-2ème vidéo Min 25. 40. "moi je ne suis pas conservateur"
Je suis tout à fait d’ accord avec lui. Mais il
faut s’entendre sur le terme « conservateur ».Je pense qu’ il fait
allusion à cette posture du « c’était mieux avant » qui voit
dans le passé un âge d’or, une
sorte de paradis perdu auquel il faut absolument retourner à n’importe
quel prix, tout s’ articule autour de ce projet de reconstruction de ce passé
fantasmagorique et il n’ en découle qu’ utopie et nostalgie , car
concrètement , cela est impossible.
Ne pas être conservateur ne veut pas dire être
dans un progressisme radical qui veut que hommes ne doivent plus être
dépositaire d’une histoire et héritier d’une filiation. Il faut donc promouvoir
l’avenir d’une façon permanente et automatique et décrier le passé comme
un bloc d’ombre et de barbarie.
On remarque aussi que ces deux tendances radicales s’alimentent l’
une l’ autre dans une dynamique de montée aux extrêmes, il est de plus en plus
difficile d’avoir une posture modérée et nuancée qui pourtant existe : le
passé doit être considéré et les leçons du passé doivent être retenue, le passé
est un guide pour l’avenir. C’est là le sens de « l’éloge du
rétroviseur » de J.C
Michéa : le passé peut servir d’appui pour la construction du futur, tel
le rétroviseur qui permet de regarder en
arrière tandis que l’on conduit,
c’est-à-dire que l’on avance.
D’ ailleurs, j’ai cru comprendre que la tradition ne devrait pas être
figée ou sclérosée mais qu’elle doit être critique, seuls les principes sur
lesquelles elles s’appuient sont intemporels.
Eh bien dans sa critique de la musique people, Pagani a une
posture traditionaliste : le fait que les enfants n’écoutent plus la musique de leurs grands parents n ‘
est pas ce qui est important à ses yeux, cela est même logique, c’est l’inverse
qui serait inquiétant. Ce qui le dérange, c’est que cette musique de masse ne s’appuie
pas sur les principes esthétiques traditionnels
et la pauvreté qui en découle.