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Gu Si Fang

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    Gu Si Fang 26 janvier 2012 14:27
    C’est le genre de voeu pieux qui commence avec les meilleurs intentions du monde et se termine dans un bain de sang. S’il est "immoral" de vouloir priver les autres de ce que l’on possède, ils peuvent légitimement nous contraindre à le partage et nous punir si l’on obéit pas. Comme la pénurie est la loi du genre dans les régimes collectivistes, les gens essaient fatalement de s’approprier quelques miettes en cachette, et finissent emprisonnés comme des sociaux-traîtres. Si vous pensez que je caricature, lisez par exemple Rithy Panh sur le Cambodge ou Götz Aly sur l’Allemagne nazie. Si l’on remonte plus loin dans le temps, la propriété collective a été mise en oeuvre dans des monastères où elle fonctionnait correctement parce que ce sont de petites communautés où les gens se connaissent tous et se satisfont de peu. Mais même là, la dérive décrite plus haut s’est produite avec des sectes plus larges comme les anabaptistes à côté de Münich.

    Retenez ceci : le fort peut toujours défendre les biens qu’il a acquis (honnêtement ou pas), le droit de propriété ne lui apporte pas grand-chose. La propriété privée protège le faible qui, sans elle, n’a pas les moyens de protéger ce qu’il a produit : ce sont les paysans chinois pillés et massacrés par les seigneurs de la guerre, les agriculteurs côtiers qui subissaient des raids normands arrivant par la mer, etc. etc.

    Sur l’égalité vs. liberté, je recommande un texte réédité par l’Institut Coppet : Réflexions sur l’égalité, de Jacques Necker (Google est ton ami).

    Cdt


  • 3 votes
    Gu Si Fang 15 janvier 2012 07:10

    Le seul point contentieux pour moi est le maintien d’un niveau astronomique de chômage pendant une décennie. Ni Hoover ni Roosevelt n’ont passé des lois bloquant les salaires (ce qui aurait à cour sûr empêché le salaire de se résorber en période de déflation). Néanmoins, Hoover a convoqué les grands chefs d’entreprises et les a sommés de ne pas baisser les salaires. Il a lancé une politique interventionniste importante (cf. le livre de Hautcoeur ci-dessous), à tel point que Roosevelt a fait sa campagne sur le thème "Hoover est un président dépensier qui gère mal les affaires de l’Etat". Ce n’est pas l’image qu’on a habituellement. Une fois au pouvoir, Roosevelt a passé le Wagner Act, donnant aux syndicats des privilèges qui ont certainement contribué à maintenir les chômeurs hors du marché de l’emploi.  Roosevelt a volontairement pris des mesures pour empêcher les prix de baisser (cf. le numerus clausus sur les taxis qui date de cette époque, dans tous les pays) et cartellisé plusieurs industries. La NIRA a dépêché des inspecteurs pour sanctionner les producteurs qui baissaient leurs prix (!), comme la célèbre affaire Schechter vs. US. Les travaux économétriques montrent ainsi que le pouvoir d’achat de ceux qui avaient un emploi a augmenté pendant la grande dépression (!) tandis que les autres restaient de plus en plus longtemps au chômage. En période de déflation de crédit, ces mesures ont semé une pagaille sans nom dans l’économie. Des récoltes, du lait et des porcs étaient achetés avec de l’argent public puis détruits pour soutenir les prix pendant que des Américains n’arrivaient pas à se nourrir à côté. L’image d’un Hoover passif et d’un Roosevelt activiste de nos manuels est donc simplement fausse. Malgré cela, il est très difficile d’expliquer un événement historique, en particulier le drame qu’a constitué le chômage des années 30 (malgré le "New Deal"...).


    Quant à la deuxième guerre mondiale, elle n’a pas contribué à la "croissance des Etats-Unis" mais à celle du complexe militaro-industriel. Plus d’un tiers du PIB ! Ce n’est évidemment pas l’Europe qui payait pour tout ça, alors qu’elle était en pleine déconfiture. La production de biens de consommation s’est effondrée et la consommation des ménages américains a baissé pendant la guerre. Le chômage s’est résorbé parce qu’on a réquisitionné 11 millions (! !!) d’hommes en âge de travailler, provoquant une pénurie de main d’oeuvre. C’est comme si on envoyait 20 % des Français mâles dans une usine fabriquer des portes-avions pour les couler ensuite au milieu de l’Atlantique. Le PIB (cet indicateur ridicule) augmenterait peut-être, mais pas la croissance économique, celle qui contribue au bien-être des ménages français.

    Pierre-Cyrille Hautcoeur a sorti récemment un excellent petit livre intitulé "La crise de 1929" qui présente les différentes interprétations de la crise (en gros : kéynesienne, classique, marxiste).

    Pour la vision classique et libérale des causes de la crise, puis de la grande dépression qui l’a suivie, voir Rothbard AGD et Robert Murphy "The PIG guide to the great depression and the new deal" :



  • 1 vote
    Gu Si Fang 15 janvier 2012 06:42

    La Fed "banque privée" ? Renseignez-vous : son board est contrôlé par Washington, et elle reverse tout son seigneuriage au Treasury. Les "propriétaires" des actions n’ont aucune importance si le conseil d’administration est désigné par l’Etat et les dividendes versés à l’Etat...



  • vote
    Gu Si Fang 13 janvier 2012 15:38

    Le message que j’en retiens c’est que le pouvoir démocratique peut être oppressif, et que le soutien de la majorité ne légitime pas tout. On a parfois tendance à l’oublier. Les minorités, les marginaux, les innovateurs, les individualistes, les eccentriques etc. doivent être protégés contre la majorité bien-pensante. L’expression "tyrannie de la majorité" est bien connue chez Tocqueville, mais elle remonte même à Necker (1793). Il est vrai que ces aristocrates attribuent le problème au fait que les masses seraient insuffisamment éduquées. Mais ce n’est pas la question. Même une majorité éduquée ne peut pas, ne doit pas pouvoir franchir une certaine ligne vis-à-vis des droits des individus.



  • 1 vote
    Gu Si Fang 11 janvier 2012 21:25

    @ Elisa, rototo, pied et Kout


    Voici trois exemples concrets de politiques de redistribution récentes qui correspondent au schéma décrit dans la vidéo :

    1) L’exonération d’impôt sur les intérêts immobiliers (groupe avantagé : l’industrie du BTP et les primo-accédants)

    2) La TVA réduite dans la restauration (groupe avantagé : devinez !)

    3) Les subventions à certains projets industriels (groupe avantagé : EDF et d’autres...)

    Dans les trois cas, les avantages sont concentrés pour un petit groupe qui a donc intérêt à se mobiliser pour garder sa subvention. En revanche, le coût est dilué dans le budget de l’Etat et réparti entre tous les Français. Résultat du match : Lobbies 1 - Efficacité 0. Ce n’est pas le genre de "solidarité" qui fait rêver...

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