanmoins, si j’ai bien compris, avec la crise actuelle la BCE s’est mise à achêter des titres de dette sur le marché secondaire (c’est à dire des titres de dette revendus par les prêteurs). C’est un compromis pour détourner la loi sans la violer directement, seulement je ne sais pas trop ce que ça change au niveau des taux d’intérêt...


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            iakin 28 avril 2011 13:47

            En fait, l’arnaque dans tout ça, ce n’est pas tant que les Etats soient obligés d’emprunter sur les marchés financiers, mais que les banques centrales prêtent aux banques privés à 1% de l’argent que les même banques privées prêtent ensuite aux Etats à 4, 6, voir 10% ou plus en fonction des agences de notations.
            Les libéraux justifient cela par la rémunération de la "prise de risque" : il n’y a quasiment aucun risque de prêter à une grande banque privée, tandis qu’il y en aurait à prêter de l’argent à la Grèce ou à l’Irlande.
             
            Mais tout ça fait évidemment polémique aussi : est-ce qu’on peut considérer un Etat comme une entreprise ?
            Si on prend les libéraux au pied de la lettre, ça veut dire qu’un Etat peut, à un certain moment, ne pas rembourser ses dettes... sinon qu’est-ce qui justifierait de rémunérer ce risque s’il n’existait pas ?
             
            Du coup certains parlent d’annuler une partie de la dette de la Grèce, puisqu’elle ne pourra pas rembourser de toute manière. Mais beaucoup encore ne veulent pas en entendre parler et crient au scandale.
            En gros la logique libérale est prise à son propre piège, soit on rémunère le risque d’un prêt bancaire parce qu’il peut arriver qu’on ne puisse pas rembourser sa dette. Soit on doit rembourser à tout prix, mais alors l’augmentation des taux d’intérêt ne se justifie plus.
             
            Tout ceci fiche un incroyable bordel dans les institutions européennes, bien plus que ce que nous font croire certains internautes qui veulent nous faire voir tout en noir, ou que certains journalistes qui voient ça tout en blanc.
             
            D’autant plus que les USA sont maintenant aussi menacé de voir leur note baisser. A terme on a le choix entre deux bordels différents : soit les Etats font encore plus d’austérité pour rembourser, liquident leurs services publics et poussent à la baisse sur les salaires. Le problème c’est qu’on a vu avec l’Espagne que les agences de notations ne croient même plus à l’austérité parce que ça affaibli la croissance du pays.
            Soit les Etats annulent une partie de leur dette, des institutions financières feront alors certainement faillite, ça ferait planter tout le système économique, et les banques menacent de se rembourser en augmentant les taux d’intérêt accordés aux entreprises et aux particuliers (avec les conséquences qu’on imagine).
            Une autre solution serait une nouvelle guerre mondiale.
            C’est l’impasse quoi ^^



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