Il est plus facile d’être musulman à Londres, New York ou Paris que protestant, catholique au Moyen-Orient ou en Afrique du Nord. Mais le vocable de « christianophobie » ne prend pas et c’est heureux.
Imagine-t-on la Saint-Barthélemy condamnée par nos ancêtres sous l’angle de la discrimination plutôt que du fanatisme religieux ?
Jusqu’à preuve du contraire, on a le droit, dans un régime démocratique, de juger les religions mensongères et rétrogrades et de ne pas les aimer.
Se méfier de l’islam comme on a pu en d’autres temps se méfier du catholicisme, juger inquiétant son prosélytisme agressif, sa prétention à la vérité unique, son penchant sacrificiel, c’est manifester un sentiment qu’on estimera légitime ou absurde, ce n’est pas faire preuve de racisme. Faut-il parler de « libéralophobie » ou de « socialistophobie » parce qu’on est contre le règne du marché ou la redistribution des richesses ?
Le terme d’islamophobie remplit plusieurs fonctions :
nier pour mieux la légitimer la réalité d’une offensive intégriste en Europe, attaquer la laïcité en l’assimilant à un nouveau fondamentalisme. Mais surtout faire taire les musulmans qui osent remettre le Coran en cause, en appellent à l’égalité entre les sexes, au droit à l’apostasie et aspirent à pratiquer paisiblement leur foi sans subir le diktat de doctrinaires ou de barbus.