Olivier Besancenot, fondateur et porte-parole du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA), reçu ce matin (19/10/2010) dans l’émission Bourdin Direct. Un Bourdin pas très inspiré qui demande d’emblée à Besancenot s’il est un manipulateur. Imaginait-il une réponse du style : Oui je suis un manipulateur ?
Par la suite Olivier Besancenot précise qu’il est convaincu que le gouvernement fait dans la provocation (en mettant 10 cars de CRS devant le Lycée Joliot-Curie à Nanterre par exemple) pour essayer de faire peur et enrayer la mobilisation, des lycéens et des autres. Il enchaîne en constatant que « c’est plutôt le bordel à droite ».
Pour lui cette réforme des retraites peut encore être bloquée, comme celle de Juppé en 1995 et le CPE de Villepin en 2006.
Toujours aussi peu inspiré, l’intervieweur en remet une couche : « Vous êtes hors-la-loi ou pas ? » . Réponse malicieuse de l’interviewé : « Pour l’instant je suis hors-projet-de-loi ».
Besancenot affirme ensuite la légitimité de la rue « La rue a du pouvoir. La rue peut avoir plus de pouvoir que les gouvernements. ». Et tout ceci dans un contexte de grève générale...
Un constat s’ensuit : « C’est absurde de demander à nos anciens de travailler plus longtemps alors que les plus jeunes n’arrivent pas à rentrer dans le marché de l’emploi. »
« On nous bourre le mou avec les exemples européens... mais en Allemagne il y a 35 annuités, pas 41,5 annuités ; qui en parle ? »
La retraite à 60 ans : « On ne touche pas à cet héritage du mouvement ouvrier. »
« La révolution pour moi, c’est pas une flaque de sang à chaque coin de rue, c’est pas des vitrines cassées, la révolution c’est la majorité de la population qui fait irruption sur la scène politique, qui prend en main son propre destin. ».