Concernant
l’engagement Russe en Syrie, quand on lit les discours de la diplomatie Russe,
quand on connait le background de Poutine et de ses collaborateurs (qui ont une
certaine fascination pour Staline qui était un bluffer patenté), et même quand
on se rappelle de l’affaire de la livraison des S 300 on à la Syrie, on se dit
que c’est du bluff. Un bluff très intelligemment orchestré puisque les Russes n’ont
jamais caché la présence d’instructeurs auprès de l’armée Syrienne ou leur
livraison d’armes, toujours dans le strict respect du droit international.
Il n’a fallu que quelques mouvements de
troupes et de matériels pour que les occidentaux s’inquiètent d’une montée en
puissance de l’engagement Russe.
Le
but de Poutine n’est pas de sauver le régime Syrien militairement (les russes n’en ont pas les moyens, ce serait une
lamentable erreur de leur part d’éparpiller leur force dans le bourbier Syrien
alors qu’économiquement la Russie ne se porte pas au mieux, état qui risque de s’accentuer
avec le ralentissement chinois) mais diplomatiquement.
Le
but de ce bluff est de forcer la main des puissances occidentales à collaborer
avec le pouvoir Syrien (qui lui-même s’essouffle militairement) contre l’Etat islamique (puisque la narrative
occidentale est à présent de détruire prioritairement cet Etat militairement),
ce qui serait bien évidemment reconnaitre la légitimité de Bachar.
Reste
à voir ce que donnera ce bluff mais les Russes, depuis le début de cette
affaire ont défendu leurs intérêts avec beaucoup de pragmatisme et de réalisme,
ils sont bons.