Sybel Edmonds, une femme à abattre

Remarquable documentaire de Canal+, qui a malheureusement disparu du net en VF, alors qu’il est resté 3 ans accessible sur le web de Karl Zéro et un autre site plus perso, Sybel Edmonds présente le parcours d’une femme d’origine turque, sollicitée par le FBI pour y être traductrice, juste après le 9/11.
Sybel Edmonds est ce que l’on appelle une whistleblower, c’est à dire, un membre des services secrets qui a voulu signaler des dysfonctionnements internes. Cette détermination, qui ne l’a pas quittée, dès lors que l’une de ses collègues, Melek Can Dickerson, lui a proposé de travailler en même temps pour un lobby turc (l’ATC) et qu’elle a observé chez cette collègue des comportements dommageables pour les Etats Unis, lui a coûté très cher.
Elle vit sous State Secret Privilege, n’a le droit de rien dire à quiconque de sa situation.
Primée par le Pen Club (fondé par Paul Newman), reconnue de ses pairs, dont un certain nombre l’ont rejointe, sa parole est cependant toujours muselée. Elle n’a pas même pu, ni elle, ni ses avocats, membres de l’UCLA, être présente lors de l’audience de son procès.
Pourtant, nombre de personnes de qualité, comme Philip Giraldi, ancien de la CIA, pensent sa parole fondamentale. Peut-être trop ?
Les époux Dickerson, qui voulaient l’embaucher pour l’ATC, n’ont, eux, à aucun moment été inquiétés, et sont maintenant en Europe. Tranquilles.