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Débat Gilets Jaunes médiatisés ou politisés

Invités :

  • Maxime Nicolle "Fly Rider" (Gilet jaune)
  • Deux représentants des Gilets jaunes de Commercy
  • Samuel Hayat (politologue)
  • Teddy Lemaire (Gilet jaune d'Orléans)
  • Un membre de la liste aux européennes Gilets jaunes

Les semaines passent depuis le début du mouvement, ce sera la douzième ce week-end, et rien ne semble pouvoir faire céder un gouvernement qui préfère éborgner et persécuter plutôt que de revenir sur les privilèges fiscaux de ses commanditaires. Face à cela les Gilets jaunes se cherchent une stratégie. Alors qu’on apprenait la naissance d’une liste très controversée aux élections européennes il y a une semaine, un appel à la grève générale illimitée circule désormais sur les gros groupes de Gilets jaunes pour le 5 février prochain. La poursuite des protestations, voire même leur intensification, ne fait aucun doute, reste à trouver un débouché politique à ce soulèvement. Mais les Gilets jaunes se déchirent parfois sur la question. Alors, comment faire plier Macron ? Ce soir, en direct, le live Vraiment Politique du Média cherchera à penser la suite à donner au mouvement.

Faire de la politique c'est défendre des projets. On pourait dire que le capital c'est la terre.

Il y a mieux que gérer, c'est développer l'état-nation.

La constitution de la cinquiéme République n'est plus respectée depuis 1995, puis avec l'euro, puis en 2017.

Rappel :

https://ia801507.us.archive.org/19/items/Liberlog/2018-05EconomieScience.sozi.html

https://rutube.ru/video/de0529caa86691c7ba136c83e734e3d6

https://fr.wikipedia.org/wiki/Henry_Charles_Carey#La_guerre_de_Marx_contre_Carey

Tags : Economie Politique Entreprises Démocratie Censure Médias Solidarité Précarité Manifestation Travail Polémique Manipulation Libéralisme Gilets jaunes




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12 réactions à cet article    


  • 1 vote
    PumTchak PumTchak 2 février 2019 10:10

    Vu la vidéo. A la fois agaçant et intéressant.

    Aude Lancelin et Samuel Hayat, à travers les questions et explications, cherchent à savoir comment les gilets jaunes peuvent rentrer dans le mouvement de gauche.

    Le débat flotte un bon moment avec ça, puis les GJ expliquent enfin qu’ils n’appartiennent pas à la gauche, qu’ils refuse ces cases, ces artifices, qui les divisent et qui nient les raisons qu’ils ont bien plus nombreuses à vouloir se rassembler et se reconnaître.

    Il y a une différence de vision politique. Maxime Nicolle rappelle que la politique est une affaire de gestion de la cité (dont plus personne n’est capable puisque le pays n’a plus de souveraineté). Lui comme les autres expliquent à Hayat que la politique ne consiste pas à chercher qui est avec qui. Ils lui expliquent que la démocratie consiste à appréhender un problème qui se pose à une communauté et de recherche de la solution qui convient le mieux à l’ensemble.

    Hayat ne peut pas s’empêcher de balancer sur la table le racisme, comme un poisson pas frais, rappelant qu’il faut lutter contre et sous entendant que le mouvement GJ n’est pas clair avec ça. Les GJ répondent que c’est un sujet d’importation : les guerres et l’accaparement des ressources en Afrique que le peuple n’a pas décidé, ni les immigrations qui détériorent l’économie du pays. Tant que le peuple ne décide pas, il devient le dindon de la farce et le bouc émissaire commode. Le mot peuple est d’ailleurs de plus en plus employé au fur et à mesure de l’émission, Lancelin et Hayat ne savent que dire avec ça, puisque idéologiquement déterminés pour nier cette approche.

