Le diable se cache dans les détails

Le plus rigolo dans l’histoire, c’est qu’il parle d’égaliser les marges entre agriculteurs, industriels et distributeurs. Cela n’a aucun sens, absolument aucun.

Prenons un exemple simple du prix coûtant, sans marge donc. Si un intermédiaire se donne un salaire d’un million d’euros pour faire un travail quelconque, il va bouffer toute la marge et le produit sera prix coûtant, mais cet intermédiaire pourra rouler en Ferrari et naviguer sur son yacht le week-end.

Le gros problème des marges, c’est qu’elles se calculent après versement des salaires .... et des dividendes (encore meilleure l’histoire : il ne faudrait pas léser les actionnaires oisifs).

Je ne parle même pas de l’augmentation de capital qui échappe complètement aux travailleurs qui font réellement grossir la boite et qui permet au PDG de Lactalis d’être la sixième fortune de France. C’est le gros avantage de cette industrie : on travaille sur des très gros volumes de matière avec très peu de main d’œuvre. Bref, l’idéal pour devenir milliardaire rapidement.

Dans l’ensemble, tant qu’on n’aura pas une monnaie horaire, alors le vol sera la règle. Ils parlent de cheap-flation, après avoir inventé shrink-flation. Mais ça fait des décennies que ça existe ce vol légal (remplacer des ingrédients chers par des ingrédients bon marché en gardant le même emballage et en mettant les ingrédients de manière obligatoire en minuscule).

Quand on parle en euros ou en dollars, on parle dans le vide. Il n’y a rien pour définir quel "effort" on doit faire pour gagner un euro. Certains travailleront une heure pour gagner si peu, d’autres attendront simplement une seconde (gros actionnaires).