Taxe carbonne : arnaque !

Merci pour votre réponse.

J’ai conscience que mon commentaire puisse paraître hors sujet à première vue. Mais, pour moi, toute cette histoire autour de la taxe carbone a aussi pour effet de nous rendre aveugle au vrai problème de civilisation que rencontre notre société technique.

Bien sûr, ça ne me fait pas plaisir de payer une taxe de plus, d’autant que la façon de l’appliquer choisie par le gouvernement me paraît absurde.

Pour autant, elle aurait pu être un levier pour une prise de conscience positive. Je regrette que la réaction se résume à un phénomène d’allergie à la taxe sans donner lieu à une réflexion plus sérieuse sur l’avenir de notre société.

La courbe des émissions de CO2 est un phénomène révélateur mais étroitement lié à l’évolution exponentielle d’autres courbes telles que la population vivant sur la planète, la consommation d’énergies et de matières premières, les pollutions qui en découlent.

Tout cela en moins de deux siècles. Regardez l’allure des courbes.

Ce facteur temps n’a pas d’équivalent dans l’histoire de la planète et de l’humanité. Il n’y a pas d’exemple, en physique comme en économie, qu’un tel emballement ne génère pas de problèmes sérieux s’il n’est pas maîtrisé à temps.

Ouvrons donc les yeux sur le coeur du sujet et non sur cette foutue taxe qui, pour moi, reste un sujet périphérique au problème principal.

C’était le sens de mon commentaire.

Je m’insurge également contre ce hold-up permanent et grandissant opéré par une minorité de personnes physiques et morales sur le reste de la population et en particulier sur les plus démunis.

Je ne vois aucune différence fondamentale entre cette minorité qui s’enrichit scandaleusement sous le couvert de la loi et les mafias qui agissent en dehors des clous. D’ailleurs, ils s’entendent très bien entre eux et collaborent plus ou moins ouvertement.

C’est en effet une plus juste répartition des richesses qui doit accompagner une gestion équitable des ressources.

Ceci dit, ce combat serait-il gagné qu’il ne résoudrait pas à lui seul le problème de gestion des ressources.

Autrement dit, partager plus équitablement le gaspillage croissant des stocks limités des matières premières présents dans le sous-sol, comme nous le faisons aujourd’hui, ne peut être la solution.

Au risque de faire un pléonasme, ces stocks sont finis et ils auront nécessairement une fin.

Dans quelques années (années, pas décennies), nous allons atteindre le pic de production du pétrole, production qui ira en décroissant ensuite. Le reste des ressources suit le même chemin avec un décalage dans le temps.

Je m’intéresse depuis des années à ces sujets ; l’année dernière, j’ai trouvé sur l’Internet, sur le site de Spie-Batignolles, un exposé qui est une synthèse rigoureuse, et bien documentée sur tous les aspects du problème que je pressentais déjà.

La méconnaissance des ordres de grandeur et du temps sur le sujet est, en général, la raison de tous les malentendus.

Si vous avez le temps de prendre un peu de recul par rapport aux sentiments qui vous animent à l’égard des "Alatoyas" écolos, je vous encourage vivement à voir cette vidéo accompagnée d’un diaporama explicite à droite de la page Web. (Patience ! La page met un certain temps à s’afficher)

http://storage02.brainsonic.com/customers/entrecom/spie_20090702/fr/files/i ndex.html

Ça vaut vraiment la peine.