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Accueil du site > Actualités > Economie > Pierre Jovanovic et Olivier Delamarche - La revue de presse

Pierre Jovanovic et Olivier Delamarche - La revue de presse

Dans cette 1ère partie de la Revue de Presse (février 2014), Pierre Jovanovic et Olivier Delamarche s’expriment sur les actualités économique et financière du moment : nouvelles mesures de quantitative easing aux Etats-Unis et au Japon, débats sur l’avenir de l’Euro, situation économique en Europe et aux Etats-Unis, état du système bancaire mondial, etc.
 

 
Dans cette seconde partie de la revue de presse (février 2014), Pierre Jovanovic demande à Olivier Delamarche quelles mesures économiques serait-il amené à prendre s’il était à la tête du pouvoir : réformes bancaires, remboursement des dettes publiques, etc.
Ils analysent ensuite ensemble la conjoncture actuelle mondiale, et dressent enfin une liste de plans sociaux annoncés dans les dernières semaines.
 

 

Plus d’infos - http://news360x.fr/

 

Tags : Banques Dette




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26 réactions à cet article    


  • 3 votes
    Mao-Tsé-Toung Mao-Tsé-Toung 24 février 2014 08:22

    Bonjour à tous,

    Excellente présentation pour lancer le débat !

    ...j’écoute Delamarche assez régulièrement depuis 2/3 ans sur BFMBusiness !

    ...le plus important :

    Delamarche nous dit en fait : nous sommes dans une SITUATION GRAVISSIME dont JE NE VOIS PAS DU TOUT comment on peut en SORTIR !

    Depuis le KRACH de 1987 les choses étaient claires pour moi : le monde capitaliste donc le monde tout court allait s’écrouler et le signal viendrait de la BOURSE !

    Nous y sommes depuis FIN 2007 et ça a l’air de tenir !
    Pourquoi ?

    ...depuis 1987 je n’ai pas arrêté d’en parler , annonçant même
    comme conséquence : LA FIN du Monde dans la fourchette 2010/2060 ! Pour en arriver là , par nécessité existentielle , depuis mon adolescence , je n’ai pas arrêté ma quête de recherche de la Vérité sur une Société que je trouvais malade !

    En intégrant l’Université à la FIN des années 50 je compris au bout trois / quatre jours que la cause première se trouvait là !

    J’ai constaté alors être un métaphysicien de vocation , NON UNIVERSITAIRE !!!
    Le métaphysicien , non universitaire ou pas ,cherche TOUJOURS la cause de la cause !

    C’est au métaphysicien , dans une Société non schizophrénique , d’interpréter et de proposer une "solution" , faut-il encore qu’elle existe !

    On ne peut demander ça à Olivier !

    Pour pouvoir trouver une solution il faut d’abord chercher la cause de la cause !

    Une anecdote pour aller vite : vers 2002/2003 j’en parlais avec un pote GOCHO qui venait de terminer ses 7 ans de FAC PSYCHO dans la "grande FAC parisienne " !
    Pour la énième fois je lui expliquais le pourquoi dans les détails !
    Sa réponse me stupéfait : la FINANCE , ils maitrisent , passons à autre chose !!!Et il ajouta la dette ce n’est qu’une question de ZÉROS —sous-entendu c’est facile à effacer—pour arranger les choses ! Ce GOCHO , tendance Besancenot était curieux et trés cultivé mais malgré tous mes efforts il se limitait ,involontairement, comme beaucoup , à une culture essentiellement livresque !
    Venant d’un jeune GOCHO que je connaissais depuis 86,je trouvais sa réaction énorme ...et je me disais : un jeune gocho c’est tellement formaté ! Passons !Ce n’est qu’une réaction individuelle !

    Or que s’est il passé quelques jours ou semaines plus tard ?
    J’entends à la télé un professeur de DAUPHINE tenir le même discours ! No Comment !

    Ainsi je n’avais pas du tout imaginé que la FED allait quelque part , à sa manière , EFFACER les ZÉROS ce qui met en boule
    notre Delamarche qui EN FIN DE COMPTE ne parle que de ça, en argumentant à son niveau !

