Voila typiquement le type d’article qui va m’énerver et me faire ronger mon frein...à défaut d’avoir des ongles à grignoter...
L’éternel féminin.. ! j’en ai soupé, de cette expression réunissant tous les stéréotypes de la greluche fantasmée, avec ses courbes, son charme et tout le tralala...
Et moi, je sens le mazout ? n’y a t-il pas dans mon physique une part d’éternel.. ?
J’assume mon état civil, mon état de santé, mais aussi cette beauté intérieure visible de l’extérieur...je ne suis pas du genre à me trémousser sur une piste de danse, faire ventouse avec la barre en me frottant les mamelons comme si je voulais me traire pour attirer les regards lubriques des mâles en rut...
Je n’ai pas besoin d’enfiler les habits vermoulus de cet idéal féminin là qui se pratique à l’horizontale...celles là sont droites comme un "Y" inversé, moi je suis droite comme un "I", ma chatte (pardonnez ce langage) n’est pas comme les portes du saloon qui s’écartent invariablement à chaque passage...
Il faut savoir me séduire pour me conquérir, appuyer délicatement sur le bon bouton pour déclencher l’ouverture vers le buffet aux mille délices...
Ne ricanez pas, ne sous-estimez pas l’attrait exercé par mon charisme, mon sex-appeal peut-être non conventionnel mais néanmoins d’une redoutable efficacité...je suis une vraie tombeuse, croyez-moi, aux antipodes de ces pseudos canons de la beauté qui ne sont qu’artifices mercantiles...l’homme que je fais succomber ne se relève jamais de cet élan passionnel addictif, préambule d’un attachement éternel...
Quand je pense que j’étais follement, éperdument amoureuse du jouvenceau Emmanuel lors de la campagne de 2017...le voir s’égosiller lors de ses meetings me transportait en transe, dans une dimension humide que je croyais souvenir abandonné de ma mémoire érotique...
C’était mon projet, le conquérir en éjectant momie Brigitte de son périmètre intime, cette vieille bique maquillée comme une voiture volée, cette prof qui dispense le savoir en écartant les cuisses pour exhiber ses parenthèses labiales devant une classe traumatisée par semblable spectacle...
Je comprends mieux l’attachement d’Emmanuel à l’égard d’Alexandre, ce dernier ayant comme mission secrète d’être le garde du corps d’Emmanuel face aux approches tentaculaires et glauques de l’épouvantail déshydraté à perruque...
Emmanuel et Alexandre se sont rapprochés, la proximité de leurs êtres engendrant des gestes anodins de prime abord dont la charge hormonale ne cessait de croître jusqu’à des températures propices à des échanges moins pudiques et plus ciblés, et il advint ce qui devait advenir...
Une telle complicité ne pouvait qu’entrer en collision avec les nouvelles fonctions d’Emmanuel, mais c’est un être humain avant d’être un président, avec sa sensibilité, l’émoi tout puissant au cœur...
Et puis, finalement, les dégâts sont limités...quelques manifestants (violents) molestés, des voyages (désintéressés) avec quelque facilité administrative dans la mobilité, une commission d’enquête sénatoriale ridiculisée, une justice pénale tenue en laisse, la sensation d’une nation dirigée par des ombres interlopes, ce n’est rien à coté de la splendeur irradiante des feux de l’amour...
En parlant de zapping il ne fallait pas manquer l’émission politique de hier consacré au "grand débat"...et il y a en effet matière à débattre et se poser des questions...
Notamment celle-ci : qu’est-il arrivé à Rachida Dati.. ? elle est limite méconnaissable...un accident de voiture.. ? un effet de blast.. ? un weekend sous le sabot d’un cheval en furie.. ?
Non, on ne me grugera pas, en bonne féministe, et aussi en fervente adepte de la presse people, je reconnais au premier regard celle qui s’avilit à passer par la chirurgie esthétique, alors que rien ne vaut la beauté naturelle dont je suis une preuve (presque) vivante...
Je ne la voyais pas si datée, la Dati, et surtout inconsciente au point de confier son apparence à un professionnel qui exerce au marteau-piqueur et au démonte-pneus...celle qui confondît dans un lapsus célèbre "inflation" et "fellation" a sans doute pris rendez-vous dans un centre Speedy au lieu du centre médical...
Elle partait de loin, la Rachida, avec pas grand-chose à perdre dans cet aventureux ravalement de façade mais au final le résultat en forme de spectacle de désolation laisse rongeur...il laisse augurer, à défaut de décrocher le gros lot de la mairie de Paris, une prometteuse carrière à la foire du trône en clone des Bogdanov...
Ah si vous saviez ce que ce vaurien, cet incapable, ce dépravé me fait subir alors que moi je ne ferais pas de mal à une mouche. Il va revenir de la réception du motel et constater que je me suis connectée sur la wifi, en représailles ça va être séjour dans la cave, l’humidité qui fait moisir mon être, mes hurlements de douleur qui se heurtent à des murs indifférents, mon seul paysage sera le rictus sardonique sur la face du matricide que j’ai eu le malheur de mettre au monde alors que j’aurais mieux fait d’accoucher sur la cuvette des commodités en poussant un grand "ouf" de soulagement de l’avoir expédié dans son élément naturel, mais comment pouvais-je savoir, est-il possible de concevoir qu’au moment où on donne la vie on se condamne à mort...ce n’est pas un être humain normal qui se faufilât entre mes cuisses percluses de crampes mais une bombe à retardement dont le premier cri amorçât le compte à rebours fatal... Il ne faut pas juger Monique Courjault, cette pauvre femme qui entreposait sa progéniture dans une couveuse à -18 degrés...peut-être savait t-elle, et ses actes incompréhensibles n’étaient que légitime défense...
Oh, de rien, vraiment... Je vous laisse, j’ai des courses à faire et j’ai envie d’assister à un concert...j’attends qu’on ramène devant ma porte les rayons du supermarché, le Caddie, la caissière, et la salle de spectacle...