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Accueil du site > Actualités > International > Discours de Vladimir Poutine à l’Assemblée Fédérale - VOSTFR

Discours de Vladimir Poutine à l’Assemblée Fédérale - VOSTFR

Le 4 décembre, le Président Vladimir Poutine a prononcé au Kremlin un message à l'Assemblée fédérale (parlement) de Russie.

 

 

Discours original (russe) : http://kremlin.ru/news/47173

Traduction en anglais : http://eng.news.kremlin.ru/news/23341

Version française : http://www.sayed7asan.blogspot.fr

 

 

Tags : Europe Etats-Unis François Hollande Russie OTAN Vladimir Poutine Ukraine




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17 réactions à cet article    


  • 3 votes
    Hijack ... Hijack ... 8 décembre 2014 11:12

    Ni plus ni moins qu’une vraie déclaration de guerre ... en réponse à provocations guerrières !

    Clair, net et précis. La balle est par conséquent dans le camp Otan.


    • 2 votes
      Toyet 8 décembre 2014 14:51

      Hi hi hi ce n’est pas l’avis de Ron Paul ! libertarien de tout pays unissons- nous.
      Souveraineté, nation, citoyen, christianisme, autodétermination,Vladimir un président comme nous aimerions en voir plus souvent.Quand à la déclaration de guerre, les américains l’ont voté le 7 décembre.....


    • 2 votes
      Croa Croa 8 décembre 2014 23:16

      Je le trouve courtois et pacifique au contraire. Il a bien conscience non pas de supposées provocations mais des réelles agressions en cours et que la Russie est capable de se défendre.
      La ’’balle’’, à supposer que tout ça soit un jeu, reste et a toujours été du coté de l’OTAN ; Bref, la Russie ne souhaite pas la guerre mais si celle-ci s’imposait elle sera prête... Enfin c’est ce que je comprends du discourt tel qu’il a été traduit.


    • 1 vote
      maQiavel maQiavel 8 décembre 2014 13:02

      C’est un discours intéressant malgré le blabla politicien à deux balles du genre : nous souhaitons la primauté du droit sur la force , nous défendons la justice et mon derche sur la commode , nous sommes tellement gentil que nous donnions de l’ argent aux pauvres Ukrainiens , la politique d’endiguement de l’occident ressemble à celle du très méchant Hitler ( à croire que la réductio ad hitlérum soit devenue indispensable en politique ou que l’on soit ) etc.

      Bon on ne va pas lui en vouloir à cause de ces blabla qui sont communs au langage diplomatique depuis la nuit des temps surtout lorsqu’ il s’agit d’un chef d’Etat.

      C’est un discours intéressant parce que, s’il ne nous apprend rien, il confirme ce que beaucoup d’observateurs ont notés sur la stratégie globale de la classe dirigeante Russe :

      -Face à la politique d‘ endiguement orchestré par les USA et ses vassaux Européens, la Russie se tourne vers l’Asie et essaie de renouer avec l’Amérique latine, le dernier voyage de poutine à Cuba et dans le continent sud américain vont dans cette logique.

      -L’ enterrement du traité ABM fait que la Russie est forcée de se renforcer militairement, pour garantir sa sécurité et surtout celle de ses vassaux. Ceci dit, je ne crois pas que le potentiel militaire Russe puisse se déployer autrement que défensivement, par pour des raisons morales mais de moyens, la Russie n’a simplement pas les moyens de redevenir une super puissance militaire.

      -Et surtout, il y’ a la confirmation du déploiement du soft power Russe, qui s’appuie sur la préservation des valeurs traditionnelles et familiales chrétiennes et qui séduit les droites sur le continent Européen.

      Globalement, il s’agit donc d’interdire l’accès militairement sur la sphère d’influence Russe aux puissances occidentales, de titiller les américains sur leur propre sphère d’influence Européenne par le déploiement d’un soft power efficace, et construire des liens solides ou les américains ne sont pas dominant (Asie) ou déclinant (Amérique du sud).

      Il n’a fait que mentionner le moyen orient, c’est dommage, il est assez difficile de lire la vision globale de la classe dirigeante Russe dans cette région en proie au chaos, il est possible qu’ils n’en aient pas et qu’ils ne réagissent que conjoncturellement aux événements comme ils peuvent, donc pas de stratégie mais de la tactique.