    Comme lui , je dis que tout ça , ça va mal se terminer , car c’est l’avenir du monde qu’ils jouent aux dés !

    C’est marrant , la grande épopée indienne du MAHABARATHA
    commence par le drame causé par un Dieu qui a joué sa femme aux dés !

    Ce qui précède ne se veut que comme une introduction "rapide" au débat !

    Merci


    • 6 votes
      Stof Stof 24 février 2014 12:04

      Si on ne rembourse pas les dettes, tout le monde est ruiné.
      Oui, sauf que celà ne concerne que l’argent "en trop" placé sur les comptes en banque. Il reste quand même la valeur foncière et le travail de chacun.
      Avec un nouvelle monnaie (non basée sur de la dette), chacun repart de zéro à partir de ce qu’il est capable de gagner par son travail (ou ses droits à la retraite/ allocations diverses etc.), et non plus par une rente.


      • 6 votes
        christophe nicolas christophe nicolas 24 février 2014 12:54

        Quel cake ce Moscovici... Olivier Delamarche est très pertinent. J’aime bien son raisonnement car ce n’est ni un étatiste ni un vendu aux puissances de l’argent.

         

        On ne peut plus parler Droite-gauche. Il faut dire esprit de vérité contre esprit traficoteur, intention de bonté contre cupidité, élévation de l’esprit contre dépravation, humilité contre orgueil, honnêteté contre menteur, etc...

         

        Bref, Jésus, Marie, et les Saints contre Lucifer, Satan, Mammon, Asmodée, Belzébuth, Léviathan, Belphégor, une histoire éternelle entre Dieu et le mal qui nait spontanément lorsqu’on se prend pour Dieu. Mal qui a ses structures à toutes les échelles et prend dans ses filets ceux qui ne veulent pas voir les preuves de la vérité.


        • 4 votes
          marais 24 février 2014 14:17

          "J’aime bien son raisonnement car ce n’est ni un étatiste"

          .
          Juste une remarque : pour restructurer les banques il se propose de les nationaliser temporairement, donc l’État est le sauveur en dernier recours car il règle une situation insoluble pour le seul privé. C’est le problème actuel du libéralisme : les libéraux sérieux savent qu’ils ont besoin de l’État pour survivre.

          .
          J’aimerais également que vous me citiez un seul étatiste dans le système actuel, que l’on rigole un peu.


        • vote
          lancelot 24 février 2014 20:05

          sauf qu il ne fait pas de l etat une fin , juste un moyen
          le libéraux purs et durs etaient contre le sauvetage des banques.
          mais il faut savoir ne pas etre ideologue d un coté comme de l autre, et etre pragmatique,si on avait pas sauvé les banques tout se serait effondré. mais ca aurait du etre couplé a de nouvelles règles bancaires , separant notemment banques d investissements et de depots


        • vote
          marais 24 février 2014 21:43

          On peut être étatiste et considérer que l’Etat est un moyen. Ici c’est un étatisme très modéré que Delamarche exprime dans ce cas mais un étatisme quand même.

          L’Etat est contrôlé par des libéraux honteux.
          Je suis conscient de la nécessité des banques, et j’aurais préféré, comme vous, que l’Etat joue réellement son rôle de régulateur.
          Je pense d’ailleurs que les étatistes et les libéraux peuvent s’entendre.

        • 11 votes
          Phoenix Phoenix 24 février 2014 13:42

          Comme beaucoup, j’apprécie le discours de Mr Delamarche.

          En revanche, il est carrément inconséquent, lorsqu’on lui demande comment s’en sortir. Ou de proposer un modèle alternatif (nouvelle monnaie internationale, étalon or, DTS…). C’est un analyste de marché, point. Ou plus exactement, c’est un libérale convaincu qui voit son modèle être détruit et qui a l’honnêteté de le dire. De là, à le faire passé pour un rebel, il ne faut pas charrier. Et d’ailleur, cela en dit long sur le niveau des débats économiques dans notre pays.

           

          Si vous voulez un exemple frappant de ce que j’avance. Regardez cette conférence d’Olivier Delamarche, Phillippe Béchade, et de Palma Norman. Lorsque les personnes du publique leurs demandes des solutions (à partir de la 10ème minutes). Un seul homme (que je ne connaissais pas), Mr Norman, propose un argumentaire structuré. Les autres sont totalement perdus et se cache dans l’humour ou l’anatème. Et pourtant, je vous le dis, j’aime bien écouter leurs analyses.


