@ l’auteur,
POURQUOI ?
"On en est resté à l’idéalisation des parents et de leurs
exigences, qui peut aisément être transposée au Führer ou à l’idéologie
correspondante. Étant donné que les parents ont toujours raison dans ce qu’ils
exigent, ce n’est pas la peine de se casser la tête à chaque fois, pour savoir
si leur exigence ponctuelle est également juste. D’ailleurs, comment
pourrait-on en juger, où trouverait-on les critères, quand on s’est toujours
laissé dire ce qui était bien ou mal, que l’on n’a jamais eu l’occasion de
faire l’expérience de ses propres sentiments, et qu’en outre toutes les
velléités [sic] de critique que les parents ne supportaient pas présentaient un
danger mortel ? Si l’adulte n’a rien bâti qui lui soit propre, il se voit
livré pour le meilleur et pour le pire aux autorités, exactement comme le
nourrisson aux mains de ses parents ; un « non » opposé aux
détenteurs du pouvoir lui paraît à tout jamais mortellement dangereux." A. Miller, C’est pour ton bien,
p. 104.
PS : La religion, puis l’école, puis les parents et le cercle continu.