      • 2 votes
        calem 8 décembre 2014 13:22

        maq

         Pouvez vous me citez 1 pays vassal de la Russie ?

        • 1 vote
          maQiavel maQiavel 8 décembre 2014 13:43

          La Biélorussie. Je peux en citer d’ autres si vous voulez.

          La classe dirigeante Russe tente de rétablir son influence sur les anciennes républiques soviétiques , c’ est connu ( en réaction à l’ extension de l’ OTAN aux ancien pays du pacte de Varsovie il est vrai ). 

          Et d’ ailleurs , le conflit actuel en Ukraine découle d’ une lutte d’ influence entre Russie et les USA afin de déterminer le sens de la dépendance de cet Etat.



        • 4 votes
          bOvinus bOvinus 8 décembre 2014 15:03

          @ Maq
          -
          La Biélorussie. Je peux en citer d’ autres si vous voulez.
          -
          Vous nous avez habitué à des commentaires de meilleure qualité. La Biélorussie, un pays vassal de la Russie ? C’est aussi pertinent que de dire que l’Aquitaine est un pays vassal de la France. Vous auriez dit le Kazakhstan ou l’Arménie, je veux bien, mais là, faut arrêter les conneries.
          -
          La classe dirigeante Russe tente de rétablir son influence sur les anciennes républiques soviétiques , ...
          -
          Plus exactement, sur les différentes parties de ce qui s’appelle le monde russe. Ces "anciennes républiques soviétiques" n’ont pas été liées au monde russe hier, ni même en 1922, ça remonte à plus loin que ça.
          -
          Sur votre premier commentaire :
          -
           la politique d’endiguement de l’occident ressemble à celle du très méchant Hitler ( à croire que la réductio ad hitlérum soit devenue indispensable en politique ou que l’on soit )
          -
          Alors, oui, pour le "bla bla". Contrairement à ce qui se dit, Poutine parle bien plus qu’il n’agit. Vous avez raison. Cependant, une petite précision pour la "reductio ad hitlerum". Il se pourrait bien que de votre point de vue occidental, ça n’aie plus de sens. En aucune manière néanmoins cela n’est vrai pour les Russes. Tout le monde chez nous a au moins un membre de la famille qui a laissé sa peau dans cette guerre. Je vous rappelle également que les gouvernements Britannique, Français et Américain ont été les complices objectifs de cette boucherie (vous vous rappelez, la conférence de Munich de 1938 ?). Donc, oui, pour vous, c’est sûr que ça peut paraître caricatural, mais nous avons un autre point de vue sur la question. Par ailleurs, ce discours n’est pas adressé à un public occidental.
          -
          -L’ enterrement du traité ABM fait que la Russie est forcée de se renforcer militairement, pour garantir sa sécurité et surtout celle de ses vassaux.
          -
          Je souligne encore une fois les particularités de votre vocabulaire. Chez nous, ce seraient donc des "vassaux". Et chez vous, bien entendu, ce sont des alliés à part entière, réunis par des valeurs communes fortes et des intérêts mutuels et partagés. C’est ça, ouais.


        • 1 vote
          calem 8 décembre 2014 15:07

          maQ

          BFM c’est l’info en continu et le média que vous comprenez le mieux.


        • 1 vote
          maQiavel maQiavel 8 décembre 2014 15:44

          @bovinius

          -La Biélorussie, un pays vassal de la Russie ? C’est aussi pertinent que de dire que l’Aquitaine est un pays vassal de la France. Vous auriez dit le Kazakhstan ou l’Arménie, je veux bien, mais là, faut arrêter les conneries.

          ------> Franchement je ne comprends pas votre commentaire. L’Aquitaine est un Etat officiellement indépendant ? Comment pouvez vous comparez l’Aquitaine et la Biélorussie ?

          sur les différentes parties de ce qui s’appelle le monde russe. Ces "anciennes républiques soviétiques" n’ont pas été liées au monde russe hier, ni même en 1922, ça remonte à plus loin que ça.

          ------> Cela ne change rien à ce que j’ai dit.

          -Je souligne encore une fois les particularités de votre vocabulaire. Chez nous, ce seraient donc des "vassaux". Et chez vous, bien entendu, ce sont des alliés à part entière, réunis par des valeurs communes fortes et des intérêts mutuels et partagés. C’est ça, ouais.

          ------> Bovinius, vous vous laissez aller à votre émotivité en me faisant dire des choses que je ne dis pas , pour vous reprendre , vous nous avez habitué à mieux. Calmez vous, je ne suis pas hostile à la Russie, bien au contraire.

