Manipulations.
Ce
qu’on ne peut pas dire, il ne faut surtout pas le taire mais l’écrire
Jacques Dérrida.
Bien
avant les découvertes de la génétique le clonage religieux a été inventé. Un
clonage fictif, une identité superposée à celle de mammifère primate omnivore
qui lui a ravi la place primordiale. Et de ces clones on a fait des robots tous
formatés selon le même programme, une bonne armée de réserve.
La
religion sait tatouer les âmes pour les rendre identiques à partir de la
croyance d’une légende, de rites y afférents et sait imposer cette croyance par
des sacralisations diverses.
Celui
qui voudrait se distinguer au sein du clonage sera taxé de blasphémateur et
éliminé. C’est que le logiciel ne se sera pas fixé complètement en lui et de ce
fait, il sera devenu dangereux pour le particularisme de son groupe.
Ce
mimétisme irrévocable de la croyance contagieuse fait l’affaire des assoiffés
de pouvoir, tyrans paranoïaques de tous poils.
Quand
une religion tente d’en éliminer une autre, elle répond à une programmation
expansionniste et se donne la légitimité des pires exactions, jusqu’au
génocide.
La
croyance robotisée ne fait pas de distinction entre la croyance, confortée par
le nombre, et la foi. Elle ne fait donc pas de distinction entre politique et
religion.
L’universalité
voudrait que l’on mette l’homme au centre de toutes nos préoccupations, avec
tout le respect qu’on lui doit. Malheureusement, quand l’identité religieuse
est primordiale, on se trouve confronté à un dialogue de sourd.
Deux
logiciels de croyance religieuse sont pus difficiles à joindre que les pièces
de deux puzzles différents. Il n’y a guère que la laïcité qui puisse apporter
une compréhension à condition que les parties aient toutes opté pour ce
territoire neutre.
Une
légende fondatrice de civilisation tient de l’imagination, de la peur de
l’inconnu, de la non acceptation de la finitude de l’homme. Elle est toujours
d’un arbitraire tribal.
Le
prosélytisme est une arme redoutable, c’est la robe de bure, la conversion ou
la mort. Le converti bien malgré lui troque sa liberté pour un peu plus de vie
sur la terre : la chair est faible ; il y a peu de vrais martyrs.
La
question qui se pose est dans la comparaison entre la vie et le fonctionnement
de l’être programmé en une croyance, le robot, entre le libre arbitre et le
réflexe de Pavlov.
On
n’imagine pas à quel point les hommes peuvent être conditionnés, à quel point
une religion ne leur donne pas une force personnelle intérieure, à quel point
il y a plus de croyances mimétiques que de véritable foi dans la vie.
Les
religions agressives et expansionnistes nous suggèrent un âge préhistorique de
la conscience loin d’une véritable spiritualité. L’idolâtrie du groupe
religieux auquel on s’identifie tient de l’instinct grégaire. Cette soumission
est indigne de l’homme.
L’idolâtrie
de l’argent qui sévit sur un plan mondial est aussi indigne de l’homme en
devenir. Les attitudes de la majorité des hommes sont plus inspirées de
l’idolâtrie que de la foi, de la spiritualité.
Les
hommes de bonne volonté sont le sel de la terre et il semblerait que la terre
devienne fade, voire de moins en moins vivable.
Que
faisons-nous de l’histoire de cet homme, vraie ou fausse, qui aurait aimé toute
l’humanité et qu’on a cloué sur une croix ?
Cet
homme était bien au centre de toute considération et cela lui conférait bien un
sens universel. Légende ou pas légende : à chacun de choisir. C’est en
esprit que l’on voit bien les choses. Il y a des légendes si positives qu’elles
vous feraient croire à une réalité.
Ecce
Homo ! Voici l’homme ! Joyeux Noël à tous !