          • 6 votes
            Nora Inu Nora Inu 24 février 2014 13:44

            Jovanovic - Delamarche ...

            Un ça va , les deux , bonjour l’optimisme !
             smiley

            Ils sont loin les patrick cohen ou elie cohen (au hasard) ...
             smiley

            • 4 votes
              marais 24 février 2014 14:06

              Jovanovic et Delamarche ne proposent aucune solution viable, c’est normal leur spécialité c’est l’économie, pas la politique.


              • 1 vote
                Mao-Tsé-Toung Mao-Tsé-Toung 24 février 2014 14:19

                 @Stof
                "Avec un nouvelle monnaie (non basée sur de la dette), chacun repart de zéro à partir de ce qu’il est capable de gagner par son travail"

                -------------------------------------
                 la dette c’est le crédit --->base du capitalisme
                si vous êtes cohérent il faut demander d’en sortir : "monnaie (non basée sur de la dette)" !


                • vote
                  QaviQeQuarQo QaviQeQuarQo 24 février 2014 17:04

                  disons que les mots sont chargés par le sens que l histoire leur a donné :


                  On pourrait clairement dire "sortir du capitalisme", 
                  mais cela sonne tout de suite stalinien.
                  Le bolchevisme étant pratiquement la seule alternative du capitalisme.

                  Est ce qu un système 100% monnaie pourrait être appelé "système non capitaliste" ?



                  Il faut aussi peser le pour et le contre :

                  Un tel système serait bien évidemment plus soutenable écologiquement, générerait moins d écarts de richesse et empêcherait les bulles.
                  Mais cela figerait aussi les capitaux :
                  Il y aurait beaucoup moins d argent en circulation a prêter, donc les intérêts seraient mécaniquement plus élevés.
                  Il serait donc pratiquement impossible de devenir possesseur d un bien immobilier, ou d un capital productif équivalant a 10 ou 20 ans de salaire.(comme il est possible aujourd’hui)

                • 5 votes
                  Qurtis Qurtis 24 février 2014 18:09

                  La solution ne viendra pas de personnes qui passent leur temps à oindre le veau d’or !
                   
                  Je vois que Delamarche cherche une nouvelle technologie révolutionnaire. Et si on nous parlait un peu des moteurs à air comprimé et du pauvre Français, Guy Nègre, qui se bat depuis 10 ans pour chercher des soutiens financiers et de l’aide alors que tout le monde lui crache dessus... http://www.journaldugeek.com/2014/02/02/tata-mini-cat-voiture-air/
                   
                  On peut pas dire que ce soit un cador de l’éstéthique mais c’est exactement ce qu’il faudrait développer, son système fonctionne et il l’a prouvé.
                   
                  Ils sont où les grands projets de L’Etat à part taxer les gens jusqu’au suicide ? Ils méritent bien ce qui va leur arriver...



                    • 1 vote
                      Philippe Baptise 24 février 2014 19:20

                      On aura appris grâce à Delamarche que le revenu universel est "complètement crétin".


                      • 2 votes
                        Stof Stof 24 février 2014 19:35

                        C’est un peu réducteur comme argument. J’imagine que le RSA, la retraite, le chômage et les allocations familiales sont tous aussi crétins, si on suit le même raisonnement (pour peu qu’il y en ait un).

                        Delamarche est un libéral "bearish", dont le fond de commerce sont les valeurs refuges (monnaies stables, métaux précieux etc.)


                      • vote
                        Socarate 24 février 2014 20:29

                        en somme d’extreme droite ( base solide dans la nation d’une oligarchie Locale ) en oppisition et aux imperialiste financier ( google) qui sont en train de retamer la petit bourgeoisie !!