    Hayat et Ancelin, désemparés, finissent par tomber dans le mainstream BFMTV : l’un balançant la légitimé des LGBT comme celle des GJ, l’autre interpellant Frédérique Louis, à s’exprimer avec les autres invités en tant que seule femme. Elle lui répond que les autres expriment mieux ce qu’elle veut dire, raison pour laquelle elle les laisse parler. C’est le regard idéologisé contre celui pragmatique. C’est aussi le sens du mouvement des Femmes GJ : elles disent qu’elles sont féminines, pas féministes. Elles sont mères, grand mères, ont les gosses et le taf à assurer, elles sont les essentiels des familles qui deviennent de plus en plus monoparentales. Elles ont besoin des hommes comme les hommes ont besoin des femmes. A l’évidence, ce n’est pas la politique de Marlène Schiappa qui va solutionner les problèmes de fond qu’elles vivent.

    En tout cas, c’est encore étrange pour moi d’entendre des propos qui semblent tout le temps les miens, que je n’entends plus à la TV depuis 30 ans. Les GJ sont conscients de cela, Teddy Lemaire rappelle plusieurs fois le besoin d’éducation populaire, de retrouver le sens des mots et des propos qui ont été évacués par les médias et les acharnements politiciens aux stratégies de pouvoirs, plutôt qu’au solutions du pays.



    • vote
      PumTchak PumTchak 2 février 2019 11:15

      @mat-hac

      Votre lien m’envoie dans une page contenant 14 rubriques et 59 articles.
      Chacun de ces "articles" sont en fait des gros paquets de documents.
      Je commence par où ? Pour chercher quoi ? Dans quel état j’erre ?

      Il paraît que je suis une machine learning, mais quand même...


    • vote
      mat-hac mat-hac 2 février 2019 13:10

      @PumTchak
      Il s’agit de chercher sa vérité ou la vérité, ce que veulent toutes les âmes.


    • 1 vote
      Belenos Belenos 2 février 2019 23:01

      @PumTchak
      Bon commentaire qui résume aussi mon sentiment. C’est amusant de voir comment le politologue (qui n’est pas un mauvais bougre non plus) semble contrarié à l’idée que les Gilets Jaunes ne s’inscrivent pas dans la lutte des classes mais tout simplement dans une logique de gens de bon sens cherchant la meilleure solution possible pour gérer les communs. Les Gilets Jaunes présents ne sont pas dans la dualité. L’expert a étudié Marx pendant des années et il croit savoir que la politique est forcément un indépassable combat contre un ennemi idéologique. Et là, le seul mouvement social historique auquel il se trouve confronté en direct depuis sa naissance montre exactement le contraire de tout ce qu’il a appris à l’université. La belle théorie qui a été difficile à apprendre et sur laquelle il fonde ses recherches, ses articles et toute sa vision du monde ne colle pas avec la réalité. Merdalor !


    • vote
      PumTchak PumTchak 3 février 2019 07:52

      @Belenos

      qui n’est pas un mauvais bougre non plus

      Oui, il est de bonne foi et le quiproquo est d’autant plus insupportable pour lui qu’il pense aussi défendre le peuple.

      Il y a des concepts marxistes qui sont toujours vrais. La lutte des classes comme moteur de l’histoire, déjà découverte chez les sumériens, que j’ai concrètement ressenti pendant 4 ans quand j’ai été secrétaire de CE d’une boite de 300 salariés, ou la dualité infrastructure/superstructure, qui m’a informé de l’imposture sociétaliste de Terra Nova, de l’institut Jean Jaurès ou encore de la French Theory, ou le stade ultime du capitalisme dans lequel nous sommes, du pouvoir aux mains des oligopoles et des banques.

      Le marxisme est né à l’époque des jeunes nations européennes, où les peuples avaient encore deux options : celle locale (nationale, à développement écosystémique) ou celle internationale (à reconnaissance sociologique, en vue d’affranchir économiquement la classe économiquement asservie). L’option internationale n’est plus, puisque les moyens de productions et d’échanges sont dans les mains des oligopoles qui n’ont plus pour fonction de créer des biens nécessaires, mais de l’argent. De plus, elle menace, ou détruit déjà, l’autre option qui reste, de constituer son existence à l’intérieur de l’écosystème de la société.
      Les universités ont bu le marxisme comme des éponges que des Hayat ont biberonnées, non seulement sans l’avoir cadré parmi les autres sciences (historiques, économiques, anthropologiques...) mais au contraire en laissant le marxisme vandaliser les autres sciences et devenir elle même une science indéfinie.