          Lorsqu’un Etat est capable de projeter sa puissance ( je ne parle pas de violence mais de puissance , je précise )sur un autre Etat pour influer sur le processus de décision dans ce dernier, c’est le suzerain et l’ autre est le vassal, il n’ y a pas d’ allusion à la morale , au Bien ou au Mal dans mon commentaire , c’ est ainsi que fonctionne le monde des hommes depuis la révolution néolithique. L’égalité dans les relations internationales , ca n’ existe pas , vous le savez bien , il n’ y a rien de péjoratif à dire que la Russie tente de sauvegarder son influence sur ses vassaux , le contraire serait anormal, et il en est de même pour toutes les puissances , Etats unis compris.

          Chacun défend ses intérêts, c’est la réalité de politique internationale. 


        • vote
          maQiavel maQiavel 8 décembre 2014 15:50

          @calem

          BFM ? Je n’ ai pas compris ...dire que la Russie cherche à défendre ses intérêts , c’ est reprendre la propagande de BFM ? 
          Et pour ne pas reprendre BFM en continu il faudrait dire que la classe dirigeante Russe agit par pur altruisme pour le respect , l’ égalité , la justice et mon derche sur la commode ?
          Si vous me répondez "oui" , je vous demanderai si c’ est le cirque Bouglione que vous comprenez le mieux ...


        • 1 vote
          bOvinus bOvinus 8 décembre 2014 16:48

          @ Maq
          -
          Lorsqu’un Etat est capable de projeter sa puissance ( je ne parle pas de violence mais de puissance , je précise )sur un autre Etat pour influer sur le processus de décision dans ce dernier, c’est le suzerain et l’ autre est le vassal, il n’ y a pas d’ allusion à la morale , au Bien ou au Mal dans mon commentaire , c’ est ainsi que fonctionne le monde des hommes depuis la révolution néolithique. L’égalité dans les relations internationales , ca n’ existe pas , vous le savez bien , il n’ y a rien de péjoratif à dire que la Russie tente de sauvegarder son influence sur ses vassaux , le contraire serait anormal, et il en est de même pour toutes les puissances , Etats unis compris.
          -
          Ce que vous dites et laisse entrevoir plusieurs choses.
          -
          1. Vous analysez donc les relations internationales entre les États selon des catégories issues d’un donné historique, géographique et culturel précis : celui de la féodalité occidentale. Il est fort possible que c’est bien la manière de penser des "élites" occidentales, mais vous est-il jamais venu à l’esprit que gens issus de cultures non-occidentales (au hasard - la Chine) pouvaient penser différemment ?
          -
          2. L’égalité dans les RI n’existe pas, en raison des différences de puissance entre les divers États. La notion de puissance provient du courant réaliste de la géopolitique et a été définie entre autres par Raymond Aron, Hans Morgenthau ou Kenneth Waltz, d’une manière à peu près similaire. Tout cela est très postérieur à la féodalité ou à Machiavel. Ce qui importe n’est pas de savoir si le Luxembourg est l’égal en puissance des États-Unis, c’est de savoir si l’outillage d’arbitrage des conflits internationaux permet au Luxembourg de défendre ses intérêts vitaux. Ce n’est plus le cas depuis la fin du modèle bipolaire et c’est bien là qu’est le problème, puisque la force brute ou l’impérialisme économique ou normatif tendent à prévaloir actuellement. Ce qui revient à un monde totalement régenté par la violence (politique, économique et culturelle). C’est acceptable, d’après vous ?
          -
          3. Il ne s’agit pas de savoir si vous êtes hostile ou non à la Russie, il s’agit de voir si ce que vous dites est adéquat ou pas. Pour vous, d’après vos critères d’analyse, la Biélorussie ou l’Ukraine sont des États indépendants. Pour moi, ce sont des provinces russes qu’il convient de réunir au pays dont elles sont issues, tout simplement parce qu’elles sont habitées par le même peuple qui celui qui vit en Russie. De mon point de vue, l’inaction de Poutine sur le dossier ukrainien est tout simplement scandaleuse. Je ne sais où vous habitez, mais admettons que ce soit à Avignon. Que diriez-vous si une puissance extérieure quelconque organisait une sanglante guerre civile à Marseille, où, de surcroît, vous auriez de la famille ?
          -
          il n’ y a rien de péjoratif à dire que la Russie tente de sauvegarder son influence sur ses vassaux ,
          -
          C’est tout simplement faux de notre point de vue. On peut, en effet, "sauvegarder l’influence russe sur", mettons, les pays Baltes. Mais concernant les terres peuplées de russes, russophones, qui partagent la même histoire et la même culture, ça va beaucoup plus loin que ça.
          -
          Chacun défend ses intérêts, c’est la réalité de politique internationale.
          -
          Pour certains, il peut s’agir en effet d’ "intérêts". Pour d’autres, ça peut être une question de vie ou de mort. L’appréciation adéquate de la limite entre le premier cas et le deuxième peut éviter de faire des erreurs grossières et de se prendre, par exemple, un Topol-M en pleine poire (en guise de réponse "asymétrique").