                        En somme qqchose d’insignifiant dans l’histoire face a ce que batissent aujourd hui google et Coca Cola ( plus gros agriculteur du monde en train de mecaniser à 100% ses champs qui font les deux tiers de la France )


                      • 1 vote
                        lupus lupus 24 février 2014 19:21

                        la voiture a air comprimé c’est l’arlésienne


                        • 1 vote
                          lupus lupus 24 février 2014 20:12

                          moi aussi je veux faire du levrage . Marine pitoyable comme mosco défoncés par Delamarche."devant Sapir il serait reparti sans les dents le garçon"dommage on a loupé un truc


                          • vote
                            lancelot 24 février 2014 20:16

                            est ce normal que les vidéos ne fonctionnent pas, l ecran reste noir ?


                            • vote
                              lancelot 24 février 2014 20:41

                              ok c est bon


                            • vote
                              Mao-Tsé-Toung Mao-Tsé-Toung 25 février 2014 06:13

                              @marais

                              "Jovanovic et Delamarche ne proposent aucune solution viable, c’est normal leur spécialité c’est l’économie, pas la politique."
                              --------------------------------------
                              NON !
                              Les derniers à pouvoir envisager une SOLUTION , sont les "politiques" :vous ne voyez pas qu’ils sont dans l’Agitation PERMANENTE !
                              Sarko ne vous a pas suffi !
                              ...et le Hollandais veut le dépasser dans cet exercice , entre autres ,car pour l’exposition GRAND PUBLIC de leurs problèmes sexuels , il est aussi difficile de les départager !
                              Vous allez peut-être me dire que ce sont des affreux jojos !
                              Détrompez vous ,nous n’avons probablement pas encore vu le pire !
                              Comme je le dis par ailleurs ,nous sommes devant la énième recherche de la quadrature du cercle et ça ...nul génie ne sait faire !
                              Pensez les autres ... !


                              • vote
                                marais 25 février 2014 13:35

                                @ Mao-Tsé-Toung :

                                "Les derniers à pouvoir envisager une SOLUTION , sont les "politiques" :vous ne voyez pas qu’ils sont dans l’Agitation PERMANENTE !...
                                Sarko ne vous a pas suffi !
                                ...et le Hollandais veut le dépasser dans cet exercice...
                                Détrompez vous ,nous n’avons probablement pas encore vu le pire !
                                Comme je le dis par ailleurs ,nous sommes devant la énième recherche de la quadrature du cercle et ça ...nul génie ne sait faire ! 
                                Pensez les autres ... !"

                                Je parle de l’organisation de la vie publique. Les mœurs sont politiques, comme la gestion de l’économie, de l’écologie, des villes... tout ce qui est d’importance est politique. 
                                Je ne veux plus d’Hollande ou de Sarkozy, et je sais que ça va être encore pire, notamment par le traité transatlantique.
                                Il y a également un autre acteur : l’Etat, la puissance publique. C’est parce que Hollande contrôle l’Etat qu’il peut provoquer de tels désastres. Sans Etat, pas de nuisance. L’Etat est la source de sa puissance. Sans Etat, le politique national n’a aucune puissance.
                                Quant à la quadrature du cercle, il me semble que c’est un problème mathématique insoluble, une impossibilité logique. Se référer à la quadrature du cercle pour résoudre un problème, c’est vouloir une solution impossible.
                                Si c’est impossible, c’est parce que la réalité matérielle n’existe pas, que nous ne faisons que projeter notre propre réalité sur le monde, mais c’est un autre débat...

                              • 1 vote
                                FifiBrind_acier 25 février 2014 07:25

                                Pour avoir des marges de manœuvre, il faut disposer des droits régaliens, ce qui n’est plus le cas dans l’ UE et l’euro.


                                Il faut donc sortir de l’ UE, de l’euro et de l’ OTAN, légalement par l’article 50, pour retrouver la souveraineté.

                                "Programme de Libération Nationale" de l’ UPR, qui présentera des listes aux élections européennes pour y défendre la souveraineté et l’article 50.

                                • 2 votes
                                  BA 25 février 2014 11:54
                                  L’euro rejoindra le florin d’Autriche-Hongrie, la couronne de Tchécoslovaquie, le dinar de Yougoslavie, le rouble de l’URSS, etc, dans le grand cimetière des monnaies plurinationales.

                                  Même les plus acharnés partisans de l’euro commencent à comprendre ce que nous devons préparer :

                                  Nous devons préparer l’après-euro.

