Concernant la vérité, il y’ a je crois trois approches,
que l’on peut synthétiser par le triangle croyance – savoir – connaissance.
La croyance est constituée de données que
nous tenons pour « vraie » parce qu’une (ou des ) « autorité »
dont nous pensons qu’ elle détient la vérité nous a affirmées qu’ elles l’ étaient.
Il y’ a croyance lorsqu’il y’ a affirmation non vérifiable mais considérée
comme l’expression d’une vérité indiscutable.
Le savoir est constitué de données que
nous tenons pour « vraie » parce qu’ elles ont été vérifiées par l’
expérience , soit directement par nous-mêmes ( un mur est une réalité
solide qu’ il est impossible de traverser physiquement , si on essaie on se
cogne ), soit parce que d’ autres en ont fait la description précise et vérifiable
( on ne voit pas les atomes mais les scientifiques en ont démontré l’ existence
et donné les caractéristiques ).Il y’ a donc savoir lorsqu’ il y’ a
justification expérimentale , théorique ou consensus des experts.
La Connaissance est une forme de vécu intérieur,
une donné immédiate de la conscience non transmissible par le langage car elle
résulte de l’expérience personnelle. La connaissance est une conviction intime,
indémontrable mais pourtant vécue comme bien réelle.
On peut donc dire que le ressort de la croyance est l’argument
d’autorité, celui du savoir est l’argument d’expertise, et celui de la
connaissance l’argument de l’intime conviction.
La croyance est irrationnelle, le savoir est rationnel, la
connaissance se situe au-delà de ces catégories (la rationalité et l’irrationalité),
la religion, la science et la
spiritualité sont respectivement les expressions les plus prégnantes de ces
trois attitudes, l’être humain peut être approché globalement dans ses relations
dialectiques avec elles ( il peut y
avoir opposition mais aussi complémentarité entre ces trois attitudes ).
J’ai connaissance de mon existence car je l’expérimente
chaque jour, je ne peux pourtant pas la démontrer, cependant je la vis comme
bien réelle. De la même manière, j’ai connaissance de l’existence de Dieu. Dans
les deux cas, ces connaissances ( qui au fond n’ en font qu’une ) peuvent s’approfondir
par la spiritualité.