La partie sur la morale de Russel est très intéressante.
Jean Bricmont explique que pour lui, en substance, quelque
chose est bon s’il augmente la somme totale des bonheurs humains, il n’y a pas
de normes en dehors de cette norme. Il y’ a donc des normes morales qui se
réduisent à l’augmentation du bonheur humain et ceci sans évacuer le fait qu’il
est extrêmement difficile de faire ce calcul (le bonheur des uns pouvant se
réaliser sur le malheur des autres) , c’ est ce qu’il nomme la morale
utilitariste.
A cette approche « rationaliste » , il oppose l’
approche irrationnelle qui consiste à faire confiance à des absolus ( qu’ ils
soient religieux comme les monothéismes
par exemple ou idéologique comme par exemple les droits de l’homme ) pour dire le "Bon".
Ce que je remarque, c’est que le postulat de départ de
Russel est une croyance : comment peut on prouver rationnellement qu’ est
Bon ce qui augmente le bonheur des humains ? On ne peut simplement pas , c’
est un dogme. Et puisque Russel avait selon Bricmont pour principe de faire la
critique de tous les dogmatismes, quels
qu’ils soient, on peut également remettre en question son postulat de départ.
Je pense que l’erreur de départ des rationalistes est de
penser qu’on ne peut atteindre la Vérité que par la raison (postulat qui est en
soi une croyance).
Autre chose :
dans le livre de Russel que Bricmont décrit brièvement « pourquoi je ne
suis pas chrétien », il dit en gros que les chrétiens ont combattus le
savoir.
Moi, en ce qui me concerne, je ne connais pas « les
chrétiens », tellement les gens qui se définissent comme chrétien son
divers et variés, par contre je veux bien croire que « des chrétiens »
ont eu cette attitude. Je ne me reconnais personnellement pas en ces chrétiens, cette catégorisation me
fait penser aux gens qui disent « les musulmans » pour les accuser de
tous les maux, ce n’ est pas pertinent.