Qamarad,
vous en êtes là ou j’en suis dans ma réflexion. S’il s’avère que la perception
des foules de Le Bon, de Feud, de Bernays est la bonne il faut en tirer les conséquences :
il faut organiser la masse en la manipulant !
Maintenant,
la question est « la manipuler pourquoi faire » ? Soit on le
fait comme les ingénieurs sociaux dont il est fait mention dans l’article, pour
le bien de l’élite. Ou alors on le fait pour un bien supérieur, le bien commun.
Le
problème est que chacun a une conception du bien commun, quoi qu’on en dise, c’est
une notion relative, donc au final, c’est la définition de celui qui organise
la foule qui va s’imposer.
Cela veut
dire que le sort de la société dépend de la représentation du monde du meneur
et de la classe dominante qui lui est associé.
Si la
classe qui manipule la foule est bonne (de mon point de vue) elle l’organisera
en donnant des contre pouvoirs aux gouvernés et mettra en place des mécanismes
éducatifs pour transmettre un certain nombre de valeur à la masse pour sa propre autonomie, ce que les grands
instituteurs de république comme Solon, Lycurge ou Clisthène ont fait.
Si la classe dirigeante est mauvaise … on est mal ! C’est le dilemme dans lequel s’est retrouvé Nicolas
Machiavel.
Le moindre mal, selon moi, ce serait d’organiser des pouvoirs
verticaux pour protéger la société de l’ochlocratie mais des contre pouvoirs horizontaux pour
protéger la société de l’oligarchie.