                                  Même Jean-Marc Vittori vient de le comprendre !

                                  Même Jean-Marc Vittori !

                                  Mieux vaut tard que jamais.

                                  Mardi 25 février 2014 :

                                  Se préparer à l’après-euro.

                                  La zone euro semble traverser des eaux plus calmes. Mais aucun de ses problèmes n’est réglé. Sur fond de croissance lente, le statu quo ne peut pas s’éterniser : il faudra approfondir ou démanteler. Or l’adhésion faiblit. 

                                  Il est des messages que l’on ne délivre pas avec joie : l’euro a moins d’une chance sur deux de survivre. Il est donc temps de songer à l’après-euro. 

                                  Le message peut sembler paradoxal. La monnaie commune paraît aujourd’hui sauvée. Après la plus grave crise de sa jeune histoire, les indicateurs se remettent au vert. L’activité est repartie fin 2013, plus fort qu’on ne le croyait. L’Etat emprunte à 3,5 % en Espagne comme en Italie, pratiquement deux fois moins cher qu’il y a deux ans. L’euro approche de 1,40 dollar, son change le plus élevé depuis 2011. Mais, au fond, rien n’est réglé. La zone euro reste enfermée dans un cercle vicieux. La dette des particuliers, des entreprises, des Etats restera trop lourde dans les années à venir face à une croissance trop lente pour rembourser sans peine et une inflation trop faible pour éroder la montagne.

                                  Il faut donc profiter du répit actuel pour se préparer à la suite des événements. La croissance trop lente réveille les vieux démons. En Italie, en Autriche, en Allemagne, en Finlande, en France, bien sûr, des partis politiques très différents les uns des autres prospèrent sur une idée commune : la vie serait plus belle sans l’euro - et au-delà, sans l’Europe. Ils vont sans doute obtenir un succès éclatant aux élections européennes de juin. Selon les pointages des experts de Deutsche Bank sur le prochain Parlement européen, un député sur six, voire un sur quatre, appartiendra à la mouvance anti-européenne.

                                  Ce vote-condamnation prend racine dans un chassé-croisé de souvenirs. D’abord, la génération de la guerre s’efface, et avec elle le sentiment d’une impérieuse nécessité : l’entente entre pays voisins. Ce n’est pas faire injure à Helmut Schmidt et à Valéry Giscard d’Estaing de dire que l’essentiel de leur oeuvre est désormais derrière eux.

                                  Ensuite, la génération de la crise s’affirme, et avec elle la mémoire d’une cruelle évidence : l’Europe en a été la béance. Ce sont les nations qui ont sauvé banques et industries. Les dirigeants de la Commission ont disparu de la scène pendant le drame. Après, ils ont réapparu en une étrange trinité, avec le FMI et la Banque centrale européenne (la troïka), donnant des conseils d’étouffement qu’il a fallu ensuite inverser pour sauver ce qui pouvait l’être. Difficile de faire mieux pour donner corps à l’idée d’une Europe contre les peuples. Une idée de surcroît alimentée par les gouvernants nationaux, qui partent sans cesse «  en guerre contre Bruxelles » - en France à propos des OGM ou de la réforme bancaire, pour prendre des exemples récents

                                  La langueur persistante de la croissance fera le reste, dans un continent où un actif sur huit est au chômage. La Banque centrale européenne, dont le président, Mario Draghi, a pourtant promis qu’elle ferait «  ce qu’il faudra » pour sauver la monnaie commune, n’y pourra pas grand-chose. Non seulement la politique monétaire n’est pas un outil très efficace pour doper l’activité, mais, de plus, le très subtil arrêt rendu début février par la Cour constitutionnelle allemande de Karlsruhe lui coupe les ailes.

                                  Dans cette drôle d’Union monétaire sans solidarité budgétaire, le statu quo ne peut pas s’éterniser. Il faudra choisir entre l’approfondissement … ou le démantèlement. 