        • 1 vote
          maQiavel maQiavel 8 décembre 2014 18:25

          Ce commentaire bien plus intéressant que le précédent :

          Point 1 : je ne pense pas que le modèle des relations internationales correspond à la féodalité occidentale, je pense au contraire que c’est la féodalité correspondait au modèle des relations entre Etats (puisqu’ au fond les fiefs étaient de petits Etats).

          Cela va bien plus loin que la féodalité occidentale, si on analyse les relations entre Etat, depuis le néolithique, on retrouve le même modèle (que ce soit la période des royaumes combattants en Chine, la période Sengoku au Japon, l’Afrique de l’ouest du temps de l’empire du Mali ou encore la guerre du Péloponnèse en Grèce etc etc).

          Si on retrouve le même modèle, ce n’est pas par hasard. Il y’ a donc quelque chose qui amène les acteurs à avoir les suivre les mêmes comportements entrainant la similitude des événements, quel que soit le foyer civilisationnel et les différences culturelles.

          Cette chose, on peut expliquer son existence comme suis très synthétiquement : de certains comportements élémentaires individuels des Etats (je considère là l’Etat comme une personne), nait un type particulier d’interactions basique dotées de règles élémentaires qui vont inférer sur le comportement global qui devient complexe et fait émerger une structure !

          Cette structure possède une organisation logique mais implicite, un fondement objectif en deçà de la conscience et de la pensée générant certaines pratiques spontanée prédéterminant partiellement les actions des acteurs. Cela ne veut pas dire que les acteurs n’ont aucune liberté d’action et qu’ils sont totalement prédéterminé à agir dans un sens ou dans un autre mais cette libertés est limitée par ce contexte structurel.

          Je vais essayer de donner un exemple très facile à comprendre celui du banc de poisson trois comportements sont nécessaires pour modéliser le banc :

           

          1. L’Evitement  : ne pas heurter ses congénères et aux prédateurs.

           

          2. La centrifugation  : chercher à se mettre au centre de la nué

           

          3. L’ajustement des vitesses : aller à des vitesses proches de ses voisins.

           

           

          En utilisant ces trois comportements modélisés par informatique pour chaque poisson, on obtient une dynamique similaire à celle d’un ban de poisson réel.

           

          On peut modéliser les relations internationales en s’appuyant ainsi sur certains comportements dont le principal est la recherche de la survie. Sa propre  sécurité est garantie par la puissance. Cela implique que les États doivent augmenter leur propre puissance pour assurer leur défense et leur propre survie face à d’autres États potentiellement hostiles et plus puissants.

           

          Par cela même, il n’existe pas de puissance strictement défensive, puisque l’augmentation de puissance d’un Etat est potentiellement dangereuse pour les autres (c’est ce qui explique la logique de la course à l’armement par exemple), un État qui augmente sa propre sécurité diminue mécaniquement celle des autres.

           

          On peut donc dire que le modèle des relations entre Etats est animé par une dynamique que l’on pourrait qualifier de « pseudo-Darwinienne », c.à.d. que les entités qui le constituent sont en compétition constante, ce qui n’exclut pas la coopération qui est bien évidemment centrale et qui existent puisque  les intérêts convergents ne manquent pas , c’ est le fondement des alliances et des coalitions.

          Ainsi , cela dépasse donc largement le cadre de la féodalité , de la géographie et de la culture , si on remonte à l’époque des premiers Etats officiellement connu en Mésopotamie , la même dynamique existe et c’ est parce qu’ une cité a pu en absorber d’ autre que l’ empire sumérien est né.

