Si ce n’est pas qu’un tempérament politique, l’anarchisme conservateur c’est — dans la lignée d’un Pierre-Joseph Proudhon mais sinon d’un George Orwell entre autres — une pensée anticapitaliste. Il valide, sur le plan du régime politique, un confédéralisme reposant sur l’autogestion (socialement) et la démocratie directe (politiquement).
L’adjectif « conservateur » est là pour plusieurs raisons dont celle qui entend distinguer un certain anarchisme authentique — en n’oubliant pas les motivations des tous premiers socialistes (dits utopiques) et même si ensuite, qu’on le veuille ou non, il existe, en vérité, des anarchismes — du libertarisme trop assimilé à la culture progressiste contemporaine qui cherche à justifier l’ensemble des mutations — toujours plus irrespectueuses de la nature et déshumanisantes — du capitalisme.
Rien à voir, donc, avec une posture pseudo-éthique qui viserait à « ne surtout rien changer » de l’organisation économique et politique mondiale actuelle.