Eric Naulleau, tout en critiquant le livre d’Edwy Plenel (Le président de trop), l’accuse de tenir un discours de "ravi de la crèche". Ce livre dénonce une pathologie politique, le présidentialisme à outrance : "Nous livrons notre sort au caractère d’un homme", "un gamin de 13 ans", "il ne marche qu’aux coups". Même "des gens de droite ont vu l’imposture".
Plenel se fait tacler par Naulleau à propos du concept des "identités relations" (concept proposé par Edouard Glissant) pour combattre "les identités racines uniques", qui sont jugées mortifères.
Pour Plenel : "Le racisme ça ne se combat pas rationnellement, ça se combat par un autre imaginaire". "Puisque le racisme au fond c’est chercher la guerre de tous contre tous". "Cette présidence veut nous monter les uns contre les autres".
" Nous sommes tous faits de relations, de relations au monde. Il n’y a pas d’identité racine unique. Les identités racines uniques sont mortifères, elles sont dans la haine de l’autre, elles sont dans le repli, elles créent des pathologies, des nations dangereuses..."
Zemmour parle d’arrogance moralisatrice prêchée par le "père Plenel", et il estime que l’on veut avoir un roi élu par le peuple pour que la république soit gouvernée, mais " Sarkozy nous montre que notre vote ne sert plus à rien. Ce n’est pas l’hyper-président, c’est l’hypo-président. "
" L’élection présidentielle ne sert plus à rien, le président n’a plus de pouvoirs, il est enfermé dans les liens que font l’Europe, la mondialisation, les grandes entreprises, la finance..."
Edwy Plenel conclut : "Le pays a besoin de réconciliation.", puis évoque son ami décédé il y a un an, Daniel Bensaïd :
"Nous sommes pondérés, nous sommes sages, nous savons prendre notre temps, mais nous sommes impatients d’un vrai changement démocratique dans ce pays."