          Les autres paramètres ne font que moduler cette dynamique générale en lui donnant certaines spécificités selon la civilisation, la culture, la géographie etc.

          Point 2  :

          Je mets les pieds dans le plat : je ne crois pas en l’existence  d’outil d’arbitrage des conflits internationaux qui permettraient aux moins puissants de défendre leurs intérêts vitaux face aux plus puissants. La seule manière de faire pour le plus faible est d’entrer dans une coalition.

          Je ne crois pas en ces instances d’arbitrage parce qu’ils ne peuvent être neutre : l’ordre international n’a pas d’arbitre qui soit neutre et impartial. Et lorsque cet arbitre émerge, il n’est ni neutre ni impartial ,certains États peuvent atteindre une telle puissance qu’ils deviennent les hégémons et peuvent jouer ce rôle , mais le fait qu’ ils sont la puissance dominante fait qu’ ils auront un intérêt dans tout conflit et par définition, en jouant le rôle d’arbitre, il défendrons avant tout, non une conception de justice fondé sur une morale qu’ ils revendiqueraient mais leurs intérêts. 

          Il s’en suit que ces institutions jouant le rôle d’arbitrage seront fatalement destinées à être au service des puissants. S’ils existent, c’est qu’ils découlent de rapports de force et si ces rapports de force se modifient, ces instances sont vidées de leur sens.

          Si les Etats unis ne veulent pas respecter les instances internationales (même s’ils prétendent le contraire) ou les instrumentalisent, c’est que depuis la chute de l union soviétique, le strict respect des principes qui les régulent, elles devenaient un frein à la projection de sa puissance.

          Si la Russie au contraire insiste pour que ces instances et les règles qui en découlent soient respectés, ce n’est pas par souci du droit mais parce qu’elle sait bien que ces règles sont un frein à la projection de puissance de son conçurent américain plus puissant.

          Derrière ces débats sur la primauté du droit international sur la force se dissimule des logiques de Puissance, nous sommes en plein dedans. La question n’est pas de savoir si cette logique est acceptable ou pas, mais de savoir si elle est réelle.

          Point 3 : La Biélorussie ou l’Ukraine sont indépendants formellement, cela est un fait, ils ont une administration, une armée, des institutions propres etc., ce sont des entités Etatiques, personne ne peut le contester. Un Etat qui contesterait la souveraineté de ces Etats et mènerait des actions en ce sens en y projetant sa puissance serait par définition impérialiste et s’il y parvenait, il en deviendrait le suzerain, reléguant ces Etats au statut de vassal.

          On peut considérer comme vous que cette projection de puissance de la Russie vers ce que vous appelez la sphère Russe est légitime pour des raisons culturelles ou ethniques, d’autres peuvent penser autrement. La légitimité est de toute façon une notion relative.

          -Que diriez-vous si une puissance extérieure quelconque organisait une sanglante guerre civile à Marseille, où, de surcroît, vous auriez de la famille ?

          ------> Marseille est sur le territoire de l’Etat Français donc l’exemple ne correspond pas. Si par contre un jour Marseille obtient son indépendance, la question serait différente : si l’Etat Français essayait d’y projeter sa puissance, ce serait une tentative de vassalisation par définition.

          Ce que j’en dirai si par exemple une puissance extérieure comme l’Algérie essayait de la soustraire à la sphère d’influence Française ? Je trouverai cela sans doute inacceptable, mais cela ne changerai rien à ce fait : je serai pour que l’Etat marseillais soit un vassal de la France.

          Pour le reste comme je le dis plus haut, il n’y a pas d’allusion à la morale, au Bien ou au Mal dans mon premier commentaire qui vous a visiblement irrité, je n’ai pas dis qu’il était injuste ou illégitime que la Russie essaie de conserver son influence sur certains Etats, je n’ai pas abordé la notion de justice ou de légitimité, je dis simplement que c’est logique.

          concernant les terres peuplées de russes, russophones, qui partagent la même histoire et la même culture, ça va beaucoup plus loin que ça.