      En passant, je vais hasarder une remarque, qui vaut ce qu’elle vaut. Marx est juif, issu d’un peuple de diaspora, qui ne vit pas les mêmes préoccupations qu’un peuple de territoire. Un peuple de marchands est différent d’un peuple de producteurs. Son idéologie internationaliste vient peut-être en écho d’un peuple apatride. Qui plus est, promoteur historique de la religion monothéiste : immanente, froide, indéfinie, qui explique toute chose, ces deux derniers aspects ayant peut-être imprimé sur le marxisme qui l’a rendu si séduisant. Peut-être que cette idéologie empêche d’appréhender la singularité d’un peuple, lié aux réalités de son territoire, sensible aux attraits d’une spiritualité, ou d’une culture, à caractère immanent, venant du sol, substantiel. Ce qui fait peut-être un Samuel Hayat, juif aussi, qui lui fait prendre le caractère révolutionnaire d’un peuple, lié à une situation, pour son essence d’être porteur de principes substituant les réels, valable pour tous les peuples comme pour le Peuple Unique.

      En tout cas, la lucidité des invités GJ est étonnante, elle a même de quoi effrayer, quand elle elle vient d’un Teddy Lemaire, un gosse "sorti de nulle part". Cela me fait penser aux vaccinés d’Andrew Lobaczewski qui apparaissent en fin de cycle ponérologique.



    • vote
      Belenos Belenos 3 février 2019 12:34

      @PumTchak

      "Il y a des concepts marxistes qui sont toujours vrais. La lutte des classes comme moteur de l’histoire."

      Non. C’est seulement une croyance. On peut certes constater que des groupes de personnes riches ont travaillé à leurs intérêts au détriment de groupes de personnes exploités, mais cela ne fait pas de cette prétendue "lutte des classes" le "moteur de l’histoire". Pas plus que le "moteur de l’histoire" ne se trouverait dans le conflit entre les hommes et les femmes, entre les jeunes et les vieux, entre la "droite" et la "gauche", entre les "croyants" et les "infidèles", etc.

      L’histoire n’a pas de moteur, ni de logique, en dehors d’une approche religieuse, celle-ci pouvant être matérialiste, comme dans le cas du marxisme. En fait, le mouvement de histoire n’existe pas en dehors de nos têtes, c’est une illusion mentale. Son succès repose sur le fait qu’elle réconforte les personnes inquiètes devant l’absurdité des événements et qu’elle donne un sentiment de supériorité ("Moi, j’ai compris le mouvement de l’histoire"). 


    • vote
      PumTchak PumTchak 3 février 2019 15:51

      @Belenos

      Le tout ou rien, en général, ne sont pas les bonnes attitudes.

      Cela va être encore une histoire de mots, je le crains. Remplacez "lutte des classes", par "intérêts antagonistes" (vous l’indiquez vous-même, d’ailleurs). Ce n’est pas tout à fait la même chose : il peut y avoir entre possédants et possédés d’autres rapports de bonne intelligence que le conflit. Mais si on peut reprocher au marxisme son réductionnisme, on ne peut pas, à l’inverse, dénier l’existence de cet antagonisme. Depuis la disparition du marxisme (au sens premier) du paysage politique, qui servait encore de garde-fou, l’esprit "corporate" a pris place dans les entreprises, avec ses "team building" (il faut le vivre pour le croire), ses burn-out, dépressions et suicides. La condition du salarié étant niée, il ne dispose plus de son propre discours pour plaider sa cause.

      "Le moteur de l’histoire" : remplacez par "déterminismes". Ici même, je vois bien que les tribus de (toutes petites) montagnes, n’ont pas les mêmes moeurs que celles de bord de mer. La France fait ses éruptions sociales régulières, pas l’Angleterre : ce ne sont pas les mêmes histoires, ni le même ADN culturel : déterminismes.

      Les dépossédés espèrent toujours que le sort de leur progéniture s’améliorera, les possédants tiennent toujours à leurs héritages : cela n’a vraiment rien d’original.
      Après, vous lisez, ou pas, les 17 premières pages du Capital :
      http://www.bibebook.com/files/ebook/libre/V2/marx_karl_-_manifeste_du_parti_communiste.pdf

      Ce n’est pas long à lire d’ailleurs : 41 pages, c’est plus court de Crépuscules de Juan Branco.


