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Guillaume Duval versus Olivier Delamarche

Prenons deux économistes divergents et posons-leur trois questions :
 
1. Quelles sont les perspectives d’avenir de l’économie française ?
 
2. La seule solution à la crise est-elle de taxer les citoyens et de faire des réformes à la marge ?
 
3. La France peut elle compter sur la mondialisation et sur la théorie des vases communicants ?



 

À ces trois questions nos intervenants répondront bien évidemment de manière totalement différentes.

 

En effet, le néo-keynésien Guillaume Duval (1) valide les postulats universellement reconnus par les médias et par le gouvernement français. L’économie repart, la courbe du chômage peut encore s’inverser et l’Europe doit faire contrepoids aux mastodontes mondiaux. Avec des réponses que j’estime parfois imprécises, il nous explique ici que le monde n’est pas en train de couler… Que les africains, les chinois, les indiens s’en sortent mieux…

 

Cette analyse rassurante n’est pas sans rappeler les multiples prises de parole de notre cher ministre des finances. Il est d’ailleurs relativement aisé de faire des rapprochements idéologiques entre les deux hommes…

 

Un point important : ses contradictions ! Elles démontrent que l’économiste n’est pas à l’aise avec les questions posées. En effet, sur la mondialisation, alors qu’il en loue les bienfaits, il reconnaît le pillage du sud par le nord, il reconnaît également la sclérose européenne lorsqu’il parle de la défense ou de marché mondial, etc.. Il est certain que M. Duval a le droit de trouver que l’Europe ou la mondialisation ne sont pas parfaites, mais il semble quand même à demi mot reconnaître que ces deux modèles sont aujourd’hui essoufflés et que la France ne sort pas forcément gagnante de ces deux combats diplomatico-économiques.

 

Quant à Olivier Delamarche (2), lui nous propose une analyse beaucoup plus précise et tranchée de la situation. Il explique ici ce qu’il explique toutes les semaines dans ses interventions sur BFMTV, à savoir que le monde occidental fait de la cavalerie financière, de façon claire, le monde s’endette et la machine s’enraye. De manière parfois même spectaculaire, il démontre que l’économie mondiale court vers une crise sans précédent. En effet, le chômage occidental entraînant la baisse de croissance des émergents et le maintien des marges dans les entreprises étant le résultat des délocalisations et des suppressions massives d’emploi, l’économie mondiale compte ses heures. Ces deux interviews ont le mérite de poser une digue réellement infranchissable entre les positivistes et les défaitistes. En effet si Guillaume Duval pense encore que la situation peut encore évoluer positivement, Olivier Delamarche lui nous présente ce qu’il semble être la fin de l’économie telle que nous la connaissions !

 

Cyril Romano et Bigger P

 


(1) Guillaume Duval, 51 ans, est rédacteur en chef du mensuel Alternatives Economiques. Ingénieur de formation, il a travaillé pendant 13 ans pour différentes multinationales avant de rejoindre la coopérative Alternatives économiques. Il est l’auteur notamment de Le libéralisme n’a pas d’avenir (La Découverte, 2003), et Sommes-nous des paresseux ? Et 30 autres questions sur la France et les Français (Le Seuil, 2008)
(source : Tnova.fr)

 

(2) Olivier Delamarche, né en 1966, est un analyste financier, président-fondateur de la société de gestion de portefeuille Platinium Gestion. Il est spécialisé en analyse macro-économique et gestion de portefeuille. On le retrouve chaque semaine sur BFMTV dans le cadre d’une chronique portant sur les marchés financiers.

 

Tags : Economie Chômage Euro Crise financière




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4 réactions à cet article    


  • 2 votes
    karnataka 20 septembre 2013 16:25

    Nous proposer Duval, avec ses théories qui ne tiennent pas la route et Delamarche, je dirais tout simplement qu’au pays des aveugles les borgnes sont rois.


    • 5 votes
      Miona Miona 20 septembre 2013 18:01

       "Ces deux interviews ont le mérite de poser une digue réellement infranchissable entre les positivistes et les défaitistes. En effet si Guillaume Duval pense encore que la situation peut encore évoluer positivement, Olivier Delamarche lui nous présente ce qu’il semble être la fin de l’économie telle que nous la connaissions !"

       
      La fin de l’économie telle que nous la connaissions pourrait aussi être un événement très positif ?
      A condition de mettre hors jeu les faiseurs de crise, de krach et de guerres...
      Pour aussitôt faire un changement intelligent et pérenne.
      Mais je rêve là... (-_-) 


      • 1 vote
        simon 21 septembre 2013 17:05

        Opposer Duval et Delamarche n’apporte pas grand chose :
        Duval a le mérite de montrer que le modèle allemand que l’on cite toujours en exemple fait l’affaire des capitalistes libéraux européens depuis au moins Schröder,
        le second a le mérite de montrer que le modèle économique étasunien n’est qu’un pillage des économies par la finance .


        • vote
          Boom_QaBoom manu_Boom 22 septembre 2013 22:59

          Même Delamarche se ferait traiter de "facho" ? Y’en a quand même, ils ont dû inventer l’eau à couper le beurre...
          Merci à Delamarche pour ses interventions, et merci également au Cercle de les mettre en relief.
          Heureusement qu’on est dimanche soir, le we a été bon :)



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