          ------> Il n’y a pas que des Russes et des russophones en Ukraine …


        • 1 vote
          bOvinus bOvinus 8 décembre 2014 21:33

          @ Maq
          -
          Point 1.
          -
          Vos développements ne sont pas très clairs par moment, je ne prendrai donc pas le risque de répondre à côté de la plaque. Par contre, quand vous dites :
          -
          On peut modéliser les relations internationales en s’appuyant ainsi sur certains comportements dont le principal est la recherche de la survie.
          -
          Là, vous êtes dans le mille. C’est la base de l’école de géopolitique réaliste. En poussant le raisonnement un peu plus loin, on s’aperçoit que la sécurité juridique, ou, si vous préférez, un rapport de forces formalisé, apporte de la stabilité au système et par conséquent est bénéfique pour à peu près tout le monde, même ceux qui ont le plus de puissance. L’hégémon n’est jamais à l’abri d’une coalition qui se liguerait contre lui.
          -
          En fait, c’est à peu près ce que vous dites vous-même sur le Point 2, à une nuance de taille près : vous estimez que les États hyper-puissants (comme les États-Unis) sont freinés par les instances d’arbitrage (c’est tout à fait exact), mais moi je dis que la stabilité apportée par un ordre international non pas juste ou impartial mais au moins lisible et prévisible servirait également les intérêts des États hyper-puissants.
          -
          Comment ? C’est très simple : en évitant d’acculer leurs concurrents (tels la Russie, la Chine ou peut-être prochainement l’Iran) à des solutions extrêmes. De votre point de vue, l’Ukraine est peut-être un État indépendant où il n’y a pas que des Russes, soit ; mais ce que vous ne pigez pas, c’est que du point de vue Russe, c’est une terre qui appartient au monde russe, et que la Russie est prête à se battre jusqu’au bout pour la garder. Vous voulez vous prendre un Topol-M dans le cul ? Moi, pas du tout. Alors autant éviter d’en arriver là et travailler à trouver des solutions raisonnables. Certes, la Russie n’est pas aussi puissante que l’URSS en termes d’influence, de vitalité économique ou de soft power, mais croyez-moi, ses Topol sont toujours opérationnels. Et Poutine ne dit pas autre chose dans son discours.
          -

          Derrière ces débats sur la primauté du droit international sur la force se dissimule des logiques de Puissance, nous sommes en plein dedans. La question n’est pas de savoir si cette logique est acceptable ou pas, mais de savoir si elle est réelle.

          -

          Bah, carrément que c’est réel. Ce qui empêche pas d’essayer de trouver des solutions. Je préfère nettement un ordre international stable à un désordre international. C’est d’ailleurs le thème du discours de Poutine à Valdaï : "de nouvelles règles ou un jeu sans règles".

          -

          Point 3. Vous dites :
          -
          La légitimité est de toute façon une notion relative.
          -
          Exact. C’est bien pour ça qu’il faut être capable de faire preuve d’empathie, de savoir se mettre à la place de l’Autre pour réaliser ce qui lui importe et jusqu’où il est capable d’aller. Quand les Ricains disent qu’ils ont "intérêts" en Ukraine, bon, faut arrêter les conneries au bout d’un moment. Sinon, ça va se régler à coups de Topol-M.
          -
          Il faut bien comprendre qu’on n’est plus à l’âge des arquebuses ou même des tanks. Une guerre générale de nos jours ferait des victimes en nombre totalement ahurissant, et au-delà, risquerait de rendre le globe inhabitable pour une période plus ou moins longue. Il n’y a plus de gagnants là, tout le monde serait perdant. Alors, quand on s’amuse à jouer au poker avec des enjeux pareils sur la table, c’est juste qu’on est bon pour l’asile ou l’exécution.


        • vote
          maQiavel maQiavel 9 décembre 2014 12:44

          @bovinius

          -Vos développements ne sont pas très clairs par moment

          ------> Désolé.

          -la sécurité juridique, ou, si vous préférez, un rapport de forces formalisé, apporte de la stabilité au système et par conséquent est bénéfique pour à peu près tout le monde, même ceux qui ont le plus de puissance. L’hégémon n’est jamais à l’abri d’une coalition qui se liguerait contre lui.

          ------> Le rapport de force formalisé découle lui-même d’un rapport de force réel. Lorsque les rapports de force réel se modifient, la sécurité juridique que procurait le rapport e force formalisé n’est plus bénéfique pour tous, son strict respect devient un frein à la volonté de domination des plus puissants.

          -L’ hégémon n’est certes jamais à l’abri d’une coalition qui liguerait contre lui, l’histoire et l’actualité le démontre aisément, vous avez parfaitement raison mais pour des raisons qui relèvent de la psychologie humaine, pour l’hégémon du moment qui veut projeter sa puissance, cela est très secondaire. Cet hybris est aussi une constante historique.

