La souveraineté
nationale, telle qu’elle nous est présentée dans la constitution
de la Ve république, est une imposture manifeste voulu par le
Générale De Gaule.
Premier petit rappel, « la
souveraineté nationale est le principe selon lequel la souveraineté
appartient à la nation qui est une entité collective abstraite,
unique et indivisible. La nation ne se limite pas aux seuls citoyens
vivants, mais inclut les citoyens passés et futurs. De ce fait, elle
est supérieure à la somme des individus qui la composent ». La souveraineté
nationale ne pouvant gouverner directement, elle implique un régime
représentatif. Les représentants de la nation sont titulaires d’un
mandat représentatif et œuvrent dans l’intérêt de la nation toute
entière. Chacun représente la nation entière et non ses seuls
électeurs. »
J’ai comme l’impression
aujourd’hui que nos représentants œuvrent plus dans l’intérêt
de leurs électeurs que dans celui de la nation tout entière. Ce qui
m’amène à penser que nous ne sommes plus dans une démocratie
représentative mais plutôt dans une partitocratie. Le parti au
pouvoir ayant obtenu sa légitimité par la mobilisation de son
électorat ne représente que ces électeurs et de ce fait ne peut
représenter la nation.
Deuxième petit rappel,
« la souveraineté quel qu’elle soit, populaire ou nationale,
n’est aucunement une liberté elle est un principe d’autorité
suprême. En matière de politique, la souveraineté est le droit
absolu d’exercer une autorité (législative, judiciaire et/ou
exécutive) sur une région, un pays ou sur un peuple. »
Alors laquelle choisir ?
Je pencherai plutôt vers la souveraineté populaire qui s’oppose
à la souveraineté politique par le fait que comme l’énonçait
JJ ROUSSEAU « la souveraineté appartient au peuple et chaque
citoyen en détient une part ( le souverain n’est formé que des
particuliers qui le composent), elle est la "totalité concrète
des individus ».
Chez Dostoïevski l’idée mère de
l’Idiot est celle-ci : "un cerveau, atteint dans quelques-uns
des ressorts que nous considérons comme essentiels, et qui ne nous
servent que pour le mal, peut rester supérieur aux autres
intellectuellement et moralement, – moralement" surtout chez
Jean-Edern Hallier."
D’autre part d’un point de vue politique : "la
nostalgie des affrontements idéologiques du XX siècle démontre
que la concentration de certaines sociétés sur leur passé peut
devenir particulièrement manifeste quand les évocations d’un âge
d’or passé se font de plus en plus fréquentes".
Raoul Girardet a analysé le caractère
amplement mythique de ce dernier thème, que l’on nomme souvent « la
nostalgie des origines ».
C’est
bien d’une union souverainiste, fière de défendre la France et
l’intérêt des Français, ceux qui se sentent avant tout comme
tels indépendamment de leurs origines.
« Union
souverainiste »
(souverain du latin supérieur ) donc une union supérieure fière de
défendre la France et l’intérêt des Français. « Ceux
qui se sentent avant tout comme tel, français »
Une des définitions du Code Civil qui définit la nationalité
française est liée aux origines de l’individu alors si vous
définissez le fait que d’être Français est indépendant des
origines, vous affirmez que cette union supérieure est un société
d’individus de différentes nationalités qui ont ou pas la
nationalité française. Mais on ne se sent pas Français on est
Français ou pas de part les différentes possibilités qu’offrent
le Code Civil. Ne vaudrait-il pas mieux dire, l’ensemble des
individus résidant en France de nationalité française ou pas et
ayant un intérêt à s’unir dans une assemblée constituante afin
d’ imaginer un avenir commun et souverain.
« C’est notamment en cela,
mais pas seulement, qu’un avenir en commun reste une utopie (et
encore seulement en raison de la puissance de l’oligarchie) mais en
rien une illusion. »
Je pense que dans cette phrase vous
exprimez un contre sens :
Si « un avenir en
commun »reste une utopie (donc une construction
imaginaire) mais en rien une illusion (donc une réalité) cela
implique qu’ « un avenir en commun » est
à la fois imaginaire et réel . Quelle dualité pour ce beau projet de
société !