Réchauffement planétaire ? Guerre du pôle !

Alors que la planète commence à ressentir sérieusement les effets du réchauffement climatique, les représentants des cinq pays côtiers de l’océan Arctique se sont rencontrés au Groenland pour discuter.

Discuter de quoi ? La réponse est simple : comment se partager le gâteau de ressources minières et énergétiques que le recul des glaces sur cet océan est en train de mettre à portée de l’homme.

On annonce des potentiels fabuleux : 1/4 des réserves mondiales de pétrole seraient sous le pôle, des gisements de minerais, de gaz, de pierres précieuses. Et, cerise sur le gâteau (déjà bien roboratif), le recul des glaces ouvrirait le fameux "passage Nord" permettant de réduire de manière drastique les distances de navigation entre Europe et Extrême-Orient.

Alors bien sûr, tout ce beau monde mentionne la nécessité de "sauvegarder" le milieu écologique très fragile de la région. Mais j’avoue que leurs premiers gestes ne m’incitent guère à penser que cette préoccupation sera autre chose qu’un faux-col, masquant - bien mal - les appétits féroces des économies américaines et russes - pour ne parler que d’elles - livrées à un capitalisme des plus débridés.

Tout compte fait, ce réchauffement climatique est tout bénéfice pour ces gens-là. Moins de glace au pôle, plus d’argent à faire.

Et tant pis pour les catastrophes climatiques qui ne manqueront pas de se produire, au Sud, certes, mais aussi dans ces régions. À moins qu’ils ne soient déjà en train de préparer la "réponse du marché" à ce chaos montant.

Le réchauffement climatique est-il en train de devenir l’occasion du siècle pour les spéculateurs ? Je ne sais pas ce que vous allez faire, mais moi, je vais me précipiter sur le dernier bouquin de Naomi Klein afin de mieux comprendre les dessous des cartes. Afin de mieux savoir comment réagir.

Pour le moment, tout cela me donne froid dans le dos. Sans jeu de mots.

Manuel Atréide

Tags : Environnement Economie Développement Durable Ecologie Changement climatique

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3 réactions à cet article

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Rage_ (---.---.80.184) 31 mai 2008 10:30

Exact Manuel.

Effectivement, dans toute catastrophe, il y a ceux qui essayent de sauver ce qui peut encore l’être et ceux qui veulent en tirer les bénéfices.

Dans le cas présent, nul doute que le recul des glaces arctiques, notamment du fait de l’élévation des températures de l’eau ET de l’air en moyenne altitude (surtout depuis le côté Asie-Amérique), sera perçu par de formidables stratèges morbides comme une opportunité à ne pas manquer pour exploiter ce qui ne l’a pas encore été.

Pour quoi ?

Plus de fric, toujours plus de fric.

Question : Que feront-ils de leur fric si l’on vient tous à en crever (cf élévation de la température et autres déconvenus non prévues) ?

Le rapport de force entre les pauvres types du GIEC qui tentent de sensibiliser l’opinion mondiale et les lobbies en place est très inégal : il ne peut y avoir de réaction dans le bon sens qu’une fois l’humanité au pied du mur.

On ne sait pas réagir autrement qu’une fois dans la merde.

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  t0m4 (---.---.164.82) 2 juin 2008 15:40
  
  qu’un peut il m’expliquer pourquoi il n’y a pas de solution équitable proposé ?
  
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    cariboufresh (---.---.4.112) 8 octobre 2008 17:36
    
    pourquoi Naomi Klein ? Si ses réflexions sont souvent pertinentes, elle ne possède pas pourtant la science infuse...Bref, de nombreux chercheurs se posent ce genre de questions, entre autres Frédéric Lasserre, en géopolitique de l’eau, qui travaille actuellement sur le passage du Nord OUest canadien, une route maritime qui devient stratégique avec le réchauffement des pôles et la fonte des banquises.
    
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