          -moi je dis que la stabilité apportée par un ordre international non pas juste ou impartial mais au moins lisible et prévisible servirait également les intérêts des États hyper-puissants.  en évitant d’acculer leurs concurrents (tels la Russie, la Chine ou peut-être prochainement l’Iran) à des solutions extrêmes.

          ------> Une chose : la notion d’intérêt est partiellement subjective. Elle s’appuie évidemment sur des données matérielles objectivables mais aussi par des paramètres immatériels relevant de la psychologie et de l’anthropologie humaine.

          Autrement dit, les acteurs définissent eux-mêmes leurs intérêts en s’ appuyant sur des bases matériels mais pas seulement.

          Je crois qu’on sera d’accord pour dire que la politique agressive de la classe dirigeante américaine joue contre ses propres intérêts : Plus l’armée américaine est devenue dominante dans sa capacité à détruire, plus ses forces se sont déployées à travers le globe, plus les défaites et semi-défaites se sont accumulées, plus les faux pas et les erreurs s’intensifient, plus les tensions se manifestent, plus sa puissance disparait dans un gouffre sans fond, et en réponse à tout cela, la classe dirigeante accentue le mouvement un peu plus, c’ est un processus névrotique très caractéristique des empires en effondrement !

           

          L’intérêt de la classe dirigeante américaine serait d’accepter de perdre son statut de super puissance et l’émergence d’un monde multipolaire … seulement elle ne le peut pas, elle refuse cette idée en activant la politique d’une puissance en pleine expansion hégémonique parce qu’elle estime que son intérêt est de refuser la multipolarité. Du fait de la faiblesse des moyens, de l’affaiblissement de leur influence, cette politique provoque des remous extrêmement dangereux, d’autant qu’elle se heurte à des résistances de plus en plus efficaces.

           

          Au final, ce sont les superpuissances qui définissent leurs intérêts elles mêmes , on ne peut donc pas dire « un ordre international lisible et prévisible servirait également leurs intérêts » , tout simplement parce que leurs intérêts se confond avec leur volonté de puissance et l’ hybirs qui l’ accompagne.

           

          Bien comprendre ce principe Machiavélien : la volonté de domination et d’empire ne s’arrête que si une autre volonté s’oppose à elle, il n’y a rien d’autre qui puisse y faire obstacle, tout le reste n’est que rêves et illusions.

           

          -De votre point de vue, l’Ukraine est peut-être un État indépendant où il n’y a pas que des Russes, soit 

          ------> Plus qu’un point de vue subjectif , c’ est un fait concret et objectivable.

           

          -mais ce que vous ne pigez pas, c’est que du point de vue Russe, c’est une terre qui appartient au monde russe, et que la Russie est prête à se battre jusqu’au bout pour la garder. 

           

          ------> Si, je comprends très bien cela.

          -Quand les Ricains disent qu’ils ont "intérêts" en Ukraine, bon, faut arrêter les conneries au bout d’un moment. Sinon, ça va se régler à coups de Topol-M.

           

          ------> Vous m’avez bien fait rire. smiley

          Mais tout cela peut mal finir , évidemment …


        • 6 votes
          renetouz renetouz 8 décembre 2014 18:32

          Petite annonce : cherche poutine ou apparenté, même d’occase, pour remplacer types qui se prétendent présidents français...non couillus s’abstenir ! 


          • 3 votes
            Croa Croa 8 décembre 2014 23:26

            « Si pour certains pays européens, la fierté nationale est un concept oublié depuis longtemps et que la souveraineté est trop de luxe, » (En gras sur la version française.)
            *
            Là, j’ai le sentiment que nous en prenons pour notre grade ! smiley


            • vote
              aldous aldous 10 décembre 2014 04:41

              simplement la Russie est très bien arme donc : st Peterborough et prêt cette fois si (2014) ce ne plus ’l’histoire ce répète (1914) ..’ puis le certitude et l’assurance de poutine montre que les missiles atomique russe peut faire beaucoup de mal ce ne pas la Libye ni l’irak, et l’Europe peut ce transformer en un champ radioactive sans beaucoup de difficulté ?? poutine cherche la paix le commerce mais les fauteur de guerre humanitaire désire la guerre et la la république sera vaincue si elle rentre en guerre avec la Russie. 



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