                                  En attendant, les tensions vont fatalement monter. Au fil des mois, l’idée d’une « sortie de l’euro » va gagner du terrain. Mais l’euro n’est pas un club ou un pub d’où l’on sort à volonté. Le départ d’un pays fera exploser la monnaie unique. Maints économistes ont certes imaginé des systèmes séduisants sur le papier - les euros sud et nord du professeur du CNAM Christian Saint-Etienne, les sorties temporaires proposées par le président de l’institut allemand IFO Hans-Werner Sinn. Sauf que… ces systèmes ne tiendraient pas une journée sur les marchés financiers, où des centaines de milliards seraient aussitôt placés pour gagner de l’argent sur le prochain mouvement. Là aussi, un autre souvenir semble s’être estompé : celui des tempêtes monétaires qui ont soufflé sur l’Europe jusqu’au début des années 1990.

                                  Dans cette rupture, la France pourrait hélas jouer les premiers rôles. Un tiers de ses habitants souhaitent désormais le retour au franc. La tentation du repli y apparaît partout. Jusqu’à… la Française des Jeux , qui a renationalisé début février l’Euro Millions ! A chaque tirage du Loto européen, elle promet «  un millionnaire garanti en France ». 

                                  Plus profondément, l’économie du pays a longtemps été droguée aux dévaluations qui compensaient sa dérive des salaires et des prix - un problème toujours pas résolu. Et les gouvernants de gauche - comme auparavant ceux de droite - enchaînent les « chocs » sans jamais parvenir à retrouver le chemin de la croissance. 

                                  Christopher Pissarides a mis les pieds dans le plat le mois dernier. Ce prix Nobel d’économie 2010, qui avait été l’un des rares Britanniques partisans de l’entrée du Royaume-Uni dans l’euro, a dit tout haut dans le quotidien « The Telegraph » ce que nombre d’experts pensent tout bas à Paris : « [En cas d’échec de vraies réformes en France], je serais très inquiet de ce qui arriverait à l’euro. »

                                  L’éclatement de l’euro aurait des conséquences incalculables. Il remettrait en question la construction communautaire entamée il y a maintenant plus de soixante ans. Ce n’est heureusement pas une certitude. Il faut revenir ici au latin, à un vieil adage paraphrasé après un appel lancé sur Twitter par votre serviteur. Le précis Merlin Caesar propose : «  Si vis euro, para mortem ejus. » - « Si tu veux l’euro, prépare sa mort. » 

                                  Le moins orthodoxe Monteno avance : «  Si vis euro, para chaos. » 

                                  Jean-Marc Vittori.


                                  • 1 vote
                                    Ozi Ozimandias 25 février 2014 12:31

                                    Le mot le plus utilisé dans ces 2 heures d’émission est le mot croissance !
                                    .
                                    Pour arriver finalement au constat que toute personne censée peut faire : il n’y a plus de croissance et il n’y en aura plus pour des raisons de compression énergétique, de raréfaction des ressources, ect...
                                    .
                                    Donc 3 questions se posent :
                                    _Le capitalisme peut il perdurer sans croissance ? sachant que le profit par la croissance est son moteur.
                                    _Peut il y avoir une croissance infinie dans un monde aux ressources finies ?
                                    _Peut on continuer à financer une croissance artificielle par la dette ?
                                    .
                                    Le reste c’est du blabla et Delamarche le sait très bien mais ça veut dire pour lui la fin de son activité et du système dans lequel il s’est réalisé...


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                                      Kaoteknik 25 février 2014 13:08

                                      Il est bien gentil Olivier Delamarche, mais s’il nous est vraiment impossible de faire l’impasse sur la dette, qu’en est-il des intérêts de la dette ? Après tout ce sont les Etats, les banquiers et autres spéculateurs qui sont responsables des crises, pas les citoyens. Si un politicien nous présentait les choses ainsi - "Je vous promet qu’une fois élu, j’augmenterai la dette" - jamais nous ne l’élirions. Je n’ai jamais entendu quelqu’un dire : "je voterai pour celui qui nous endettera le plus !". Les élus ne le sont que sur des promesses, qu’ils ne tiennent d’ailleurs jamais. Il serait peut-être bon que nous fassions comme en Islande... Dehors les corrompus, on en veut pas de vos dettes bidons, on en a marre de payer les pots cassés. Telle banque à joué ? Elle a perdu ? Tant pis pour elle, qu’elle dépose le bilan !



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