Le danger de guerre nucléaire est réel et doit être stoppé de toute urgence

Scott Ritter : ancien inspecteur en désarmement de l’ONU et officier de renseignement des Marines américains
Col. (ret.) Richard H. Black : ancien chef de la division du droit pénal de l’armée américaine au Pentagone, ancien sénateur de l’État de Virginie
Ray McGovern : ancien analyste de la CIA et cofondateur des VIPS (Veterans Intelligence Professionals for Sanity)
Helga Zepp-LaRouche : fondatrice et présidente de l’Institut Schiller

Le 3 juin, le Département d’Etat américain a empêché le citoyen américain Scott Ritter d’embarquer sur son vol pour Saint-Pétersbourg, en Russie, et lui a confisqué son passeport. M. Ritter, ancien officier des Marines américains et inspecteur en désarmement des Nations unies, devenu un opposant actif à la politique de guerre actuelle, se rendait au Forum économique international de Saint-Pétersbourg (SPIEF), qui devait accueillir environ 19 000 personnes et 3400 représentants des médias de quelque 130 pays. Il a pu néanmoins participer à la conférence via Zoom.

Outre les questions constitutionnelles évidentes (liées au 1er et au 4e amendement de la Constitution) soulevées par cette affaire, le sujet que Scott Ritter devait aborder au SPIEF est clé : la nécessité de mettre fin à l’escalade de l’OTAN contre la Russie en Ukraine, qui entraîne le monde vers une Troisième Guerre mondiale nucléaire.

L’attaque effectuée par des drones « ukrainiens » contre un système radar russe d’alerte précoce à Armavir, le 22 mai, aurait pu être l’événement déclencheur de la guerre, renforçant la conviction russe que l’OTAN et l’Occident ont l’intention d’« aveugler » leur système d’alerte précoce, en préparation à une éventuelle frappe de « décapitation préventive » de leur système de défense. A plusieurs reprises, le président russe Vladimir Poutine a exprimé publiquement cette préoccupation, et considérer cela comme « du bluff », ainsi que le font tant de gens à Washington, à Londres et dans d’autres capitales de l’OTAN, constitue le comble de la bêtise et de l’arrogance occidentale.

Tout aussi dangereux que les tentatives d’aveugler les radars d’alerte précoce de la Russie, apparaissent les efforts pour faire taire les voix de l’opposition, qui jouent le rôle de système d’alerte précoce au niveau du débat politique, en mettant en garde contre le danger de guerre nucléaire et en offrant des alternatives à la politique d’affrontement.