    • 2 votes
      Belenos Belenos 3 février 2019 16:34

      @PumTchak

      "Le tout ou rien, en général, ne sont pas les bonnes attitudes."

      Cette remarque est fort sage. Mais dans le texte catastrophiquement ultra-connu que vous donnez en lien, on trouve des prescriptions telles que :

      "Abolition de la propriété privée" 
      "Abolition de l’héritage"
      "Confiscation de la propriété de tous les émigrants et de tous les
      rebelles."
      "Centralisation dans les mains de l’Etat de tous les moyens de transport."
      "Travail obligatoire pour tous, organisation d’armées industrielles,
      particulièrement pour l’agriculture."
      "Combinaison du travail agricole et industriel, ; mesures tendant à
      faire disparaître la distinction entre ville et campagne."

      Ce n’est pas du "tout ou rien", ça ?

      Puis vient la conclusion qui montre le niveau de délire incohérent des auteurs, dans lequel il est question d"un dépassement de la dualité par le biais d’une suprématie destructrice d’un des termes de cette dualité. Seul un désordre psychiatrique ou une médiocre imbécillité peut porter à formuler avec sincérité une telle aporie. Toutes les horreurs qui résultèrent effectivement des tentatives d’appliquer des principes aussi déments sont déjà lisibles dans cette conclusion. 

      "Le pouvoir politique, à proprement parler, est le pouvoir organisé d’une classe pour l’oppression d’une autre. Si le prolétariat, dans sa lutte contre la bourgeoisie, se constitue forcément en classe, s’il s’érige par une révolution
      en classe régnante et, comme classe régnante, détruit violemment les anciens rapports de production, il détruit, en même temps que ces rapports
      de production, les conditions d’existence de l’antagonisme des classes  ;
      il détruit les classes en général et, par là, sa propre domination comme
      classe." 

      A part ces pics de folie, on trouve bien entendu dans ce texte quelques remarques de bons sens, comme cela arrive souvent dans les discours des fous violents et dangereux. 


    • vote
      PumTchak PumTchak 4 février 2019 13:13

      @Belenos

      Présenté comme cela, ce n’est pas très ragoûtant, en effet.
      Entre ce texte de 1848 et aujourd’hui, il s’est passé les régimes communistes mortifères que l’on connaît. On sait aussi que cette "expérience sociale" n’a jamais été au delà du passage par la dictature du prolétariat (peut-être Cuba, à voir).
      On n’a plus guère envie de d’utiliser cette façon de passer vers le socialisme, qui a coûté des millions de morts, des décennies de privations des libertés, y compris de celle de penser.

      Il n’en reste pas moins que le capitalisme actuel est franchement laid, mortifère aussi à sa façon et l’analyse qui a été faite par Marx et Engels demeure pertinente. Elle est insuffisante pour comprendre tous les ressorts de la laideur de notre économie actuelle mais elle a quand même apporté un certain nombre de clés pour comprendre.

      C’est pourquoi je trouve l’analyse marxiste utile, mais je ne suis pas communiste.


    • vote
      Belenos Belenos 4 février 2019 17:00

      @PumTchak
      De nombreux détails sont vrais dans la théorie marxiste (parce qu’ils correspondent à ce que Marx et Engels pouvaient observer et décrire), mais la théorie (qui relève de l’intuition et non de l’observation) reste fondamentalement fausse aussi bien sur les causes que sur les solutions. L’histoire n’est pas déterminée par la "lutte des classes" et un aucune sortie du dualisme n’est possible par la suprématie d’un terme de la dualité sur l’autre. Le marxisme est donc véreux à sa base. C’est un produit empoisonné, comme une farine dont le grain aurait été imprégné d’arsenic dès l’origine, qui aurait déjà tué de nombreuses personnes, mais dont on pourrait toujours dire, pour tenter de la vendre malgré tout, qu’elle contient quand même des vitamines. Consommeriez-vous une farine empoisonnée pour avoir les quelques vitamines qui sont présentes à côté de l’arsenic ? Ces vitamines, vous les trouverez ailleurs dans des produits moins frelatés. 



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